Beauty fail : le jour où je me suis prise pour une reine du nail art

Quand je suis rentrée de vacances, fin août, une chose m’a intriguée. Tout le monde parlait de la tendance low nail. Apparemment, THE tendance qu’on voyait partout. Hein ? Ok, j’avais été presque coupée du monde pendant un mois mais d’où elle débarquait celle-là ? Jamais entendu parler dans aucun de mes magazines. Faut dire que j’avais quelques magazines de retard. Puis j’ai compris, il s’agissait en fait de la tendance des vernis nude (rose clair, beige…), seulement pendant mon petit trip à l’étranger, elle avait été rebaptisée pour faire plus hype et plus « new ».

Et effectivement, si tu me parles des vernis nude, j’en avais bien repéré certains. Notamment dans la collection Germany d’OPI. Il y a 3 vernis que l’on peut qualifier de nude dans la collection automne 2012 de la marque, un dans les bruns (qui est le moins nude), un dans les roses. Mais j’ai commencé par le vrai nude, Don’t Pretzel my Buttons. Il s’agit d’un beige clair pur, crème mais 100 % beige (je n’ai pas l’impression qu’il tire vers le rose ou le brun). Premier constat : la couleur est jolie. Elle me va bien aussi, ce à quoi je ne m’attendais pas (peut-être est-ce parce que j’ai des restes de bronzage et que je ne suis pas encore redevenue blanche cadavre). Et c’est clair que le low nail est chic, sophistiqué, toussa, toussa. Il plaira sûrement à celles qui ne peuvent assumer des couleurs intenses ou qui sortent de l’ordinaire ou qui ne peuvent tout simplement en porter à cause de leur boulot.

Mais moi, je trouve ça d’un boring. Oui, le low nail, c’est chiant. Chiant à regarder, chiant à porter. On s’ennuie (pour ne pas être plus vulgaire). C’est chic certes mais il n’y a rien là de palpitant. On est limite sur la route de la dépression ongulaire. Ca habille l’ongle d’une robe élégante mais c’est so déprimant. En même temps, on aurait pu s’en douter. Je le sais depuis longtemps que j’aime les couleurs intenses sur les ongles (pas forcément flashy, juste bien pigmentées). Je n’ai jamais adhéré aux vernis clairs, encore moins au nude. Le low nail n’est donc clairement pas fait pour moi. Ce qui n’engage en rien les qualités de ce vernis, la beauté de sa couleur. C’est juste d’un ennui.

Le hic quand je m’ennuie, c’est que mon esprit se met à vagabonder. Et là j’ai eu une idée. Et si je boostais ce beige avec un autre vernis (très mauvaise idée, vu mes deux mains gauches mon esprit ne devrait pas me dire de me lancer dans des travaux manuels). Je me suis dit que ce pourrait être sympa de faire une French Manucure Bicolore en peignant le bout des ongles en noir. Ou peut-être l’opposé. Faire ma Dita Von Teese et faire la lunule d’une autre couleur. Du noir aussi. Dans ma tête le noir était la couleur qui se marierait le mieux avec ce beige. Je suis donc allée chercher mon vernis Black Satin de Chanel et je me suis lancée.

 Bien évidemment ça a été la cata. En même temps, je suis maladroite et j’ai la main qui tremble, comment pouvais-je penser que pour mon premier essai de « nail art », j’allais arriver à quelque chose. En plus, la main gauche, si suis allée comme ça, sans scotch. Ca a été of course ratage à tous les étages. J’ai commencé par la French, mais impossible de faire une ligne droite. Pareil quand j’ai tenté la lunule, j’ai débordé de partout. J’ai donc essayé de cacher la cata avec d’autres motifs. Une manucure triangulaire ou un ongle bicolore, avec plus ou moins de succès. J’ai même repeint un ongle totalement en noir car trop raté avant d’essayer de faire une lunule beige. Mouais, essaie encore.

Sur la main droite, je me suis donc dit que j’allais m’aider du scotch. Mais ça n’a pas vraiment été une réussite. Ca m’aurait aidé aussi si mes ongles avaient tous la même taille et la même forme ! Mais non, point d’ongles parfaits, vive le tordu. Ce qui complique la tache. Impossible de couper le scotch de la bonne forme ou même de bien le placer. Donc ratages et débordements bis repetita. Je me suis donc de nouveau lancée dans des motifs géométriques au pif pour rattraper tout ça. J’ai aussi empilé les couches de vernis. Pas beau à voir. Quand j’ai regardé le résultat fini (certains ongles, j’ai quand même dû m’y reprendre à trois fois), j’ai eu un peu honte. Mais en même temps ça m’a bien fait rigoler.

Au lieu d’empoigner mon dissolvant pour effacer tout ça, j’ai pris mon appareil photo pour vous montrer mon œuvre d’art. Je me suis dit que ça vous ferait bien marrer. Et comme on est dimanche, allez-y, moquez-vous, vous avez le droit. Quoique, j’ai honte de l’avouer, il y a une partie de moi qui est un peu fière. Certes, c’est totalement raté mais pour une première fois, sur certains ongles (ok, sur 1 ou 2 ongles mais j’essaie de positiver, en vrai, je sais que c’est ridicule), je ne suis pas loin. Peut-être qu’avec un peu d’entraînement. Et surtout, je trouve que la combinaison des deux couleurs est très sympa. Associé au noir, le beige est boosté et devient intéressant. Je vais peut-être le garder finalement, si un jour je me sens d’humeur artistique.

Petit point technique sur Don’t Pretzel : pour la pose, il faut s’appliquer si on veut réussir à avoir une opacité uniforme à deux couches. C’est le genre de vernis à s’enlever quand tu repasses le pinceau dessus. Je conseille donc de faire une première couche moyennement épaisse (si trop fine, ce sera raté) et une 2è épaisse. Et surtout, le top coat est indispensable. Sans lui, la manucure commencera à se faire la malle dès le lendemain et les accrocs se multiplieront. Avec top coat, il tient sans problème 5 jours, voire plus (avec petite usure au bout des ongles quand même, surtout sur l’index). J’ai fait 2 manucures avec le vernis, une sans top coat et une avec et c’est fou la différence de tenue !