J’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on n’a pas
parlé de maquillage par ici. Probablement parce que ça fait vraiment une
éternité. A la base, c’était pourtant mon truc, ma petite obsession. Sauf que
par manque de temps, les trois derniers mois, je me suis maquillée à peu près
toujours pareil. Et je ne fais pas seulement le même maquillage, j’utilise
aussi toujours les quelques mêmes produits pour le réaliser. Résultat, je n’ai
pas testé beaucoup de nouveautés ces temps-ci et, forcément, peu de nouveaux
produits se sont faits une place dans ma trousse de maquillage. Bon, il y a
tout de même quelques exceptions (sinon, je pense que je serais morte d’ennui,
je reste une beautysta dans l’âme). Ainsi, j’aime tellement la marque Nars que
dès que je reçois des nouveautés, je n’ai qu’une hâte, les tester. Et souvent,
elles ne tardent pas à rejoindre de façon permanente ma routine maquillage.
Ca a été le cas des crayons pour les yeux Night Series. Dans sa collection automne 2014, Nars a lancé les eyeliners Night Series, quatre liners au format crayon. Leur particularité selon la marque : une formule innovante qui s’applique en douceur et permet de créer toutes sortes d’effets en une seule application et des couleurs constituées de fines micro-nacres scintillantes noires teintées. Oui, pas très clair tout ça. Ca nécessite une petite traduction je trouve. Concrètement, côté formulation, la pointe du crayon est ferme mais reste onctueuse, pour une application agréable. Ca glisse bien sur la paupière et ça ne fait pas mal. Côté couleur, cette collection rend hommage à la nuit avec une réinterprétation du noir. Elle est ainsi composée de quatre couleurs profondes : un vrai noir et trois faux noirs. Il y a d’abord Night Clubbing, un noir profond constellé de nacres dorées, Night Flight, un noir aux touches de bleu cobalt, Night Bird, un noir enveloppé de violet nacré, et Night Porter, un noir vert émeraude. Nouvelle traduction : on a donc un noir parsemé de nacres or, un bleu, un vert et un violet très foncés.
Au soleil |
Le hasard a pour une fois bien fait les choses puisque j’ai en ma possession Night Clubbing, le noir, et Night Flight, le bleu. Justement les teintes qui m’attiraient le plus. J’ai commencé à tester ces deux eyeliners début août et je n’ai porté qu’eux jusque fin septembre. Pourtant, même si je ne les ai plus quittés pendant deux mois, j’ai un avis mitigé dessus. On pourrait croire que cette utilisation exclusive rimerait avec une totale approbation, mais non. Car s’ils ont des qualités certaines, ces eyeliners ont aussi de nombreux défauts. Commençons par leur couleur. Je ne parlerais que des deux teintes en ma possession mais je pense que mes conclusions peuvent aussi s’appliquer aux deux autres. Comme vous pouvez le voir sur les swatchs (pris sous différentes luminosités), elles sont superbes. Les nacres dorées illuminent le noir, qui est bien noir et profond et pas grisâtre. Et ce bleu bien foncé et pigmenté, c’est tout ce que j’aime. Le hic, c’est que la couleur des liners swatchés sur le bras n’est pas la même que celle obtenue quand tu les utilises classiquement sur les yeux. Quand je faisais mon trait au ras des cils, les nuances des deux couleurs ne ressortaient pas trop. On avait l’impression que c’était juste des noirs classiques. Sous grand soleil, on pouvait peut-être voir quelques reflets, mais c’était infime. En fait, il y a bien une différence de couleurs entre les deux. Une fois, je me suis emmêlée les crayons et j’en ai posé un différent sur chaque œil. Et en spécialiste, j’ai vu que le résultat n’était pas tout à fait le même (un œil lambda lui ne remarquera rien). Mais tu voies la différence par comparaison des deux, utilisés seuls, c’est juste des noirs.
Lumière naturelle |
En fait, ça m’a rappelé le trio Arabian Night de Nars avec
lequel j’avais rencontré le même problème. Dans le godet et sur les swatchs sur
le bras, c’était un noir pailleté, un violet profond et un bleu foncé. Mais
posés sur la paupière, il n’y avait rien à faire, tous les fards ressortaient
juste noirs. Là, c’est la même chose. Dommage, car les teintes sont belles. (La
conclusion, c’est ne crois jamais quelqu’un qui te donne son avis sur un
produit en l’ayant juste swatché sur son bras, il faut le porter pour savoir
vraiment ce qu’il vaut). Et là, tu te dis : mais pourquoi alors les avoir
portés deux mois non stop si leur couleur n’allait pas ? C’est pas qu’elle
n’allait pas, c’est que je m’attendais à quelque chose de plus flagrant. Disons
que c’est une demi déception, car après tout, la marque les annonce bien comme
des noirs et pas un bleu, un violet et un vert, on peut dire que j’étais
prévenue. Et puis, de toute façon, cet été, je voulais justement quelque chose
de sobre. Donc leur couleur m’allait très bien. Et comme ils étaient faciles et
agréables à utiliser, je leur suis restée fidèle. La pointe glisse bien, ne
fait pas mal, la couleur est intense et opaque dès le premier passage et il est
plutôt longue tenue (même si j’ai eu droit à quelques bavures certains jours).
Flash : là, tu peux voir que les reflets se voient moins |
Alors on craque ou pas ? Si vous avez un budget make-up conséquent et que vous adorez Nars, je répondrais pourquoi pas. Si non, j’ai beau moi aussi adorer la marque, je pense qu’on peut s’en passer. Parce qu’il y a de nombreux crayons noirs tout aussi bien et moins chers (ceux-ci sont à 25 € quand même). Surtout que j’ai rencontré un petit problème à cause du format du liner. C’est donc un crayon à l’intérieur duquel il y a une fine mine qui sort petit à petit quand tu tournes sa base. Il y a également un taille-crayon caché au bout du crayon pour affûter la mine quand tu en as besoin. C’est bien. Sauf que cette mine, à la fois ferme et tendre, elle est fragile. Et comme je suis un petit peu une sauvage, surtout quand je suis pressée, eh bien je l’ai cassée à plusieurs reprises. Soit en la taillant, soit en appuyant trop fort quand j’étais en train de l’appliquer. Résultat, j’ai perdu une certaine quantité de produit (déjà que t’en as moins quand c’est une mine de ce genre et pas un crayon classique). Sans compter que la mine en elle-même s’use vite (donc tu la tailles souvent). Bref, tout ça pour dire que j’ai quasi terminé ces deux crayons en deux mois. Moi qui, je crois, n’ai jamais fini un crayon pour les yeux de ma vie de beautysta, ça m’a soufflé. Ok, je les ai utilisés tous les jours mais ça veut dire qu’ils tiennent un mois en utilisation intensive. Ca fait pas beaucoup. Et donc ça revient cher. Mon côté raisonnable me dit donc qu’il vaut mieux se diriger vers un produit qui durera plus longtemps. Ce ne sont pas les crayons noirs qui manquent. Les reflets auraient été plus prononcés, les « plus » du produit l’auraient peut-être emporté sur les « moins », mais là je me dis autant investir sur des produits de la marque plus bluffants (et il y en a, beaucoup).