En bonne modeuse, j’ai évidemment choisi les tenues mises dans ma valise pour New York avec attention. Rien de bien extravagant (je me suis retenue de mettre mes jupes/robes Castelbajac car elles prenaient trop de place), non, juste des tenues sympas et féminines, casual et confortables mais élégantes en même temps. J’avais envie d’être bien habillée pour déambuler dans les rues de la ville. Pour moi, New York est une ville stylée, c’est donc l’occasion ou jamais de l’être aussi. D’abord pour faire honneur au chic à la française (il faut bien entretenir cette image même si parfois tu te demandes d’où elle peut bien venir) et aussi pour être à la hauteur du chic à la new yorkaise (autre cliché dont tu te demandes d’où il sort). En gros, je ne voulais pas passer pour une pouilleuse du look tout en lançant un nananère vestimentaire (genre, prends ça la New Yorkaise, les Parisiennes ont quand même plus de style que vous).
Et puis, j’avais aussi juste envie de vivre dans un épisode de Sex & The City. En vrai, dans la vrai ville, les vraies rues. Je crois que j’ai été trop bercée par la série, ça m’est un peu monté au cerveau. Mais oui, j’avais envie de me prendre un peu pour Carrie Bradshaw (avouez, ça vous arrive aussi). Donc j’ai embarqué dans ma valise toutes mes tenues préférées. Je me voyais d’ailleurs déjà faire tout plein de photos de looks au quatre coins de la ville, dans tous les quartiers sympas. Ca aurait été la classe n’est-ce pas ? En vrai, comme la vie n’est absolument pas un film romantique où tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, ça ne s’est absolument pas passé comme ça. La plupart du temps, il a fait vraiment très très très froid et la frileuse que je suis a alors empilé les couches pour survivre. Je ne ressemblais donc plus à rien. Enfin, si, à Bibendum. Bye bye l’éventualité de prendre toutes mes jolies tenues en photo. Les quartiers auraient bien changé, le look lui un peu moins : la plupart du temps, mon uniforme ça a été gros manteaux rose, bottes et bonnet.
Perry Street, West Village |
66 Perry Street, Carrie's place |
Heureusement, on a eu quelques jours de répit. Et parce que c’est quand même plus sympa de découvrir un quartier quand il fait soleil, on a profité d’un jour où on savait qu’il allait faire beau pour aller se promener dans le West Village (mon quartier favori de la ville, mais on en reparlera). Et là, j’ai pu me glisser dans la peau de Carrie Bradshaw le temps de quelques minutes (et quelques clichés). Attention, interlude grosse fan : dans la série, Carrie habite dans l’Upper East Side. Pour être exacte entre la 72ème rue et la troisième avenue dans le premier épisode puis au 245 de la 73ème rue, entre Park Avenue et Madison. Oui, elle change d’adresse entre le pilote et le reste de la série ni vu ni connu. Ils l’ont upgradé et lui ont donné une adresse plus chic. Elle change aussi d’appartement, dans le pilote de la série elle n’est pas du tout dans son célèbre appart’ avec son dressing star. En tout cas, je me souviens qu’en 2011, lors de mon premier séjour, j’étais allée faire un pèlerinage à son adresse exacte (j’en avais profité aussi pour aller rendre visite à l’immeuble d’Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany’s pas loin de là, et à Blair de Gossip Girl, une autre girl from the block, comme quoi toutes mes idoles mode viennent de l’Upper East Side. Mais je m’égare).
Dans l’Upper East Side, pas de trace du mythique fronton.
Tout simplement parce que c’est celui d’un immeuble du West Village, qui existe
bien lui. A l’époque, je me souvenais avoir lu quelque chose sur le sujet mais
c’était flou. Alors cette fois, j’ai fait my homework comme ils disent et j’ai
découvert que le célèbre perron se situait au 66 Perry Street. Une fois à New
York, j’ai alors fait ma fan de base et ai traîné ma sœur dans cette très jolie
rue du Village pour prendre une photo de ces marches et de cette porte vus tant
de fois dans la série. Notez, je ne suis pas la seule. Pour contenir les fans
hystériques et les empêcher de gravir le petit escalier, il y a même une
chaîne. Une fois sur place et puisque par chance, il ne faisait pas si froid,
je me suis dit que c’était le moment où jamais de prendre une photo de mon look
façon Carrie. Ce n’était pas ma tenue la plus sympa du séjour, mais l’occasion
a fait le larron. L’immeuble étant un peu trop famous et donc fréquenté, je me
suis quand même éloignée et ai pris pour décor une autre brownstone avec des
marches encore plus jolies je trouve.
Et là, j’ai fait ma Carrie, genre je rentre chez moi après un rendez-vous avec Mister Big. Bon, je suis quand même beaucoup plus underdressed qu’elle. Ce jour-là, j’avais opté pour une association toute simple t-shirt/jupe. Comme je vous en parlais sur mon séjour à Cuba, j’ai redécouvert cette combo et je trouve ça sympa. D’ailleurs, on retrouve l’une des jupes de mes looks cubains justement, ma petite jupe noire fleurie H&M. Vous allez croire que je n’ai qu’elle. Mais en même temps, cette pure coïncidence montre qu’elle marche parfaitement en mode tenue été ou tenue automne/hiver. Il suffit de changer le reste des éléments du look et elle s’adapte. Puisqu’il faisait un peu frisquet ce jour-là, pas de débardeur cette fois, mais un t-shirt manches longues. J’aime bien ce petit haut gris acheté chez Stradivarius à Madrid cet hiver. Il est tout simple à un détail près : un empiècement de dentelle au niveau des épaules. Et ça change tout. Ca le rend plus chic, plus féminin et plus sexy. J’aime bien aussi son tissu, un coton fin et tout doux. Je l’ai d’ailleurs shoppé aussi d’une autre couleur. Enfin, froid oblige, je suis restée fidèle aux collants noirs. Et pas de talons pour moi. Oui, je sais, c’est une Carrie trahison. J’admire sa capacité à déambuler sur des stilettos mais j’en suis bien incapable. Encore moins pour arpenter les rues new yorkaises. Je n’ai toutefois quand même pas cédé à l’appel des baskets. Ok, c’est super fashion, c’est les chaussures du moment mais sur moi, je ne peux pas, surtout avec une jupe ou une robe. J’ai donc opté pour mes bottes Aldo ou mes bottes de Francis Lalanne comme on les appelle avec ma sœur. Des chaussures qu’en fait je n’aime pas du tout (elles sont trop hautes, trop larges) mais que j’ai achetées quand même (va comprendre !) donc je suis désormais obligée de les porter. Et puis c’était la seule paire qui allait avec le reste de ma tenue.
Là, tu peux voir que du côté droit mon "ombré hair" est beaucoup moins nuancé. on distingue bien la barre ! |
Côté accessoires, j’ai fait assez simple mais gai quand même pour réveiller ce look un peu trop black que certains pourraient penser tristoune. J’ai apporté une touche de couleur avec un sautoir associant des croix et des têtes de mort bleues, turquoises et blanches et une bague en argent avec une pierre turquoise (là encore achetées à Madrid, il faut dire que j’y ai trouvé pas mal de jolies choses). Et puis pour me protéger des rayons du soleil qui était de sorti tout de même malgré les températures fraîches, je suis restée fidèle à mes Wayfarer de Rayban. Je les avais acheté en 2011 à New York justement et je trouvais poétique de les ramener à la maison. Et puis je les adore aussi… Voilà, pour ce petit look new-yorkais façon Carrie Bradshaw. Moi je dis, de loin, de dos et si on ferme les yeux, Carrie et moi, on est quasi des jumelles (je n’ai pas les vêtements de créateurs, je n’ai pas la silhouette mais j’ai un peu les cheveux quand même… ;p).
Lunettes de soleil Wayfarer de Rayban
T-Shirt Stradivarius (collection hiver, acheté à Madrid)
Jupe noire fleurie H&M (collection actuelle, je l'ai même retrouvée à New York)
Bottes Aldo (collection hiver dernier)
Collier Forever 21 ou Claire's (mais on retrouve ces crânes partout)
Bague en argent : marché El Rastro, Madrid
PS : moi aussi je veux habiter dans une brownstone, dans le West Village si possible. #ilovenewyork