Un peu comme tout le monde finalement. Car cette collection
très punchy d’Essie, ça fait un bon bout de temps qu’on en entend parler sur la
blogosphère beauté. On l’a vue pour la première fois cet été, au moment où elle
sortait un peu partout dans le monde, mais pas en France. Non, en France, elle
est arrivée bien plus tard, à la rentrée, alors que l’été avait déjà rendu son
dernier souffle, et elle est encore en vente en exclusivité chez Monoprix
jusqu’à la fin du mois de novembre normalement (comme toujours, j’arrive après
la tempête).
Du fluo alors que le soleil est aux abonnés absents, quelle
drôle d’idée ? La majorité des gens te répondront oui. Mais, pour moi, pas
tant que ça finalement. Comme chaque automne-hiver, si je cède aux couleurs de
la saison – gris, noir, violet foncé, rouge -, certaines semaines où le temps
est vraiment maussade j’aime aussi oser le rose Barbie ou autre couleur bien
flashy pour booster mon humeur. Le temps est moche, on n’a pas vu un rayon de
soleil depuis des lustres, la déprime menace. Poser un vernis punchy est pour
moi une manière de mettre un peu de bonne humeur dans mon quotidien. C’est un
de mes petits rituels pour survivre à l’hiver (je suis une fille du soleil)
chaque année.
Sauf que jusqu’ici je choisissais certes des teintes flashy
mais je n’avais jamais poussé jusqu’au vernis carrément fluo. J’en rêvais dans
un coin de ma tête, l’idée d’avoir un vernis phosphorescent me plaisant bien,
mais jusqu’ici les nouveautés fluos arrivées jusqu’à moi n’en étaient pas
vraiment. Flashy oui mais pas fluo. J’avais donc rangé cette petite envie dans
un coin de ma tête. Et puis la collection Poppy Razzi d’Essie est arrivée, dans
les magasins et jusque chez moi. Et elle avait le détail qui change tout pour
un vrai vernis fluo. Elle est en effet composée de 4 très belles teintes bien
punchy mais aussi d’un blanc. Car on ne le sait pas forcément (je ne le savais
pas moi-même il y a quelques années) mais une base blanche posée sous le vernis
fait poper les couleurs. C’est aussi elle qui rend les vernis fluo vraiment
fluo.
En plus du blanc nommé Blanc (pourquoi se compliquer la
vie), la collection est composée de 4 couleurs. J’ai eu la chance d’en recevoir
3 (je n’ai pas eu Action, un orange tirant un peu trop vers le jaune et tant
mieux, c’est la seule dont je ne suis pas fan) : il y a Bazooka, un joli
orange foncé, Camera, un beau corail (qui selon les photos tire plus sur le
rose ou le orange, moi dans la vraie vie je le vois plus rose), et Lights, un
rose super punchy. En Barbie girl dans l’âme, c’est bien évidemment lui que je
vais vous présenter en premier. Même si ça n’a pas été le premier que j’ai
essayé. Je ne sais pas si vous vous rappelez mais il y a quelques temps, je
vous parlais d’une manucure ratée que j’avais dû enlever le soir même. Eh bien,
le ratage était avec Bazooka.
C’est que si les couleurs de la collection sont sublimes,
elles ne sont pas vraiment faciles à appliquer. Surtout quand on est paresseuse
et qu’on a deux mains gauches. Résultat, la manucure que je vous présente,
celle faite par moi, une fille lambda, est forcément moins « jolie »
et bien faite que celles vues sur d’autres blogs et réalisées par des pros de
la pose de vernis. Mais je me dis que vous ne m’en tiendrez pas rigueur car,
dans la vraie vie, on est quand même beaucoup plus nombreuses à être comme moi
(c’est-à-dire des handicapées du pinceau de vernis) que des « artistes
ongulaires ». Au moins, comme ça vous avez la vraie expérience et le vrai résultat
potentiel sur vous.
Alors justement, cette pose, ça donne quoi. C’est donc un
vernis fluo, ce qui signifie base blanche sous les deux couches de vernis. La
première fois, avec Bazooka, quand je me suis ratée, je n’avais appliqué qu’une
couche de blanc et au final après la pose du vernis la couleur n’était pas
opaque et uniforme partout. J’avais aussi posé toutes les couches à la suite,
résultat 30 minutes plus tard, ce n’était toujours pas sec d’où un gros
accident. Pour ma deuxième manucure fluo, j’ai donc retenu la leçon. J’ai
d’abord posé ma base classique, laissé sécher un peu, appliqué une première
couche de blanc, laissé de nouveau sécher, et appliqué une deuxième couche de
blanc afin que la couleur de celui-ci soit complètement uniforme. Je me suis
dit que si c’était le cas, j’aurais plus de chance que celle du rose le soit
aussi. Là, j’ai fait une grosse pause pour laisser cette première manucure bien
sécher.
Une demi-heure plus tard, j’y suis revenue et là j’ai posé
deux couches de rose (à une, j’étais pas satisfaite du résultat), en laissant
bien évidemment sécher entre. J’ai de nouveau laissé ma manucure tranquille une
petite demi-heure puis j’ai posé mon top coat. Car pour moi, le top coat était
indispensable. Si vous avez déjà essayé un vernis fluo vous avez dû remarquer
qu’il perdait sa brillance en séchant. Mais il ne devient pas non plus mat. Il
est dans un entre-deux que je ne trouve pas beau. Il était donc essentiel pour
moi de finir avec du top coat, ajoutant donc une 6 è couche à ma
manucure ! Oui, 6 couches rien que ça ! Ca met du temps à poser mais
ça met aussi du temps à sécher. Prévoyante vu la cata de la dernière fois, je
n’avais donc pas commencé ma manucure à minuit mais à 22 h pour me donner le
temps de faire toutes les étapes puis que tout sèche bien avant d’aller me
coucher (à 2 h du matin). Donc en gros, ça m’a pris environ 4 h.
Pour passer en mode Poppy Razzi, il faut donc être prête à
réserver sa soirée (en tout cas quand on est une fille lambda). Ma grande peur
en plus est qu’après 2 h à sécher, il ne soit pas vraiment sec à l’intérieur et
que je me retrouve avec des traces de draps. Mais ouf, non, il a bien séché. Le
hic, c’est que ma base est une base de merde, mais grave ! Déjà avec une
manucure normale, elle me fait des bulles à chaque fois. Mais là, comme il y
avait beaucoup d’épaisseur, ça a été encore pire. Il y a des bulles mais ça
gondole aussi. Sur certains ongles, c’est pas net, on dirait que mon vernis est
vérolé. J’étais verte, tout ce travail bousillé par une maudite base (qui n’est
pas une Essie, je précise, la petite vérole n’a rien à voir avec les deux
vernis posés, je sais que c’est ma base). Je sais qu’il faut que je m’en
débarrasse mais dernièrement, toutes les bases, quelle que soit leur marque,
font des bulles sur moi.
Heureusement la couleur est superbe, ce qui a fait passer la
pilule. Mais il en faut du travail pour arriver à ce résultat. A un moment, je
me suis même demandé si la base blanche était indispensable. Je me disais que
si je pouvais zapper 2 couches, ce serait le pied. Mais oui elle l’est. En
fait, j’ai eu un petit problème à l’annulaire que j’ai raté donc j’ai refait
une pose après, juste sur celui-là. Et comme j’avais la paresse, cette fois, je
n’ai pas posé de base blanche. Au début, tu te dis que le fini est exactement
le même mais non. Certes, sans base blanche, c’est aussi un joli rose mais il
est clairement éteint. Il est même moins punchy que les simples roses flashy.
Alors qu’avec la base blanche la couleur pope vraiment. Avec on a bien une
teinte néon, sans c’est un vernis comme un autre. Donc finalement, ça vaut le
coup de suer autant.
Après, ça a aussi des inconvénients. Il y a pas exemple
forcément une épaisseur sur l’ongle, surtout sur les ongles où la fille lambda
que je suis n’a pas réussi à doser le vernis et a mis parfois de trop grosses
couches. Là, vous voyez la main gauche, forcément la plus réussie. La main
droite, sur certains ongles, c’est un peu le n’importe quoi. Surtout, cette
épaisseur se voit pas mal à la naissance des ongles, particulièrement au moment
de la repousse, encore plus quand, comme moi, tu fais des manucures à la
Brésilienne qui débordent de partout. Sans compter que le blanc se distingue
parfois sous le rose au niveau du bord des ongles. Au début, ce n’était pas
autant le cas, j’ai l’impression que le rose se rétracte en fait laissant deviner
le blanc.
Pourquoi alors craquer pour ce vernis s’il donne autant de
travail à l’application et a quelques petits défauts ? Parce que la couleur.
Certes, il n’est pas parfait mais ce rose est quand même waouh. Après, il faut
pouvoir assumer cette teinte néon en hiver, car parmi toute la grisaille, elle
se fait forcément plus remarquer. Mais ça a aussi son charme. Et puis il faut
se dire que ce travail de titan n’est pas fait en vain. Je pensais qu’avec
toute cette épaisseur, le vernis me lâcherait le lendemain de la pose mais que
nenni ! J’ai fait ma manucure vendredi dernier pendant Koh Lanta et
aujourd’hui, jeudi soir, donc presque une semaine plus tard, il est toujours
impec’ (pour preuve, les photos ont été prises hier et aujourd’hui) ! Pas
le moindre accroc et bizarrement presque pas d’usure aux bouts des ongles.
Alors qu’avec certains vernis, même d’autres Essie, au bout de 2 jours j’ai souvent
des signes de faiblesse sur ce front-là. Même la repousse se voit à peine vu
que j’avais bien peint jusqu’aux cuticules (à part pour le problème de
l’épaisseur en bord de certains ongles).
Bref, t’y passes peut-être plus de temps que la normale mais
au moins t’es tranquille pour une semaine, donc finalement t’y gagnes quand
même un peu. Dommage tout de même que les photos ne lui rendent pas tout à fait
hommage, on ne voit pas le côté néon exactement tel qu’il est dans la vraie vie
et surtout la différence entre les ongles fluo et celui pas fluo. Ironiquement,
si ce vernis s’appelle Lights, depuis une semaine, je manque clairement de
lumière pour faire de belles photos. C’est désespérant. Les aléas de la
blogueuse beauté qui comme chaque hiver a envie de s’arracher les cheveux car
la lumière est tellement merdique qu’elle ne peut plus prendre de photos depuis
un bout de temps…