Il n’a pas fallu longtemps avant que je teste tout ça (bon, j’ai mis un peu plus de temps à prendre les photos d’où ce petit décalage depuis mon premier article). Alors même si j’aime le flashy et le color block, je ne suis pas folle, je n’ai pas osé porter les deux teintes ensemble. Le regard perroquet, très peu pour moi. De toute façon, je ne suis pas sûre qu’elles aillent vraiment ensemble et que ce soit seyant. Les couleurs qui pètent, je préfère les porter seules, en mono et en halo sur la paupière mobile (sans remonter trop haut, sinon, là aussi, c’est carnaval). C’est la seule utilisation qui leur rende hommage mais et soit portable. Bien sîr, moi, j’assume ce regard fort et voyant. Si on n’est pas dans ce trip là, à ce moment-là, on peut les mélanger à des teintes plus neutres, le résultat sera plus discret. Mais je pense que vous avez compris que ce n’était pas mon truc.J’ai donc fait deux maquillages distincts pour tester ces teintes assez hallucinantes. En halo tous les deux avec eyeliner au ras des cils supérieurs et khôl dans la waterline. Je trouve que c’est indispensable d’entourer le regard de noir, sinon ça fait trop bizarre, il disparaît un peu, il est comme éteint. Eh bien, une fois posées, ces teintes sont tout aussi dingues : bien flashy et pigmentées. Le bleu m’a valu plusieurs compliments de filles assez ébahies par sa couleur et vantant mon audace, me demandant même comment j’arrivais à faire un make-up aussi fou. Alors qu’en fait, il n’y a rien de plus simple puisqu’il n’y a qu’une couleur. Mais ça donne l’impression d’un maquillage élaboré apparemment. J’avoue ce n’est pas mon bleu préféré (YSL forever) mais cette teinte entre bleu et turquoise m’a fait son petit effet. Tout comme le vert, qui est un peu plus clair dans la réalité que sur les photos, c’est un peu un vert herbe. J’avais peur qu’il soit trop clair et que ce ne soit pas très seyant (en général, je préfère le vert profond), mais il est plutôt pas mal aussi. Ces ombres auraient donc tout pour plaire ? Pourquoi parler d’une mini déception alors ?
C’est qu’il y a un hic. La texture est vraiment très particulière. Déjà, à la base, les Color Infaillible ont une texture unique, mi poudre mi crème, qui les rend faciles à appliquer, intenses et les fait tenir sans problème toute la journée. J’en avais déjà et je n’avais pas été déçue. Utilisés au doigt, ils étaient mes sauveurs pour un maquillage rapide quand j’étais à la bourre. Au pinceau, ça prenait un peu plus de temps mais à peine. Le truc, c’est que ceux-ci sont des finis « matte », leur texture est donc légèrement différente et ça change tout. Déjà, elle est beaucoup plus poudreuse. Résultat, elle est plus difficile à attraper au doigt ou au pinceau. Il faut donc reprendre de la couleur à plusieurs reprises pour que ça marque vraiment la paupière. Avec leurs ancêtres en deux coups de pinceau (ou de doigt), on avait un fini opaque et uniforme mais là, il faut re-piocher encore et encore. J’avoue que c’est un peu (beaucoup) prise de tête. Et, doigt ou pinceau, c’est le même combat. J’ai même fini par mixer les deux pour aller plus vite. Ce qui est bizarre, c’est que bien que très poudreux, ils ne font quasi aucune chute, un petit peu mais c’est vraiment insignifiant.
Mais bon, ils sont donc plus difficiles à travailler et pas qu’au niveau de la prise de la couleur. Je ne sais pas pourquoi, quand tu tapotes ton fard sur la paupière, les pigments vont se fixer en masse à un endroit mais pas à un autre (un peu comme avec la palette Givenchy mais en moins grave, là on arrive quand même à avoir quelque chose de joli et intense). Il faut donc reprendre de la couleur et re-tapoter encore et encore. Et il n’aime pas trop non plus quand on balaye la paupière. Mais j’ai fini par arriver à avoir un résultat opaque et uniforme et surtout hyper pigmenté. C’est juste un peu plus compliqué. Mais, j’avoue, les couleurs sont tellement folles et intenses que ça ne me dérange pas de faire avec ces petits désagréments. Surtout qu’elles tiennent sur la longueur. Ce sera donc deux de mes indispensables pour l’été. Je sais, il m’en faut peu, un peu de flashy et je cède comme une midinette devant son membre de boysband préféré ou son vampire blanchâtre.