jeudi 3 juillet 2014

Coloration : mon premier Ombré Hair réussi à L'Atelier des Couleurs


Il y a peu j’ai interviewé la coloriste qui m’a fait mon premier vrai ombré hair. Pas celui invisible de chez Massato, ni le dernier d’avriltrop prononcé, mais le réussi, celui qui m’a définitivement fait passer du côté blond de la force. Cette interview m’a rappelé à quel point je l’avais trouvé top et je me suis dit qu’il était temps que je vous en parle vraiment (n’ayant pas de joies photos du résultat, je ne l’avais pas fait jusqu’ici). C’était en décembre dernier. Grâce au boulot (je ne vais pas m’en cacher, surtout que de moi-même je n’aurais peut-être jamais trouvé ce joli endroit), j’ai eu la chance de pouvoir tester L’Atelier des Couleurs. L’Atelier des Couleurs, c’est un salon pas comme les autres ouvert en 2012 par Catarina Lopes dans le 3ème arrondissement parisien (rue Béranger, près de République). Pas comme les autres d’abord parce qu’il est situé dans un appartement, au sein d’un immeuble résidentiel. Tu n’es donc pas exposée aux regards des passants sous ton casque chauffant derrière de grandes vitrines. Non, tu pénètres dans un petit espace cosy et intimiste. C’est aussi pour cela que je n’ai pas de photos personnelles du lieu. Je ne me voyais pas commencer à mitrailler au milieu des clientes, perturbant ainsi ce petit havre de tranquillité. Mais côté ambiance, disons qu’on est dans un lieu assez féminin et zen, avec des murs blancs et une déco mixant touches girly (avec du blanc, du rose, un peu de Marilyn Monroe) et asiatiques, avec une pointe de pop art.


Le fait que le salon n’a pas pignon sur rue le rend évidemment plus confidentiel. C’est pour ça que de moi-même, si on ne m’en avait pas parlé, je n’aurais pas forcément été le chercher, ou je ne l’aurais pas trouvé. Et ç’aurait été dommage. La presse en parle bien de temps en temps mais je pense que le bouche-à-oreille doit jouer un plus grand rôle dans la découverte du lieu. C’est le genre de salon à avoir des clientes très fidèles, où tu as ton coiffeur ou coloriste attitré et maintenant que tu l’as trouvé, impossible d’aller voir ailleurs. Moi-même, boulot oblige, j’avais été jusqu’ici une infidèle de la coiffure, n’allant jamais au même endroit. Et même si le résultat obtenu m’a souvent plu (je me plains au début mais je finis la plupart du temps par aimer), aucun lieu/coiffeur/coloriste ne m’a vraiment marquée au point que je me dise : « J’ai trouvé, je n’irais désormais plus ailleurs ». Bon, je garde tout de même une très bonne opinion de Massato, pour la coupe en tout cas, mais pour la coloration, je n’avais pas encore trouvé chaussure à mon pied… Jusqu’à Cathy. Oui, je l’appelle par son petit nom, parce qu’elle est top.

La coloration justement. La seconde particularité de L’Atelier des Couleurs, c’est que sa spécialité, c’est la couleur, comme son nom l’indique. Tu pourras évidemment te faire faire une nouvelle coupe de cheveux si tu veux par un des coiffeurs du salon. Mais ce ne sera pas Cathy. Catarina Lopes est une coloriste, elle ne s’occupe donc que de la coloration. On ne le sait pas toujours mais ce sont deux métiers bien différents et pour une couleur réussie, surtout si tu veux quelque chose de vraiment spécifique, mieux vaut aller voir un pro et pas un simple coiffeur. Et justement, dans le genre pro, Catarina est une pointure. Elle a travaillé dix ans pour le grand Christophe Robin, qui est pour moi le maître de la coloration, avant d’ouvrir son propre salon. Sachant cela, j’y allais déjà en confiance. Alors que la plupart du temps, je vais quand même chez le coiffeur avec une certaine appréhension, me demandant toujours à quoi j’aurais droit cette fois : une réussite ou une grosse cata. Mais cette fois, je savais que j’avais affaire à une vraie pro. Et c’est parce que j’étais rassurée que j’ai osé sauter le pas du ombré hair dont je rêvais depuis deux ans mais que j’avais toujours eu peur de demander lors de mes précédentes colorations.


En discutant avec elle, j’ai vite eu la confirmation qu’elle était pleine de talent et qu’elle savait ce qu’elle faisait. Je lui ai donc bien expliqué mes problèmes et ce que je voulais. Je lui ai ainsi dit que j’avais beaucoup de cheveux blancs et que malheureusement ils ne gardaient pas la couleur et revenaient très vite. Je lui ai aussi expliqué que lors de ma dernière tentative de ombré hair, la coloriste avait laissé le produit éclaircissant une petite heure mais qu’à la fin on ne voyait aucune différence, que ça n’avait pas pris. Enfin, je lui ai montré ce que je voulais : l’ombré hair d’Olivia Wilde ou celui de Jessica Szohr (sachant qu’à l’époque, j’avais à peu près la même coupe que les deux stars, un carré). Et là, truc de dingue : elle m’a écoutée. Je dis truc de dingue parce que si écouter sa cliente devrait être la base chez le coiffeur, ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Ou peut-être est-ce parce qu’on exprime mal nos désirs. J’avoue que parfois, moi-même, je ne dis pas tout ce que je veux : soit parce que j’ai peur de ce que pourrait donner le résultat, soit parce que j’ai l’impression de parler à un mur qui ne m’écoute pas donc je me dis à quoi bon m’exprimer, soit parce qu’on ne m’entend pas et qu’on interprète ce que je dis de la mauvaise façon (c’est le coupez-moi les pointes qui deviens je coupe plus de 5 cm). A ce moment-là, résignée, je préfère me taire pour éviter de trop gros dégâts. Là, comme j’étais confiante et que Cathy était à l’écoute, j’ai tout dit.

Avant de commencer, Cathy m’a d’abord expliqué que je ne pourrais pas avoir l’ombré hair de Jessica Szohr : une question de reflets chauds ou froids du blond de l’actrice qui ne correspondaient pas à ceux de mes cheveux. En revanche, celui d’Olivia Wilde c’était tout à fait possible. Bref, tu sens dès le début que tu vas avoir une coloration sur-mesure qui suit tes désirs, mais pas aveuglément. Car on a parfois envie d’une couleur tendance ou repérée sur une star qui n’est absolument pas faite pour nous. En matière de coloration, il ne faut en effet absolument pas faire du copier-coller, ce qui va à l’une, n’allant pas forcément à l’autre. Pour une couleur réussie, il faut qu’elle soit personnalisée, qu’elle respecte ce que tu es : les sous-tons de tes cheveux, ta carnation, ta personnalité… Et c’est ce que fait Catarina, elle sait adapter la couleur à chacune, selon ce qu’on veut et ce qui nous va. Après cette discussion, place au travail. Pour les cheveux blancs, elle a fait poser la coloration bien plus longuement que d’habitude pour que ça prenne (contrairement à ma dernière colo d’avril qu’on n’a laissé poser que 10 minutes, me laissant avec tous mes cheveux blancs, ce qui m’avait bien énervée). Là, effectivement, mes cheveux blancs étaient bien couverts et le sont restés plus longtemps que d’habitude. Pour ce qui est du produit décoloration, elle a également prolongé le temps de pose, tout en emballant mes mèches de cheveux dans du cellophane pour que la décolo reste bien active jusqu’au bout (cela permet en fait de maintenir/booster son efficacité).

Ma seule photo de la coloration vaguement potable, le lendemain.
Dans le noir, youhou.

Tout au long de la pose de la décoloration, Cathy surveillait le processus. Car avec mes cheveux, il y avait des risques que je me retrouve avec des reflets cuivrés (si on laissait poser trop longtemps ou pas assez). Souvent, quand on éclaircit des cheveux bruns, on se retrouve en effet avec des reflets chauds qui ne sont pas très beaux. Le but était ici d’obtenir un blond plus froid, plus élégant et ça demandait donc de la délicatesse (et le bon temps de pose). Mais au final, c’est ce que j’ai eu. Et franchement, j’applaudis, car ce n’était pas forcément facile. Ce changement radical a pris un certain temps - je suis restée chez le coiffeur plus de temps que d’habitude - mais le résultat en valait la chandelle : j’avais un beau blond clair, sans reflets cuivrés. Il était aussi parfaitement fondu, Cathy n’ayant pas fait partir l’éclaircissement du même endroit selon les mèches (sur certaines, le blond remontait bien haut, sur d’autres c’était seulement les pointes). Pour donner de la profondeur à la couleur, elle n’avait également coloré que les mèches du dessus, ne touchant pas à celles du dessous. En gros, quand tu me regardais d’en haut j’étais blonde, mais d’en bas, c’est le brun qui dominait. A priori, ça peut paraître bizarre mais c’est au contraire l’un des points qui a fait que la couleur est au final réussie et que la décoloration fait plus naturelle. D’ailleurs, en avril, le coloriste qui m’a reblondi avait admiré ce travail, confirmant que c’était la meilleure façon de faire.

Mon ombré hair rêvé

Bon, évidemment, tu me connais, si dans le salon j’étais contente, une fois sortie, j’ai eu un gros doute. Comme à chaque fois que je sors de chez le coiffeur, ma nouvelle tête me fait un choc et il me faut du temps pour l’accepter. C’était encore plus le cas là où j’étais quand même passé du brun ou blond. Surtout qu’en fait, je n’avais pas un « vrai » ombré hair tel qu’on le définit : c’est-à-dire une coloration à l’horizontale avec d’abord des racines foncées, des longueurs d’une teinte intermédiaire et des pointes plus claires. Non, là, j’avais plutôt un balayage avec des mèches, qui ne partaient certes pas des racines, mais tout de même à la verticale. Et puis, j’étais blonde quoi. Moi qui ne m’étais jamais rêvée blonde, forcément ça a été un gros choc le soir même. Surtout que comme il faisait froid, j’ai enfilé mon bonnet et là, vu qu’on ne voyait plus mes racines, j’étais 100% blonde. Alors oui, j’avoue, si en découvrant le résultat, j’étais contente, il y a ensuite eu une redescente. J’ai alors pensé : « Et si j’avais fait un grosse erreur, si c’était trop blond ». Mais ça m’est vite passé.

En fait, le problème venait aussi du brushing coiffeur, c’est toujours une cata chez moi, ça ne me va pas, mes cheveux devenant alors n’importe quoi. Résultat, je suis toujours moche en sortant de chez le coiffeur. Mais une fois que je prends possession de me cheveux en les coiffant moi-même, je retrouve tête humaine et je découvre alors le vrai résultat de ce qu’on m’a fait. En général, c’est là que j’accepte ma nouvelle tête. C’est comme ça, c’est mon processus. Et même si je continue à angoisser grave et à bien souvent pester en sortant du salon, je sais que ça ira mieux le lendemain. J’ai juste besoin de temps. Et cette fois-là n’a pas fait exception. Une fois que j’ai arrangé mes cheveux avec mon fer à boucler, ça a tout de suite été mieux. Finalement, elle n’était pas si mal ma nouvelle tête. Il m’a quand même fallu encore un peu de temps pour accepter ma blondeur (un tel changement radical demande des ajustements) mais en fait je l’aimais bien. Depuis d’ailleurs, je suis totalement passée du côté blond de la force. Quoiqu’il arrive, je garderais mes racines foncées, je ne me vois pas complètement blonde, mais j’aime cet ombré hair sur moi (que ce soit un vrai ou pas). Mais ça, on en reparlera plus tard. Cette note fait déjà deux kilomètres.

Mon ombré hair rêvé : Olivia Wilde

Je finirais donc en disant qu’une fois le choc du passage au blond passé, j’ai pu vraiment réaliser le travail accompli. Et une seule conclusion s’imposait : ma couleur eh bien, elle était top. Certes, ce n’était pas un ombré hair à proprement parler mais c’était en fait exactement ce que j’avais demandé. Si tu regardes bien les photos de Jessica Szohr ou Olivia Wilde, leur ombré, ce sont aussi des mèches qui partent de plus ou moins haut dans leur chevelure. Et c’était le cas de ma couleur aussi. Au final, ce ombré hair réussi a totalement changé ma vision de la couleur de cheveux faite pour moi. J’ai toujours été une brune dans l’âme qui se rêvait rousse, alors que le blond ne m’a jamais attirée. Mais finalement, je crois que j’ai trouvé ma couleur, celle qui me va le mieux : et c’est ce demi blond clair. Après, peut-être passerais-je quand même au roux un jour. Et je sais à qui je confierais ma chevelure alors. D’ailleurs, on en a discuté ce jour-là et Cathy m’a dit que c’était totalement faisable, que certains tons de roux m’iraient en fait très bien (contrairement à ce qu’on m’avait dit un jour, que le roux n’était pas pour moi). Et je la crois.

Mais au-delà du fait que Catarina Lopes soit une excellente coloriste, c’est avant tout une femme adorable, vraiment sympa, drôle. J’ai adoré la rencontrer. Même si je suis restée longtemps dans son salon, j’y ai passé un agréable moment. Ca ne m’a pas paru trop long (alors que souvent, je suis au bord de l’explosion quand je passe trop de temps au bac, ça me saoule). Là, non. J’ai toujours été étonnée de voir des femmes discuter avec leur coiffeur. Moi en général, je n’ai jamais rien à dire. Mais là, on a papoté de tout et de rien. C’était comme un moment entre copines. En fait, j’ai aimé ma nouvelle couleur mais c’est presque la rencontre avec Cathy et sa gentillesse qui m’a le plus marquée. Et si je conseillerais sans hésiter L’Atelier des Couleurs aux copines qui veulent une coloration réussie, c’est autant pour le talent de coloriste de Cathy que pour sa jolie personnalité. Après, le seul petit bémol peut-être pour certaines, c’est qu’évidemment on est dans une prestation un petit peu plus haut de gamme que dans un salon de coiffure classique, donc forcément plus chère. Mais parfois, ça vaut le coup de mettre le prix pour avoir un service de qualité…
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4 commentaires:

  1. C'est juste magnifique ce qu'elle t'as fait. Ton article tombe a pic, je cherchai un salon pour me faire un hombré hair californien !

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  2. Ouh la la la tu m'intéresses car ça fait 6 mois que j'évite le coiffeur de peur d'être avec des reflets cuivres !! Je suis châtain (des cheveux blancs) et des mèches blondes ! Ma coiffeuse s'est loupée 2 fois du coup je zappe et fais tout moi même ! Combien as tu paye sans indiscrétion ?

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    1. Moi j'ai eu la chance de ne pas payer puisque c'était un test pour le boulot mais la coloration par Cathy est à partir de 150 € (comme je l'ai expliqué dans l'article un peu plus cher qu'un salon classique puisque c'est un service plus haut de gamme et que tu as une couleur personnalisée).

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