vendredi 1 mars 2013

Voyage en Andalousie : Séville la belle, sa Plaza de España et le Parc Maria Luisa


Après Ronda et Cordoue, continuons nos pérégrinations en Andalousie avec Séville. Ah Séville ! J’ai eu un véritable coup de cœur pour cette ville. D’ailleurs, si à la base on penchait plutôt pour Cordoue quand on a organisé ce voyage, en louant une maison près de cette ville, c’est à Séville qu’on a finalement passé le plus de temps. On a refait trois fois les 200 km qui nous séparaient de cette ville, c’est pour dire ! Et même comme ça, on n’a pas tout vu. On a été obligés de se concentrer sur l’essentiel. Mais même comme ça, quel émerveillement. J’ai d’ailleurs préféré couper cette note en deux parce que vous parler de tout ce qu’on a visité et tout ce que j’ai aimé d’un seul coup, ça allait faire trop (il aurait fallu que je trie encore plus les photos et j’étais incapable d’en effacer plus).


Aujourd’hui, je vous emmène donc dans mon endroit préféré à Séville, la Plaza de España, avant une petite promenade dans le Parc Maria Luisa attenant. On se réserve la mosquée/cathédrale de la ville, l’Alcazar et l’ancien quartier juif pour la semaine prochaine. J’ai tellement aimé ces endroits que j’ai mitraillé avec mon appareil photo, même si je suis un peu déçue car à cause d’une mauvaise luminosité, cela ne reflète pas avec fidélité la beauté et la féerie des lieux (il a fait très moche les trois jours que nous avons passés à Séville et même si on a eu quelques rayons de soleil, on a surtout dû affronter la pluie à plusieurs reprises). Quand je vois certaines photos sur le net prises un jour de soleil, je suis morte de jalousie et ça me donne aussi envie d’y retourner.


Enfin, revenons à cette superbe Plaza de España qui nous a laissé totalement émerveillés. Des Places d’Espagne, j’en ai vu des belles (celle de Madrid par exemple ou même celle de Rome, encore plus culte) mais aucune n’est comparable à celle de Séville. Apparemment, elle est très connue (on la voit par exemple dans de nombreux films dont un Star Wars). J’avoue mon inculture, je ne la connaissais pas et ne l’avais jamais vue en photo. Ce qui fait que le choc a été encore plus grand quand on y est arrivés. Waouh quoi !


J’ai d’ailleurs vraiment eu du mal à sélectionner les photos que j’allais mettre sur le blog, ça a été un déchirement. Je voulais tout mettre mais il y en avait vraiment trop. C’est que j’ai eu un énorme coup de cœur pour cette place. Certes, j’ai vraiment aimé Séville mais je crois que c’est ici que le coup de foudre a commencé. Je lui trouve un petit côté féerique, vue de certains angles, avec ses deux grandes tours, on se croirait presque dans un conte de fée Disney. Sauf que ça ne fait pas fake comme à Disneyland, pas décor en carton pâte mais décor historique grandeur nature.


Et puis avec ses canaux, ses ponts et ses petites barques, on se serait aussi cru dans une Venise miniature. Bon, je n’ai jamais été à Venise mais c’est l’impression que ça donne. En plus, avec les nuages qui s’amoncelaient au dessus de nos têtes et ce ciel menaçant, la couleur rougeâtre des pierres aussi, il y avait comme un petit côté tableau de Turner. Moi qui aime beaucoup ce peintre anglais.


Bref, cette place te transporte tout de suite ailleurs. Tu as envie de t’attarder, de flâner sur les ponts, de t’asseoir aussi sur les bancs qui représentent les villes d’Espagne. On s’est forcément attardés sur Cordoue et Séville mais aussi Madrid et Barcelone. Même si va savoir pourquoi tu te retrouves avec une photo d’Almeria. Tu ne sais pas où la situer ? Ils ont pensé à tout puisque sur le sol devant chaque banc il y a un petit plan de la région où la ville se trouve. La mosaïque sur le mur met elle en scène un évènement historique en rapport avec la ville. On s’est donc posés un petit bout de temps au centre de l’histoire espagnole, mais on n’est pas allés jusqu’à faire des tours de barque ou même une petite promenade en calèche.


La Plaza de España a été construite pour l’Exposition Ibéro-Américaine qui s’est tenue à Séville en 1929 qui réunissait l’Espagne et des pays d’Amérique centrale et du sud. Elle serait censée représenter l’Espagne accueillant ses anciennes colonies. Elle forme un demi arc de cercle qui fait face au Parc Maria Luisa. Tout du long, elle est bordée par un impressionnant Palais lui aussi en demi-cercle composé d’un bâtiment central et de deux ailes  qui se terminent par des tours de 80 mètres. Tu peux d’ailleurs entrer dans le bâtiment pour observer la Place - ses canaux, ses quatre ponts et sa fontaine centrale - à partir des galeries couvertes. Impossible de prendre toute la place en photo sur un même cliché, trop imposant, donc tu as droit à tous les points de vue.

Plaza de España vue du Parc Maria Luisa
De l’autre côté du Parc Maria Luisa, se trouve une autre place peut-être moins majestueuse mais tout aussi belle : la Plaza de América. Elle aussi a été imaginée pour l’Exposition Ibérico-Américaine. Comme la Plaza de España, elle fait un peu oasis hors du temps.


Au centre se trouve un plan d’eau entouré de trois bâtiments représentants les trois styles architecturaux ayant marqué l’histoire de Séville : Mudéjar, Renaissance et Néo-gothique (construits eux aussi pour l’exposition).


J’ai un petit faible pour le pavillon Mudéjar, désormais musée des coutumes et arts populaires, que je trouve vraiment superbe. Lors de ce séjour en Andalousie, j’ai découvert le style mudéjar (défini par l’utilisation de techniques de l’art apportées par les musulmans pour des édifices construits par des chrétiens chez wiki) et cette architecture qui mêle influences maures et chrétiennes me touche beaucoup plus que les styles chrétiens auxquels ont est en général habitués.


Bien sûr le pavillon néo-renaissance, aujourd’hui musée d’archéologie, en impose aussi mais je lui trouve moins de charme. (je ne vous mets pas la photo du troisième pavillon, le néo-gothique, ma photo était moche… ou alors c’était le pavillon en lui-même).


Entre la Plaza de España et la Plaza de América, se trouve donc le Parque Maria Luisa (on peut presque dire que ces deux places en marquent l'entrée), un très très grand parc, bouffée de verdure au cœur de la ville. C’est d’ailleurs le plus grand parc de Séville. A l’origine, il s’agissait des jardins du palais de San Telmo (que nous n’avons pas vu, trop loin de notre itinéraire, je te dis il est très grand ce parc), avant d’être donné à la ville par l’infante Maria Luisa. Il fut ensuite réaménage pour l’exposition de 1929.

 

Je lui trouve un petit côté jardin romantique avec ses nombreuses fontaines et étangs, mais aussi ses monuments (statues, petits bancs ou s’asseoir) en l’honneur des grands hommes espagnols (Cervantès par exemple). Le parc est aussi un jardin botanique, on y trouve ainsi de nombreuses espèces d’arbres. Enfin de nombreux oiseaux y ont élu domicile : des paons par exemple mais aussi des cygnes. 


Enfin, tout autour du parc, on rencontre des bâtiments qui ne passent pas inaperçus avec leur architecture qui sort du lot : il s’agit en fait des anciens pavillons de l’exposition. Chaque pays d’Amérique du Sud et Centrale (et donc ancienne colonie) ayant le sien, avec une architecture différente. Ici, celui de la Bolivie. Pas le plus beau mais le seul que j’ai pris en photo (on était en voiture pour les autres).


Au-delà des anciens pavillons, tu retrouves un peu partout dans les quartiers historiques des immeubles à l’architecture particulière. Ca donne vraiment du cachet à la ville (tu l’as compris les immeubles modernes c’est pas forcément mon truc, je préfère les bâtiments qui ont plusieurs siècles).


Infos Pratiques
Sur ce coup-là, je ne vous serais pas vraiment utile car c’est ma sœur qui a organisé tout le voyage, je n’ai fait que suivre le mouvement. Paresseuse jusqu’au bout ;) Ma soeur avait loué une maison pour la semaine dans un petit village à 20 minutes en voiture de Cordoue. Très sympa la maison, construite à l’andalouse : un plan carré avec quatre ailes et un patio au centre. Sauf que le patio a été remplacé par une piscine. Le pied quoi. Enfin, si on avait pu en profiter. Début novembre malheureusement c’était plus la période pour lézarder. Dommage, surtout qu’il y avait aussi une terrasse sur le toit avec barbecue. Franchement, la maison était top. Une très grande cuisine (ce qui permet d’économiser sur le budget nourriture, pas besoin d’aller au resto tout le temps), un petit salon et 4 chambres avec chacune leur salle de bains. Je ne sais plus du tout via quel site elle l’a louée ou combien la semaine coûtait (sachant que forcément en saison, ça doit être plus cher) mais il doit y avoir pas mal de plans comme ça en Espagne. En revanche, cela nécessite forcément une voiture. Après, il faut être près à encaisser les plus de 15 heures de route (en tout cas pour nous de Paris à Cordoue). Mais ça veut aussi dire que tu es libre de vadrouiller une fois sur place. C’est ce qui nous a permis de ne pas nous cantonner à Cordoue mais d’aller aussi jusqu’à Séville et Ronda.


En fait, les choix de ma sœur étaient les meilleurs pour notre situation (les plus économiques et les plus pratiques) : vacances à plusieurs et avec des enfants, envie de visiter plusieurs villes. Mais si tu pars en couple ou avec une ou deux copines, la solution avion + hôtel est peut-être préférable ou alors la location d’un appartement en ville. Ca te permet de mieux t’imprégner de l’ambiance et aussi de profiter de la vie nocturne. Nous, avec les enfants, on a fait une croix sur cet aspect-là. C’est dommage parce que la vie nocturne, c’est aussi un peu le charme de l’Espagne. Mais ça me donne une excuse pour y retourner. Voilà, voilà, je pense que je ne vous ai pas vraiment aidés sur ce coup-là. La prochaine fois, il faudrait que je note tout bien au moment du voyage en fait, mon cerveau ne retenant pas tous ces petits détails.
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1 commentaire:

  1. tu as fait un photo reportage sublime ! j'avais beaucoup aiùé celui de NY et celui-ci est juste magique. Je n'avais pas idée de la beauté de Séville ! Et j'aime énormèment Turner moi aussi qui est un des plus grands peintres anglais, un génie.
    Merci !

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