lundi 23 juin 2014

Blanche-Neige, sa robe de princesse et son prince Jean-Charle de Castelbajac


Celles qui suivent mon blog depuis longtemps se souviennent peut-être de mon amour pour Jean-Charles de Castelbajac et ses créations (d’ailleurs cet article aurait très bien pu s’appeler La Beauty Paresseuse loves Castelbajac). Je parlais souvent de mon addiction pour ses vêtements au début, un peu moins ces derniers temps. Pourtant, je lui suis toujours aussi fidèle. D’ailleurs, j’adore que quand on cherche à me décrire, l’un des premiers qualificatifs qui viennent à l’esprit des gens, après le fard à paupière bleu, c’est que je suis celle qui porte des robes Donald (ou plus largement du JCDC). Oui, je suis la fille aux jupes Mickey, aux robes nuage ou aux pulls Bambi. On peut dire que c’est une de mes signatures et j’en suis fière. Entre Castelbajac et moi, ça a été un véritable coup de foudre. C’était en 2007 et c’était le premier défilé de mode auquel j’assistais. Et là, j’ai été totalement séduite. Gros gros coup de cœur. Qui n’a fait que se confirmer au show suivant. Je me rappelle encore d’une robe Blondie sur laquelle j’avais craqué et que je voulais absolument. Mais que je n’ai jamais réussi à trouver. Et puis il y avait cette robe d’un superbe bleu orné d’un nuage et d’une colombe. Qui elle a rejoint mon dressing et qui reste l’achat mode le plus cher que je n’ai jamais fait. Je l’ai portée une fois (et elle a fait son petit effet) mais ayant trop peur de l’abîmer en la passant à la machine ou en la faisant nettoyer dans un mauvais pressing, je ne l’ai plus jamais remise. Depuis, elle est exposée dans ma chambre, comme de l’art. 


J’ai aussi de nombreux vêtements que je n’ai jamais portés. Parce que si j’aime la mode de Jean-Charles de Castelbajac, elle est tout de même très marquée, très forte, on peut presque dire très excentrique. Même moi, je n’aime pas tout ce que le créateur fait. Parfois, devant certaines pièces, je prends aussi peur. Et si j’ai de temps en temps adhéré au concept du vêtement au point de l’acheter, je n’ai parfois jamais osé le porter. Je voulais juste une pièce, un souvenir d’une collection particulière. Cette fidélité, je pense que c’est aussi parce que j’ai eu la chance de rencontrer l’homme, à plusieurs reprises, et qu’il m’a autant séduite que sa mode : drôle, sympathique, généreux, accessible, qui ne te regarde pas de haut. On pourrait penser qu’à l’image de nombreux créateurs stars, il vit sur une autre planète et méprise le commun des mortels. Mais pas du tout. D’ailleurs, je trouve que cette bienveillance se voit, se sent, même quand on ne l’a pas rencontré mais qu’on n’en a que l’image que les médias transmettent. Et puis cette vie aussi ! Je suis aussi très admirative de ce parcours assez fascinant. Bref, terminons ce qui est devenu une petite lettre d’amour à Monsieur et concentrons-nous sur l’une de ses créations.


En octobre dernier, à l’occasion des ventes privées, j’ai fait une véritable razzia et ai largement agrandi ma collection (déjà pléthorique). J’ai notamment fait main basse sur une robe Banche-Neige que j’avais repérée il y a quelques saisons mais que je n’avais jamais trouvée en magasin à l’époque. Forcément, quand je l’ai vue, je n’ai pas hésité un instant. Il me la fallait. Note tout de même l’esprit de contradiction féminin : je l’ai shoppée sans y repenser à deux fois. Mais, à ce moment-là, j’avais tout de même des doutes sur le fait de la porter un jour. Je la voulais absolument mais c’est une pièce tellement particulière que je n’étais pas sûre d’assumer. Il y a quelques années, j’y serais allée sans problème. Là, je me disais que je n’avais peut-être plus l’âge pour m’afficher dans des vêtements de princesse de contes de fée. Alors que j’adore Blanche-Neige (oui, j’assume). Mais étais-je pour autant prête à l’afficher sur moi. En fait, ce n’est pas de porter la robe que je n’assumais pas mais plutôt le potentiel regard des gens. Je trouve qu’à Paris on est pas mal jugé/critiqué sur nos vêtements et on est un peu moins libre de ce que l’on porte que dans d’autres villes du monde. Mieux vaut ne pas sortir des clous côté vestimentaire sinon attention aux regards de travers. D’ailleurs, je l’avoue, j’ai moi aussi parfois regardé d’un mauvais œil des gens que je trouvais habillés bizarrement. Le conditionnement…


Tout de même pas prête à faire une croix sur cette jolie création, j’ai trouvé la parfaite occasion pour la porter. Je l’ai glissé dans ma valise pour mon week-end à Londres mi mai. S’il y a bien une ville où tu peux porter ce que tu veux, c’est Londres. J’avoue qu’il m’est arrivé de tourner de l’œil en voyant le mauvais goût de certaines tenues des Anglaises. Mais j’admirais en même temps leur liberté. Et au milieu de leurs excentricités, je savais que je passerais totalement inaperçue avec ma robe Blanche-Neige. Ca a été le cas. Et la porter m’a fait comprendre que je l’aimais vraiment beaucoup en fait. Je ne regrette pas une seconde de l’avoir achetée, elle est trop belle. Et je le trouve encore plus jolie portée. Même si je conçois qu’elle ne plaise pas forcément à tout le monde. Je pense que la plupart des gens la trouveront too much. Comme la plupart des créations Jean-Charles de Castelbajac, elle a tellement de caractère qu’elle ne peut faire l’unanimité. Mais moi j’aime tout.


J’aime sa coupe qui épouse les formes sans être trop moulante (alors que je craignais qu'elle ne soit justement trop large). Et si j’avais aussi peur que l’association de cinq couleurs différentes sur une même pièce, soient un peu too much, en fait non, c’est parfait. Je dis aussi oui aux manches en sequins rouges et jaunes, aux sequins noirs pour représenter le nez, le sourcil et l’œil et même le gros strass en guise de pupille. Je pense que si ça marche aussi bien c’est peut-être parce que le visage de Blanche-Neige n’est représenté qu’à moitié. Ma sœur n’avait même pas reconnu le personnage, c’est pour dire. En fait, ça rend le tout un peu abstrait, moins enfantin aussi. Bon, moi, je trouve qu’on la reconnaît quand même bien mais la robe est tout de même plus facile à assumer ainsi. En plus, elle est complètement noire dans le dos, donc elle n'en rajoute pas dans l'excentricité. Côté tissu, c'est satiné donc un peu brillant. Ma soeur n'aime pas trop, moi je trouve que ça fait plus chic. A noter, j’ai un peu modifié les couleurs sur certaines photos pour les booster un peu, elles sont donc un peu plus flashy qu’en réalité, mais comme on était en contre-jour sinon on ne voyait pas grand-chose. Bref, après l’avoir portée une fois, je valide et je la remettrais sans problème à Paris. Mais pas forcément de la même façon.


Ce jour-là, il faisait un temps bizarre : ensoleillé mais à moitié pluvieux. Un temps londonien en somme. Je n’ai donc pas osé sortir jambes nues et avec des chaussures d’été. Alors que justement la robe fonctionne très bien avec des ballerines ou des petites sandales (avec du plat en tout cas, j’ai plus de doutes sur le fait de la porter avec des talons). Mais puisqu’on avait une longue journée devant nous, j’ai eu peur d’avoir froid si j’optais pour une tenue trop estivale. J’ai donc préféré enfiler un collant noir (la robe est déjà excentrique, pas besoin d’en rajouter avec un collant de couleur) et des bottes de motardes. Oui, les bottes, ce n’est pas forcément la meilleure combinaison pour aller avec cette robe. Mais en même temps, je trouve que ça marche bien, ça donne un style. Le côté motarde vient casser le côté conte de fée. Avec des bottes cloutées, on évite le premier degré de la robe de princesse et finalement j’aime bien cette petite touche rock’n’roll. Et puis surtout j’adore ces bottes, des Steve Madden. C’est une marque que j’ai découverte à New York (je crois qu’elle n’est malheureusement pas vendue en France). Mais celles-ci, je les ai achetées sur un site anglais, Dune London (top d’ailleurs, avec une livraison à l’international à seulement 4 € et un retour gratuit si ça ne va pas). Je n’aime pas trop acheter sur internet, encore moins des chaussures, j’ai toujours peur que ça n’aille pas. Mais là, je ne regrette absolument pas. D’ailleurs, si vous êtes une shoes addict, je vous conseille les boutiques Steve Madden si vous passez à New York et ceux de Dune London si vous allez à Londres.


Et moi, j’ai choisi la bonne option en enfilant des bottes. Car si en milieu de journée, il a effectivement fait assez chaud pour que je me promène bras nu, dès que le soleil est tombé, j’ai tout de suite remis mon manteau. Une petite veste noire H&M en laine avec une coupe perfecto qui a été une de mes pièces fétiches ces derniers temps (c’est juste dommage, elle bouloche un peu, il faudrait que je la rase). Je l’ai achetée en octobre dernier et ne l’avais pas mise de l’hiver car elle n’était pas assez chaude pour les basses températures. Mais je l’ai ressortie en avril et ne l’ai plus quittée jusque fin mai. Car pour la mi-saison elle est top. Avec mon grand foulard tête de mort Primark (qui revenait au pays), elle était parfaite pour me tenir chaud la nuit tombée ou les journées frisquettes (et pendant ce week-end à Londres, on en a eu quelques unes).

 Photos prises par my sister qui n'a pas encore saisi toutes les nuances de la photographie de look, mais elle apprend (on applaudit). Si ce n'est pas facile de faire sa blogueuse mode, c'est encore moins facile de s'improviser photographe de BM.
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10 commentaires:

  1. Elle est vraiment super jolie cette robe, j'ai hésité a l'acheter en plus!

    http://darkside-of-fashion.blogspot.fr
    Saskia! xo

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    1. Je comprends ton hésitation. Je pense que si ça avait été en boutique, au prix normal, j'y aurais repensé à deux fois. Mais en vente privé, moins cher que du Zara, impossible de passer à côté, même si c'était pour juste l'exposer et la regarder dans mon armoire.

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  2. Tu resteras pour moi, la fille à la jupe Mickey <3

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    1. Bon, faut que je la nettoie celle-ci pour la remettre la prochaine fois qu'on se voit :)

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  3. Sympa la robe!
    Deltreylicious

    http://blackbeauty-mode-tendance.eklablog.com

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  4. C'est vrai que comme le motif n'est pas clairement visible, ça passe facilement ;)

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    1. Oui, moi je vois tout de suite que c'est Blanche-Neige parce que j'avais flashé sur cette robe avant, mais quelqu'un qui ne connait pas les créations de Castelbajac ne réalisera pas forcément tout de suite que c'est une tête de princesse. Et finalement, c'est pas mal. C'est plus discret.

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  5. Rahlala, enfin, mais enfin une fan de Castelbajac. Je suis terriblement fan de ces créations et notamment de cette robe (bon, il n'y avait plus ma taille). Je suis terriblement fan de son côté pop culture avec des tenues en référence à Disney, South Park ou même Blondie ou les Muppets. Pour ma part, je possède quatres pièces seulement (je n'ai pas la chance d'habiter sur Paris) : une robe grise avec un lion dont l'oeil est cerné par un éclair rouge, une robe onomatopé bande dessinée (ma pièce préféré), une jupe avec une fermeture éclair imprimé dessus et un t-shirt dont le col représente une demi-horloge.

    J'ai découvert les oeuvres de JCDC dans un catalogue La Redoute ou Les 3 Suisses de ma grand-mère il y a quelques années et j'avais trouvé un style très sixties, style que j'affectionne toujours autant. Je me demandais toutefois, comment fait-tu personnellement pour trouver tes pièces ? En boutique ? Sur un site internet en particulier ? Car moi, à part en vente privée, j'ai beaucoup de mal à trouver... :/

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