Ma débâcle capillaire (non, je ne veux pas finir chauve)

I love… mes cheveux. Bon, ça vous le savez déjà. Vous savez que j’ai aussi tendance à être légèrement psychorigide quand il s’agit de ma crinière. De plus en plus d’ailleurs. C’est que mes cheveux c’est moi, sans eux j’ai pas la même tête (croyez-moi, mon ego a d’ailleurs failli ne pas survivre à l’épreuve du bonnet de bain). Je suis comme Samson, c’est ma force (ou plutôt mon point fort). Alors j’y tiens. Et jusqu’ici tout allait bien entre eux et moi (à part quelques crises de rébellion passagère vite matées au lisseur ou au fer à friser et les cheveux blancs de plus en plus nombreux mais inéluctables). Je me disais que j’avais de la chance, j’avais plutôt un bon patrimoine capillaire et une crinière plutôt abondante. Et puis paf, tout s’est écroulé en une soirée. Maintenant, j’angoisse légèrement. Je ne suis pas faite pour avoir des cheveux moches. Et que va devenir mon désormais célèbre jeté de mèche « je me la pète » si j’ai la mèche qui fait la gueule justement.

Je m’explique. Il y a quelques temps, j’étais invitée à une des désormais célèbres soirées beauté du Caribou, un opticien pas comme les autres dans le quartier Montorgueil qui, en plus de vendre de jolies lunettes, accueille tous les mois des beauty réunions entre blogueuses autour de différentes marques. Après Taaj, j’étais conviée à une spéciale Laboratoires Phyto, marque de produits capillaires appartenant au groupe Alès (qui compte également parmi ses bébés Lierac ou Caron). Après la présentation de la marque, des nouveaux packagings (que nous sommes d’ailleurs allés voir à la pharmacie du coin de la rue Bachaumont où ils ont été mis en place en avant-première), nous avons eu droit à un diagnostic personnalisé de notre cuir chevelu. Car en fait, il ne faut pas choisir ses soins capillaires (enfin surtout son shampooing) en fonction de ses cheveux mais de son cuir chevelu qui, ai-je besoin de le préciser est une matière vivante (c’est de la peau), les cheveux étant une matière morte. Ah, le moment de vérité.

Bon, évidemment, je m’étais déjà fait mon diagnostic personnel il y a des années : pour moi, j’avais les cheveux normaux (ou presque) mais les pointes sèches et les racines grasses. Eh bien, j’avais tout faux. Et ce que j’ai appris lors de ce diagnostic m’a fait froid dans le dos. J’avais quand même raison sur un point, j’ai les pointes voire les cheveux secs. Ca, c’était facile à deviner, c’est le lot de tous les cheveux ondulés/bouclés/frisés. En revanche, je n’ai absolument pas le cuir chevelu gras mais sensible. Et apparemment pas qu’un peu. Alors là, je suis tombée des nues. Jamais je ne serais arrivée de moi-même à cette conclusion. On m’a demandé si je n’avais pas régulièrement le cuir chevelu qui me grattait (ce qui était un indice). Sur le coup, j’ai dit non mais à bien y réfléchir, j’ai l’impression que si. Sauf que je n’y faisais pas attention. C’était devenu un réflexe. Mais depuis cette soirée, je me suis rendu compte que ça me grattait souvent (ou alors c’est psychosomatique).

Mais ce n’est pas tout. Je perds aussi mes cheveux ! L’angoisse. Bon, au début, quand on m’a dit ça, je ne me suis pas plus inquiétée plus que ça. Oui, ça fait un bon bout de temps que je sème mes cheveux. Un peu comme le petit poucet, j’en laisse partout où je passe et par grappes. Je dois limite déboucher la douche à chaque fois que je me lave les cheveux. Et quand je les démêle, j’en laisse au moins une poignée dans la brosse. Mais vu que ma masse capillaire n’avait pas l’air d’en souffrir (ma touffe semble aller bien merci), je n’y prêtais pas attention. Je pensais que c’était la phase normale de chute. Mais la personne faisant le diagnostic avait l’air vraiment concernée et limite inquiète par ma perte de densité capillaire (rien que l’expression fait froid dans le dos) que j’ai fini par m’inquiéter aussi. Et si je devenais chauve ? Ah l’angoisse, contrairement à certaines, la calvitie ne m’irait pas du tout au teint. Sans cheveux, j’aurais trop l’air ridicule. En dehors de la boule à zéro, même une diminution de ma masse capillaire, ça ne m’irait pas du tout. Je les aime moi mes cheveux. Ok, je n’ai pas une crinière de lionne mais je la trouve plutôt pas mal quand même. Alors oui, j’abuse du lisseur et du fer à friser et, depuis deux ans, (cheveux blancs oblige), je suis devenue une adepte de la coloration. Mais je prends quand même grand soin de mes cheveux alors j’apprécierais d’en garder le plus possible le plus longtemps possible. Mais la déchéance a commencé. Regardez sur cette photo, on dirait pas que j’ai déjà un gros trou derrière (c'est moi de dos au premier plan) ? (En plus, ils sont limite tous chauves dans ma famille donc j’ai des raisons d’angoisser, c’est dans mes gènes) Why but why ?

Et parce qu’être chauve avec un cuir chevelu sensible et qui gratte ne suffit pas, j’ai aussi une pelletée de pellicules. Merci la déesse du cheveu de m’avoir tant gâtée ! Bon, pas au point d’en avoir sur les épaules de ma veste, je précise hein. Ca ne se voit même pas à l’œil nu. Mais, d’un point de vue microscopique, c’est flagrant et pas beau à voir. M’enfin, ça, j’ai l’habitude, à cette période de l’année, j’ai souvent une poussée et, en général, c’est passager. En plus, je crois que le phénomène a été aggravé par mes vacances où l’eau de la douche devait être très calcaire car elle me desséchait la peau. J’avais dû utiliser de la crème pour les mains pour la première fois depuis des mois (c’est pour dire). Le cuir chevelu étant de la peau, je pense qu’il a dû trinquer aussi. Mais là, j’ai l’impression que ça va un peu mieux. En tout cas, je suis repartie de la soirée avec une ordonnance capillaire longue comme un bras. Pas très rassurant tout ça.

Je mettais déjà des heures à m’occuper de mes cheveux et ça ne risque pas de s’arranger. Plutôt le contraire même. N’ayant pas envie de ressembler à Britney Spears lors de sa phase démente, je vais m’appliquer à suivre les recommandations faites malgré ma paresse légendaire. Mais il y a aussi un autre facteur à prendre en compte : le temps. Avec l’âge, nos cheveux et notre cuir chevelu changent, il faut donc faire évoluer sa routine en fonction. En prenant également en compte ce qu’on leur fait subir. Un cheveu décoloré sera forcément devenu plus fragile qu’un cheveu resté naturel. En gros, ce n’est pas parce que tu as le cheveu gras un jour, que tu auras le cheveu gras toujours. On ne sait jamais ce que l’avenir capillaire nous réserve. Mais s’il pouvait enrayer ma chute de cheveux ce serait sympa. Au pire, on négocie, tu peux prendre dans ma réserve de poils (j’en ai à revendre) et mettre tout ce système pileux sur ma tête où ça m’est plus utile (et plus joli aussi).

EDIT : des années plus tard, voici enfin ma looooooongue ordonnance ;)

Alors dans le désordre, j'ai eu :

Shampooing Equilibrant Antipelliculaire Pellicules Modérées Phythéol (à la base, j'avais le Intense mais y'en avait plus comme je suis passée la dernière. Comme quoi, je ne suis pas la seule à avoir des pellicules ce soir-là)

Phytopolléine Elixir Universel à appliquer une fois par semaine sur le cuir chevelu. Il stimule et assainit (mais il sent pas bon. Il sent ma crème minceur Caudalie que je déteste, brrrr, rien que d'en parler ça me donne un haut le coeur)

Phytobaume Hydratation Après-shampooing pour cheveux normaux à secs.

Phytoapaisant Soin Confort rééquilibrant pour cuir cevelu sensible et irrité

Phytodéfrisant Baume Défrisant Végétal (Lissage/Hydratation). Ca, apparement, il faut que je le mette pour que mes boucles soient bien définies à la place de la mousse que j'utilise par exemple. Bon, là, j'ai quand même un doute. Mes ondulations étant très lâches, j'ai besoin d'un produit vraiment costaud pour les fixer sinon c'est la cata et j'ai le cheveu informe. Pas sûre qu'un simple baume suffise. Mais il pourra m'être utile quand je les lisse.

Phytophanère, Complément alimentaires Cheveux et Ongles. Bon, là, ce sont des gélules et je doit normalement en prendre 2/jour pendant 3 mois. C'est antichute et fortifiant. Le truc c'est que si je perds effectivement mes cheveux, ils ont aussi l'esprit de contradiction et poussent incroyablement vite (comme mes ongles). Sur ce coup-là, je n'ai pas de problème bien au contraire. Et d'ailleurs, ça me saoule. Ca pousse trop vite à mon goût. Donc, je n'ai pas non plus envie de stimuler leur croissance (ni celle de mes ongles, j'ai déjà l'impression que je passe mon temps à les limer). Oui, je sais, tout ça est plutôt paradoxale. Même mes cheveux sont bizarres.

Et puis Phytocyane, Traitement Antichute Redensifiant (chutes de cheveux féminines, stress, fatigue, régime, grossesse). Bon, là, ce ne sont pas des gélules mais des capsules. Mais pas à avaler hein. On les applique sur le cuir chevelu trois fois par semaine (normalement après le shampooing sur cheveux essorés).

J'ai également eu à tester (mais ça ne fait pas partie de mon ordonnance) le shampooing réparateur et le sérum réparateur pointes Phytokératine.

Et voilà. Quand je vous disais que c'était long comme un bras. Après, je n'ai pas encore commencé à tester les produits (ça ne devrait tarder) donc je ne peux pas encore vous dire s'ils sont bien ou efficaces. Même si je sais que la marque est sérieuse. Ne vous lancez pas forcément dans un rituel capillaire exactement similaire mais si vous avez envie, piochez quelques produits adaptés à votre situation. Et pour le traitement anti-chute, il y a chute et chute. C'est normal de perdre un peu ses cheveux. Toutes les chutes ne sont pas synonyme d'un problème.