Elle L’aime, le nouveau parfum de Lolita Lempicka : je l’aime déjà

J’étais très « parfum » jeune. Je me souviens au lycée, j’avais eu le coup de foudre pour Dolce Vita de Dior dont j’avais eu un échantillon. Puis j’étais tombée amoureuse du Mâle de Jean-Paul Gautier. Dans un premier temps, j’adorais sentir les garçons qui le portaient, c’était comme une drogue (ça faisait beaucoup rire ma soeur car je reniflais aussi des inconnus). Puis, j’ai décidé de devenir une independant woman et de le porter moi-même. Je crois d’ailleurs que j’ai encore un flacon à moitié plein quelque part. Car du jour au lendemain, je me suis lassée. Est-ce que parce que j’avais pris de l’âge (un peu hein, j’étais alors à la fac) ? On pourrait presque dire que j’étais devenue une femme et il me fallait donc un parfum de femme. Mais pas non plus un parfum trop fort, trop étouffant. J’étais encore jeune. On pourrait dire que je le suis encore car les jus capiteux, c’est toujours pas mon truc. Bref, j’ai eu un véritable coup de foudre olfactif pour le Premier Parfum de Lolita Lempicka.

Depuis, j’ai arrêté de me parfumer quotidiennement mais la marque reste très chère à mon cœur. Et même si je trouve objectivement que de nombreuses nouveautés parfumées sentent bon, moi qui ne mets du parfum qu’occasionnellement, je ne porte quasiment que du Lolita Lempicka (à deux exceptions près : un vieux Bronze Goddess d’Estée Lauder en été, et l’Amande Persane de Roger & Gallet, sinon, les autres, je ne les supporte bien souvent pas sur moi). En fait, le parfum m’étouffe vite, j’ai l’impression que ça me mange mon oxygène. A part Lolita donc, qui est ma fragrance doudou. D’ailleurs, j’utilise le singulier mais je devrais utiliser le pluriel car si je reste fidèle à l’original, j’ai aussi adopté quelques-unes de ses déclinaisons qui sentent tout aussi bon. J’ai même trouvé une parade pour les jours où je n’ai vraiment pas envie de mettre du parfum : je me parfume avec un lait pour le corps qui sent juste divinement bon. Il se suffit à lui-même et peut faire office de parfum sans problème.

Mais au-delà du parfum, je pense que vous le savez, je suis tombée en amour pour tout l’univers développé par la marque autour de ses fragrances. Ce petit mondé féérique me fait rêver et me transporte à chaque fois. J’adore tout particulièrement les périodes de noël, de la Saint Valentin et de la fête des mères car à chaque fois on a droit à de sublimes coffrets auxquels il est bien difficile de résister. Livre, dressing, malle, boîte à chapeau, commode : je suis à chaque fois sous le charme du merveilleux qu’ils arrivent à instiller dans des objets « classiques ». Alors forcément, quand on m’a invité à découvrir la nouvelle fragrance de la marque, j’ai dit oui tout de suite. Je l’aimais déjà sans même la connaître. Mais on m’a prévenu : attention, ce nouveau parfum allait marquer un véritable virage avec l’univers Lolita Lempicka, une coupure même. Là, j’avoue, j’ai eu peur. Et si ça ne collait pas entre nous ? Finalement, j’ai bien été séduite. Ouf. Certes, l’univers est effectivement totalement différent du Lolita Lempicka que j’aime, et il n’a d’ailleurs pas détrôné dans mon cœur le Premier Parfum, mais cette nouveauté a elle aussi de sérieux atouts.

Avec cette nouveau jus, on n’est plus du tout dans la féerie, jusqu’ici marque de fabrique de Lolita. Au contraire, il est plus moderne, plus ancré dans l’air du temps et la vraie vie. Pourtant, je trouve qu’on a gardé une certaine poésie. Dans son nom par exemple : eLle L’aime, ou on retrouve les initiales de Lolita Lempicka. Et qui amène pas mal de jeu de mots. Selon la marque tu peux ainsi le décortiquer ainsi : tu le prononces L LEM, L pour Lolita et LEM pour Lempicka. Enfin, même si le jus ne sent pas du tout comme les autres fragrances de la marque (heureusement), je leur trouve une familiarité. Ca sent bon déjà. Mais surtout, ce sont des parfums doux. On pourrait dire assez jeunes, même si finalement le parfum n’a pas d’âge. Mais disons que ce ne sont pas des jus capiteux et étouffants. Je les vois plutôt comme des caresses sur la peau. Pourtant, on n’est pas du tout dans la même famille olfactive, je précise. Le Premier Parfum avec sa réglisse était plutôt un gourmand/sucré, Si Lolita était plus épicé avec son pois de senteur. eLle L’aime est un floral, la marque le décrit ainsi comme un floral blanc incandescent. Blanc car en son cœur s’épanouissent des fleurs blanches, le jasmin et l’ylang. Une équation pas forcément gagnante pour moi. Je n’aime pas l’odeur des fleurs donc forcément je ne suis pas (du tout) parfums floraux. Pire, j’ai vraiment beaucoup de mal avec le jasmin.

Pourtant, cette fragrance-là, je l’aime. Car pour moi, c’est un floral solaire et ça fait toute la différence. Le jasmin et l’ylang y sont mariés à la fleur de coco et cela donne un elixir irrésistible. La marque parle de chaleur et utilise l’adjectif rayonnant. Et c’est tout à fait ça. Ce parfum m’évoque le soleil. Mais il est plus qu’un parfum de vacances ou un parfum de plage qu’on ne mettrait qu’en été. Il est parfait aussi pour réchauffer l’hiver. Peut-être est-ce parce que ce cocktail d’ordinaire « estival » est associé à de la myrrhe et du santal en notes de fond, en tout cas le résultat est beaucoup plus travaillé, plus raffiné qu’une simple fragrance saisonnière. Je le trouve finalement très chic et très féminin, limite plus « adulte » que les précédentes fragrances. Après, je sais que certaines seront déboussolées et ne reconnaîtront tellement pas l’univers Lolita Lempicka qu’il y aura peut-être un phénomène de rejet, mais le changement c’est bien aussi. Même dans le packaaginf. Certes, on est loin des flacons figuratifs de la marque, on peut même penser que ça frise le bling tout ce doré. Moi, je lui trouve un (gros) petit quelque chose avec ses grosses lettres qui forment le nom Lolita Lempicka. Et la feuille, signature de la marque est toujours là. Gros coup de cœur aussi pour la grosse manchette dorée qu’on a eu en cadeau avec. Et bonne nouvelle, j’ai découvert il y a peu qu’elle sera offerte dans un des coffrets de noël de la marque. Et ça, j’aime.