J’espère que vous avez passé une excellente Pâques ! Ah, les week-ends de trois jours, c’est quand même le bonheur. Sauf qu’au lieu d’en profiter pour me reposer (ok et écrire pour le blog aussi un peu), j’ai passé le week-end dehors. En vraie blogueuse en carton, je ne résiste pas à l’appel de la vraie vie quitte à délaisser un peu ce petit espace. J’ai plein d’idées pourtant, de choses dont je veux vous parler mais une fois devant mon écran, l’inspiration me quitte. Je me suis quand même posée devant mon ordi durant ces trois jours… pour trier mes photos de voyage. Ces deux dernières années, j’ai pas mal bougé, pris des centaines de photos mais, à chaque fois, au retour, j’ai eu la paresse de les ranger/trier/réunir/classer. Résultat, c’est le grand n’importe quoi. Il y en a partout. Dans ma lancée de mes articles voyage sur Cuba, je me suis donc dit qu’il était grand temps de mettre un peu d’ordre dans tout ça, pour moi mais aussi si un jour je veux vous parler de mes autres destinations.
Et c’est là que je suis tombée sur les photos de mon voyage
à New York il y a deux ans. Ah, New York, j’aime tellement cette ville que je
peux te dire que je mitraille. J’étais partie en avril 2014… pour Pâques
justement ! Et ça m’a rappelé une idée de billet que j’avais voulu écrire
au retour, mais je n’avais jamais trouvé le temps. A l’époque, je m’étais
demandée si c’était une bonne idée de choisir cette période pour découvrir la
ville. J’étais partie avec ma sœur et on n’avait pas vraiment eu le choix sur
les dates, c’était les seules où elle était libre. Mais a posteriori, je
m’étais demandée si on avait bien fait de partir en période de vacances
scolaires. Alors je n’ai absolument pas fini ma série d’articles sur mon voyage
à Cuba (loin de là). J’essaie d’ailleurs de vous publier la suite le plus
rapidement possible. Mais en même temps, je me suis dit que si je n’écrivais
pas cet article maintenant, il ne serait clairement plus d’actualité avant
l’année prochaine. Et l’écrire 3 ans plus tard me semblait quand même fort de
café (déjà que 2 ans, ça fait un peu long !) Donc je fais une petite
pause dans mes aventures cubaines et je me lance.
Alors Pâques à New York, bonne ou mauvaise idée ?
BONNE IDEE !
L’amoureuse de New York qui est en moi pense évidemment que
croquer la Grosse Pomme à pleines dents est toujours une bonne idée, quelle que
soit la période. Mais en même temps, la fille raisonnable qui est aussi en moi
(oui, il y a beaucoup de gens à l’intérieur de moi-même) sait qu’il y a
évidemment des périodes plus propices pour profiter à fond de son séjour,
surtout si c’est le premier dans cette superbe ville. Je ne sais pas vous mais
moi par exemple, j’ai toujours rêvé d’aller à New York pendant un évènement
spécial : le nouvel an est évidemment un classique mais je crois que je ne
survivrais pas au froid. J’avais fait un premier voyage en 2011 juste après
Halloween et au vu des décorations qui embellissaient toujours la ville, je
pense que ça peut être une période sympa. Mais y aller pendant Thanksgiving ou
à la Saint Patrick me dirait bien aussi. En fait, j’ai trop regardé de séries
américaines parce ce qu’à cause d’elles j’avoue avoir très envie de voir en
vrai une grande parade sur la 5ème Avenue (alors qu’en France, c’est
plutôt le genre de choses que je fuis).
Alors quand avec ma sœur on s’est calées notre séjour pour
Pâques il y a deux ans, j’ai évidemment tout de suite regardé s’il y avait des
évènements spéciaux à cette époque-là. Et ô joie, ô bonheur, il y en avait bien
un… sur la 5ème Avenue justement ! Yeah. Ce n’est pas un gros truc officiel
organisé par la ville comme à Thanksgiving, plutôt une tradition. Il est ainsi
de coutume pour les New Yorkais de porter leur plus beau chapeau puis de se
réunir sur la 5ème avenue le matin du dimanche de Pâques. Et quand
je dis leur plus beau chapeau, je devrais plutôt dire leur plus excentrique. On
ne parle pas ici d’une simple jolie capeline mais de chapeaux réalisés pour
l’occasion et il faut bien le dire complètement dingues. C’est un véritable
spectacle ! Quand nous y étions, nous avons vu des chapeaux nids, des
chapeaux châteaux forts, des œufs en pagaille, des lapins aussi, des oiseaux…
Plus c’est grand, plus c’est coloré et mieux c’est ! Certains se
baladaient avec des maisons sur la tête ou des paniers de fruits. Il y a
évidemment ceux qui restent sur le thème de Pâques et ceux qui collent plutôt à
leur personnalité. Et puis il y a ceux qui ne se limitent pas au chapeau et
s’offrent pour l’occasion un total look excentrique. Tu en prends clairement
plein les yeux ! C’est totalement drôle. Mais pas drôle ‘on se moque
d’eux’, drôle dans le sens tellement sympa.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce moment (même s’il y avait
beaucoup de monde, entre ceux venus parader et ceux venus les prendre en
photos). D’un point du vue de Parisien blasé, on pourrait trouver ça nul et
ridicule. Moi, j’ai aimé que les New Yorkais soient attachés à cette tradition
totalement dingue il faut bien le dire. C’est agréable de se dire qu’ils ne
sont pas blasés et qu’ils jouent le jeu à fond. Parce que tous ces chapeaux
demandent clairement du travail ! Ce ne sont pas des chapeaux achetés dans
le commerce. Ca se voit qu’ils les ont fait eux-mêmes et, vu le résultat, ça a
dû leur prendre un certain temps ! D’ailleurs, ils sont tellement fiers de
leurs œuvres qu’ils posent sans problème pour des photos, ils adorent ça
même ! Oui, ils ont une dégaine bizarre mais ils assument. Pour preuve,
ils ne se chapeautent pas au dernier moment. Dans le métro, ce matin-là, on a
ainsi croisé de nombreux couvre-chefs étranges. Mais c’est bien, ça t’indique
que tu es sur la bonne voie. Il suffit ensuite de les suivre pour trouver
l’endroit du rassemblement.
Un autre détail que j’ai trouvé admirable, c’est que c’est
une tradition respectée par tous. Certains sont venus en famille, d’autre en
couple, d’autres entre mecs ou entre copines. Hommes, femmes et enfants, tous
participent. Même les animaux ont été mis à contribution. On est tombées sur de
nombreux chiens déguisés. Bref, c’était un moment dingue et rafraîchissant. Et
je ne regrette pas d’avoir assisté à ce morceau de vie new-yorkaise, bien loin
du cliché de New York que nous avons. Rien que pour ça, je dirais que partir à
New York à Pâques est une excellente idée. D’ailleurs, si tu choisis un jour de
partir à cette période, sache que cette tradition a lieu tous les ans. En
revanche, ce n’est pas une parade officielle qui défile le long de la 5ème
avenue. C’est plus un rassemblement informel de gens qui se retrouvent sur la
Fifth Avenue, au niveau de la cathédrale Saint Patrick. Mais ce n’est pas plus
mal finalement. Ca veut dire que tu n’est pas coincé derrière des barrières et
que tu peux te promener parmi ces New Yorkais aux chapeaux excentriques comme
tu en as envie (bon en revanche, il faut s’y attendre, il y a foule).
MAUVAISE IDEE
J’ai évidemment adoré ce séjour à New York, qui était le
deuxième pour moi. Toutefois, je l’admets, quelques petits trucs m’ont dérangée.
Enfin, surtout un. Si ça avait été ma première fois peut-être que je ne m’en
serais pas aperçu mais là, ça m’a choqué. Quel était le problème ? Eh bien
il y avait du monde partout ! Mais alors vraiment beaucoup de monde !
Là, vous devez me prendre pour une débile. Oui, je sais qu’il y a toujours du
monde à New York. C’est une ville très peuplée et très touristique. Mais là, il
y en avait vraiment beaucoup beaucoup de touristes. Ma première fois dans la
Grosse Pomme, c’était en novembre 2011. Et oui, il y avait des touristes mais
cela devait être dans la limite du raisonnable puisque je n’en garde aucun
souvenir particulier. Il devait y avoir du monde mais pas tellement de monde au
point que ça te marque. Cette fois, il y en avait vraiment trop. L’exemple le
plus traumatisant, c’est que nous avons dû attendre environ 3 heures (voire
plus) pour monter en haut de l’Empire State Building. La queue faisait tout le
tour du pâté de maison. L’enfer ! Toute personne normalement constituée
aurait laissé tomber. Mais pas nous, on a attendu. Parce que l’Empire State
Building est mon gratte-ciel culte, je l’aime. Et ma sœur ne voulait pas non
plus passer à côté. Le pire ? On y est retournées le soir et on a encore
attendu une plombe. Alors qu’à tout casser, tu restes une demi-heure tout
là-haut (moins même quand il fait froid, et il faisait très froid ce jour-là). Heureusement
la vue en vaut amplement la peine. Gros cœur avec les mains.
Ca m’a quand même traumatisée. Surtout que ma première fois
en novembre, je ne me souviens pas d’avoir attendu du tout, en tout cas
certainement pas autant. Mais ce n’est pas la seule fois où on a dû faire la
queue : ça nous est arrivé aussi pour le ferry se rendant à la Statue de
la Liberté (heureusement beaucoup moins) et pour entrer au Met ! Bon, on y
allées un jour où il pleuvait donc évidemment tout le monde avait eu la même idée
que nous (pluie = musée) mais quand même ! Partout où on allait, il y
avait un monde fou. On a ainsi fait l’erreur d’aller sur la Highline à Chelsea
et de traverser le Brooklyn Bridge le week-end et c’était plus bondé que le
métro à l’heure de pointe. Ce qui n’avait pas été le cas en novembre 2011. Pour
me rafraîchir la mémoire, je suis d’ailleurs allée jeter un œil aux quelques
photos qu’il me reste de ce voyage et effectivement il y a moins de monde
partout (sauf à Times Square où là c’est blindé tout le temps). Alors ok, à
l’époque, on était hors saison. Mais quand même. En fait, je pense que le
problème n’était pas seulement que c’était les vacances mais que c’était les
vacances pour tout le monde.
Pâques est en effet une période fériée dans pas mal de pays.
On a donc croisé beaucoup de touristes français, mais aussi des touristes
parlant espagnol, portugais, anglais (donc venant d’Europe et d’Amérique du
Sud). Et puis il y avait aussi tout plein d’Américains car Pâques c’est aussi
la période du Spring Break ! Les Américains ont très peu de vacances (par
rapport à nous en tout cas). Et parmi elles, il y a une semaine vers
mars-avril, le fameux spring break. Nous on l’associe aux étudiants qui vont se
bourrer la gueule en Floride et au Mexique mais c’est simplement comme ça
qu’ils appellent leurs vacances de Pâques, qui ne sont pas uniquement pour les
étudiants. A New York, quand on y était, il y avait ainsi de nombreuses
familles américaines venues visiter la ville pendant le Spring Break. On s’est
donc dit que le problème n’était pas qu’on y soit en période de vacances
françaises mais de vacances pour un grand nombre de pays. D’où un afflux
massif. Si on part à New York pour la première fois, pour profiter un peu plus
sereinement de son séjour, mieux vaut donc peut-être éviter la période de
Pâques (noël et le nouvel an doivent être aussi assez populaires). D’ailleurs,
si vous êtes déjà allé à New York, vous avez aussi fait des heures de queue ou
c’était raisonnable ?
Quid de la météo ?
Fait-il déjà beau à Pâques à New York ? Franchement,
nous ça a été le grand n’importe quoi. On a eu un jour où il faisait assez
chaud pour se balader en jupe sans collants puis on a eu une telle vague de
froid qu’on a dû s’acheter des gants et que ma peau s’est totalement desséchée
(limite il faisait plus froid qu’à Paris en hiver), on a aussi eu un jour de
pluie diluvienne. Puis le soleil est revenu pour qu’on puisse profiter de
siestes sur la Highline ou à Central Park. En gros, à cette période, j’ai un
peu l’impression que c’est la roulette russe. Il peut faire super beau un jour
et très froid le lendemain. D’ailleurs, certains arbres avaient déjà fleuri
quand d’autres était encore complètement morts. Etrangement d’ailleurs, je
garde un meilleur souvenir de la météo lors de mon premier séjour en novembre.
Je m’attendais au pire mais je n’avais eu froid qu’un seul jour et je m’étais
souvent baladée en débardeur. Ca avait été grand soleil pendant deux semaines
et pas un jour de pluie. Alors que pour avril, je m’attendais à un temps
printanier et même s’il a fait beau certains jours, dans l’ensemble, j’ai été
déçue. On a eu du ciel bleu mais il a aussi très souvent fait gris. Ca doit
être encore une autre histoire quand Pâques est en mars, il doit faire encore
plus mauvais. Même si là encore, je pense que la météo à ces périodes là (même
n’importe quand aujourd’hui) est grandement aléatoire.