Il y a peu j’ai interviewé la coloriste qui m’a fait mon
premier vrai ombré hair. Pas celui invisible de chez Massato, ni le dernier d’avriltrop prononcé, mais le réussi, celui qui m’a définitivement fait passer du côté
blond de la force. Cette interview m’a rappelé à quel point je l’avais trouvé
top et je me suis dit qu’il était temps que je vous en parle vraiment (n’ayant
pas de joies photos du résultat, je ne l’avais pas fait jusqu’ici). C’était en
décembre dernier. Grâce au boulot (je ne vais pas m’en cacher, surtout que de
moi-même je n’aurais peut-être jamais trouvé ce joli endroit), j’ai eu la
chance de pouvoir tester L’Atelier des Couleurs. L’Atelier des Couleurs, c’est
un salon pas comme les autres ouvert en 2012 par Catarina Lopes dans le 3ème
arrondissement parisien (rue Béranger, près de République). Pas comme les autres d’abord
parce qu’il est situé dans un appartement, au sein d’un immeuble résidentiel.
Tu n’es donc pas exposée aux regards des passants sous ton casque chauffant
derrière de grandes vitrines. Non, tu pénètres dans un petit espace cosy et
intimiste. C’est aussi pour cela que je n’ai pas de photos personnelles du
lieu. Je ne me voyais pas commencer à mitrailler au milieu des clientes,
perturbant ainsi ce petit havre de tranquillité. Mais côté ambiance, disons
qu’on est dans un lieu assez féminin et zen, avec des murs blancs et une déco
mixant touches girly (avec du blanc, du rose, un peu de Marilyn Monroe) et
asiatiques, avec une pointe de pop art.
Le fait que le salon n’a pas pignon sur rue le rend
évidemment plus confidentiel. C’est pour ça que de moi-même, si on ne m’en
avait pas parlé, je n’aurais pas forcément été le chercher, ou je ne l’aurais
pas trouvé. Et ç’aurait été dommage. La presse en parle bien de temps en temps
mais je pense que le bouche-à-oreille doit jouer un plus grand rôle dans la
découverte du lieu. C’est le genre de salon à avoir des clientes très fidèles,
où tu as ton coiffeur ou coloriste attitré et maintenant que tu l’as trouvé,
impossible d’aller voir ailleurs. Moi-même, boulot oblige, j’avais été
jusqu’ici une infidèle de la coiffure, n’allant jamais au même endroit. Et même
si le résultat obtenu m’a souvent plu (je me plains au début mais je finis la
plupart du temps par aimer), aucun lieu/coiffeur/coloriste ne m’a vraiment
marquée au point que je me dise : « J’ai trouvé, je n’irais désormais
plus ailleurs ». Bon, je garde tout de même une très bonne opinion de
Massato, pour la coupe en tout cas, mais pour la coloration, je n’avais pas
encore trouvé chaussure à mon pied… Jusqu’à Cathy. Oui, je l’appelle par son
petit nom, parce qu’elle est top.
La coloration justement. La seconde particularité de
L’Atelier des Couleurs, c’est que sa spécialité, c’est la couleur, comme son
nom l’indique. Tu pourras évidemment te faire faire une nouvelle coupe de
cheveux si tu veux par un des coiffeurs du salon. Mais ce ne sera pas Cathy.
Catarina Lopes est une coloriste, elle ne s’occupe donc que de la coloration. On
ne le sait pas toujours mais ce sont deux métiers bien différents et pour une
couleur réussie, surtout si tu veux quelque chose de vraiment spécifique, mieux
vaut aller voir un pro et pas un simple coiffeur. Et justement, dans le genre
pro, Catarina est une pointure. Elle a travaillé dix ans pour le grand
Christophe Robin, qui est pour moi le maître de la coloration, avant d’ouvrir
son propre salon. Sachant cela, j’y allais déjà en confiance. Alors que la
plupart du temps, je vais quand même chez le coiffeur avec une certaine
appréhension, me demandant toujours à quoi j’aurais droit cette fois : une
réussite ou une grosse cata. Mais cette fois, je savais que j’avais affaire à
une vraie pro. Et c’est parce que j’étais rassurée que j’ai osé sauter le pas
du ombré hair dont je rêvais depuis deux ans mais que j’avais toujours eu peur
de demander lors de mes précédentes colorations.
En discutant avec elle, j’ai vite eu la confirmation qu’elle
était pleine de talent et qu’elle savait ce qu’elle faisait. Je lui ai donc
bien expliqué mes problèmes et ce que je voulais. Je lui ai ainsi dit que
j’avais beaucoup de cheveux blancs et que malheureusement ils ne gardaient pas
la couleur et revenaient très vite. Je lui ai aussi expliqué que lors de ma
dernière tentative de ombré hair, la coloriste avait laissé le produit
éclaircissant une petite heure mais qu’à la fin on ne voyait aucune différence,
que ça n’avait pas pris. Enfin, je lui ai montré ce que je voulais :
l’ombré hair d’Olivia Wilde ou celui de Jessica Szohr (sachant qu’à l’époque,
j’avais à peu près la même coupe que les deux stars, un carré). Et là, truc de
dingue : elle m’a écoutée. Je dis truc de dingue parce que si écouter sa
cliente devrait être la base chez le coiffeur, ce n’est malheureusement pas
toujours le cas. Ou peut-être est-ce parce qu’on exprime mal nos désirs.
J’avoue que parfois, moi-même, je ne dis pas tout ce que je veux : soit
parce que j’ai peur de ce que pourrait donner le résultat, soit parce que j’ai
l’impression de parler à un mur qui ne m’écoute pas donc je me dis à quoi bon m’exprimer,
soit parce qu’on ne m’entend pas et qu’on interprète ce que je dis de la
mauvaise façon (c’est le coupez-moi les pointes qui deviens je coupe plus de 5
cm). A ce moment-là, résignée, je préfère me taire pour éviter de trop gros
dégâts. Là, comme j’étais confiante et que Cathy était à l’écoute, j’ai tout
dit.
Ma seule photo de la coloration vaguement potable, le lendemain. Dans le noir, youhou. |
Tout au long de la pose de la décoloration, Cathy
surveillait le processus. Car avec mes cheveux, il y avait des risques que je
me retrouve avec des reflets cuivrés (si on laissait poser trop longtemps ou
pas assez). Souvent, quand on éclaircit des cheveux bruns, on se retrouve en
effet avec des reflets chauds qui ne sont pas très beaux. Le but était ici d’obtenir
un blond plus froid, plus élégant et ça demandait donc de la délicatesse (et le
bon temps de pose). Mais au final, c’est ce que j’ai eu. Et franchement,
j’applaudis, car ce n’était pas forcément facile. Ce changement radical a pris
un certain temps - je suis restée chez le coiffeur plus de temps que d’habitude
- mais le résultat en valait la chandelle : j’avais un beau blond clair,
sans reflets cuivrés. Il était aussi parfaitement fondu, Cathy n’ayant pas fait
partir l’éclaircissement du même endroit selon les mèches (sur certaines, le
blond remontait bien haut, sur d’autres c’était seulement les pointes). Pour
donner de la profondeur à la couleur, elle n’avait également coloré que les
mèches du dessus, ne touchant pas à celles du dessous. En gros, quand tu me
regardais d’en haut j’étais blonde, mais d’en bas, c’est le brun qui dominait.
A priori, ça peut paraître bizarre mais c’est au contraire l’un des points qui
a fait que la couleur est au final réussie et que la décoloration fait plus
naturelle. D’ailleurs, en avril, le coloriste qui m’a reblondi avait admiré ce
travail, confirmant que c’était la meilleure façon de faire.
Mon ombré hair rêvé |
Bon, évidemment, tu me connais, si dans le salon j’étais
contente, une fois sortie, j’ai eu un gros doute. Comme à chaque fois que je
sors de chez le coiffeur, ma nouvelle tête me fait un choc et il me faut du
temps pour l’accepter. C’était encore plus le cas là où j’étais quand même
passé du brun ou blond. Surtout qu’en fait, je n’avais pas un
« vrai » ombré hair tel qu’on le définit : c’est-à-dire une
coloration à l’horizontale avec d’abord des racines foncées, des longueurs
d’une teinte intermédiaire et des pointes plus claires. Non, là, j’avais plutôt
un balayage avec des mèches, qui ne partaient certes pas des racines, mais tout
de même à la verticale. Et puis, j’étais blonde quoi. Moi qui ne m’étais jamais
rêvée blonde, forcément ça a été un gros choc le soir même. Surtout que comme
il faisait froid, j’ai enfilé mon bonnet et là, vu qu’on ne voyait plus mes
racines, j’étais 100% blonde. Alors oui, j’avoue, si en découvrant le résultat,
j’étais contente, il y a ensuite eu une redescente. J’ai alors pensé :
« Et si j’avais fait un grosse erreur, si c’était trop blond ». Mais
ça m’est vite passé.
En fait, le problème venait aussi du brushing coiffeur, c’est
toujours une cata chez moi, ça ne me va pas, mes cheveux devenant alors
n’importe quoi. Résultat, je suis toujours moche en sortant de chez le
coiffeur. Mais une fois que je prends possession de me cheveux en les coiffant
moi-même, je retrouve tête humaine et je découvre alors le vrai résultat de ce
qu’on m’a fait. En général, c’est là que j’accepte ma nouvelle tête. C’est
comme ça, c’est mon processus. Et même si je continue à angoisser grave et à
bien souvent pester en sortant du salon, je sais que ça ira mieux le lendemain.
J’ai juste besoin de temps. Et cette fois-là n’a pas fait exception. Une fois
que j’ai arrangé mes cheveux avec mon fer à boucler, ça a tout de suite été
mieux. Finalement, elle n’était pas si mal ma nouvelle tête. Il m’a quand même
fallu encore un peu de temps pour accepter ma blondeur (un tel changement
radical demande des ajustements) mais en fait je l’aimais bien. Depuis
d’ailleurs, je suis totalement passée du côté blond de la force. Quoiqu’il
arrive, je garderais mes racines foncées, je ne me vois pas complètement
blonde, mais j’aime cet ombré hair sur moi (que ce soit un vrai ou pas). Mais
ça, on en reparlera plus tard. Cette note fait déjà deux kilomètres.
Mon ombré hair rêvé : Olivia Wilde |
Je finirais donc en disant qu’une fois le choc du passage au
blond passé, j’ai pu vraiment réaliser le travail accompli. Et une seule
conclusion s’imposait : ma couleur eh bien, elle était top. Certes, ce n’était
pas un ombré hair à proprement parler mais c’était en fait exactement ce que j’avais
demandé. Si tu regardes bien les photos de Jessica Szohr ou Olivia Wilde, leur
ombré, ce sont aussi des mèches qui partent de plus ou moins haut dans leur
chevelure. Et c’était le cas de ma couleur aussi. Au final, ce ombré hair
réussi a totalement changé ma vision de la couleur de cheveux faite pour moi. J’ai
toujours été une brune dans l’âme qui se rêvait rousse, alors que le blond ne m’a
jamais attirée. Mais finalement, je crois que j’ai trouvé ma couleur, celle qui
me va le mieux : et c’est ce demi blond clair. Après, peut-être
passerais-je quand même au roux un jour. Et je sais à qui je confierais ma
chevelure alors. D’ailleurs, on en a discuté ce jour-là et Cathy m’a dit que c’était
totalement faisable, que certains tons de roux m’iraient en fait très bien
(contrairement à ce qu’on m’avait dit un jour, que le roux n’était pas pour
moi). Et je la crois.
Mais au-delà du fait que Catarina Lopes soit une excellente
coloriste, c’est avant tout une femme adorable, vraiment sympa, drôle. J’ai
adoré la rencontrer. Même si je suis restée longtemps dans son salon, j’y ai
passé un agréable moment. Ca ne m’a pas paru trop long (alors que souvent, je
suis au bord de l’explosion quand je passe trop de temps au bac, ça me saoule).
Là, non. J’ai toujours été étonnée de voir des femmes discuter avec leur
coiffeur. Moi en général, je n’ai jamais rien à dire. Mais là, on a papoté de
tout et de rien. C’était comme un moment entre copines. En fait, j’ai aimé ma
nouvelle couleur mais c’est presque la rencontre avec Cathy et sa gentillesse
qui m’a le plus marquée. Et si je conseillerais sans hésiter L’Atelier des
Couleurs aux copines qui veulent une coloration réussie, c’est autant pour le
talent de coloriste de Cathy que pour sa jolie personnalité. Après, le seul
petit bémol peut-être pour certaines, c’est qu’évidemment on est dans une
prestation un petit peu plus haut de gamme que dans un salon de coiffure
classique, donc forcément plus chère. Mais parfois, ça vaut le coup de mettre
le prix pour avoir un service de qualité…
C'est juste magnifique ce qu'elle t'as fait. Ton article tombe a pic, je cherchai un salon pour me faire un hombré hair californien !
RépondreSupprimerElle m'a totalement converti au blond.
SupprimerOuh la la la tu m'intéresses car ça fait 6 mois que j'évite le coiffeur de peur d'être avec des reflets cuivres !! Je suis châtain (des cheveux blancs) et des mèches blondes ! Ma coiffeuse s'est loupée 2 fois du coup je zappe et fais tout moi même ! Combien as tu paye sans indiscrétion ?
RépondreSupprimerMoi j'ai eu la chance de ne pas payer puisque c'était un test pour le boulot mais la coloration par Cathy est à partir de 150 € (comme je l'ai expliqué dans l'article un peu plus cher qu'un salon classique puisque c'est un service plus haut de gamme et que tu as une couleur personnalisée).
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