Comme chaque mois d’avril, les sujets minceur reviennent en couverture des magazines. C’est que l’épreuve du maillot approche à grands pas comme on dit. En langage pro, on appelle ça un marronnier, un sujet qui revient tous les ans à la même époque. Même si j’essaie d’aller voir un peu ailleurs, je n’y coupe pas non plus, chaque année, je bouffe de la minceur, alors que mon truc à moi c’est plutôt de bouffer de tout ce qui fait grossir justement. Je suis un peu à classer dans la catégorie « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » et en aucun cas je ne suis les bons conseils que je prodigue. Déjà, le sport est mon ennemi (alors oui, j’en fais pour le boulot, mais pas trop quand même, je ne voudrais pas y laisser ma peau). Les régimes n’y pensons même pas, c’est le diable incarné. De toute façon, c’est désormais prouvé, au bout de 3 ans, on finit toutes par reprendre le poids perdu, voire plus.

Les crèmes minceur, je m’y suis mise il y a peu mais après une phase d’émerveillement genre « waouh mais ça marche en fait », je vire désabusée « euh, mais en fait ça ne fait rien du tout et en plus ça fatigue » et suis à deux doigts d’abandonner le tartinage quotidien. Pourtant, je ne peux plus envisager l’enfilage du maillot de bain aussi sereinement que quand j’étais jeune et svelte. Je sais pas vous mais plus je vieillis, plus je m’empâte et plus les kilos ont tendance à s’accrocher. Et depuis que je travaille à la maison, c’est pire, avec toute cette nourriture à disposition, impossible de résister. J’ai bien pris 5 kg (ok 7) en un an et demi. Au début, je me disais que c’était du muscle mais regardons la réalité en face, c’est tout mou et celluliteux. Le problème, c’est que mincir, ce n’est pas qu’une question de régime ou de sport, c’est d’abord une affaire de volonté, et moi, paresseuse que je suis, je n’en ai aucune. Je sais qu’il faudrait que j’arrête de grignoter mais impossible. Je sais que manger à minuit, c’est fatal pour ma ligne, mais mon ventre crie famine (ou ma tête d’ailleurs) donc je cède. Il faudrait pourtant un rien pour reperdre les kilos pris, juste diminuer les quantités ingérées.
La preuve, depuis que je suis en vacances, je n’ai jamais eu le ventre aussi plat (ça tombe bien puisque je passe la journée en maillot). Pourtant, je n’ai rien fait de moi-même (limite, je bouge même moi qu’à Paris, affalée toute la journée au soleil sur mon transat). Mais les circonstances ont fait que je suis passée de 5/6 repas par jour à 3 ou 3 et demi. Comme je suis dans un trou au milieu de nulle part, je n’ai pas un distributeur automatique de nourriture à portée de main comme à Paris. Le supermarché le plus proche est à perpète donc quand t’es à court de nourriture (de gâteaux plutôt), il faut prendre la voiture et aller faire les courses. Le truc, c’est que la voiture est à ma sœur et les courses, c’est aussi elle qui les a faites avec ses priorités (se nourrir comme un être humain) et non les miennes (se goinfrer). Donc pas de gâteaux à volonté dans les tiroirs. Donc, forcément, quand je suis prise d’une envie quasi boulimique impossible d’y céder. Ce qui finalement n’est pas plus mal. Résultat : un ventre qui n’a pas honte de s’exhiber en bikini. Bon, la culotte de cheval est toujours là mais, on le sait, les miracles n’existent pas. Pour déloger cette cellulite, il va falloir plus de quelques jours d’alimentation « normale ».

Le truc, c’est que j’ai faim tout le temps. Enfin, le mot faim n’est pas forcément le mot. C’est ma tête qui a faim et non mon estomac. Comme je me sens frustrée, je ne pense qu’à ça. Je me prends à rêver de gâteaux et de viennoiseries et j’ai l’estomac qui crie famine. Heureusement, je ne peux pas craquer sinon je me jetterais sur tout ce qui est comestible mais a une valeur nutritionnelle nulle. En fait, j’ai programmé mon corps à ne pas être rassasié tant qu’il n’a pas eu sa dose de junk food et maintenant je suis en manque, oui, comme une addict, sauf que ma drogue ce sont les biscuits industriels (bien mauvais pour la santé). Pour retrouver la ligne, pas besoin de me mettre au régime en fait, juste de me désintoxiquer. Et d’écouter mes sensations, en arrêtant de manger quand je n’ai plus faim et en distinguant la vraie faim de la gourmandise ou de la pulsion (la clé pour perdre du poids). Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. En rentrant, je sais que je vais faire une orgie de cochonneries, de frustration j’engloutirais tout le sucré qui me passera sous la main. Je sais que ma volonté fera défaut et que je reprendrais mes mauvaises habitudes. Quand j’avais fait la cure minceur Cellusonic, trop contente de voir mon tour de cuisse diminuer, j’avais réduit également les apports en sucres (pas totalement comme recommandé mais un peu quand même). Le truc c’est que même si je ne suivais pas toutes les instructions, je me sentais privée donc, à la fin de la cure, j’ai augmenté les doses. Et je crois que j’ai fini par reprendre un peu des 3 cm de tour de cuisses que j’avais réussi à perdre. Ce qui est quand même dommage. Ah, j’aimerais parfois avoir une volonté de fer. Car, finalement, pour maigrir, ça se passe beaucoup dans la tête.
Allez, je vous laisse, cette note m’a donné une faim de loup. Oui, j’aime bien mon nouveau ventre plat mais j’aime encore plus la mauvaise bouffe.