jeudi 10 avril 2014

Une blogueuse mode à Cuba : les journées de la jupe


Serait-ce en train de changer de bord ? De passer du côté obscur (c’est-à-dire mode) de la force ? Ce n’est un scoop pour personne, j’adore les vêtements, j’adore la mode. Et en ce moment, je l’avoue, je prends beaucoup plus de plaisir à m’habiller qu’à me maquiller. J’ai toujours aimé les fringues mais je vouais tout autant un culte au maquillage. Depuis quelques temps, j’ai comme l’impression que la balance commence à pencher plus d’un côté. Et pas du bon pour la blogueuse beauté que je suis. A force de ne plus choisir le maquillage du jour selon mes envies mais selon les reviews de nouveautés à faire pour le blog - même quand ces nouveautés ne sont pas dans des couleurs que j’apprécie en général -, je ressens parfois un côté contraignant et je crois que c’est pour ça que j’ai fait un petit rejet (même si je continue à être aux anges à chaque nouveau fard bleu). Alors qu’à l’opposé, je ne m’habille que pour moi. Je n’ai pas de comptes à rendre. C’est cette liberté qui fait pencher la balance.


Pour mon voyage à Cuba, j’ai ainsi fait ma trousse de maquillage en 5 minutes. Deux fards dorés, quelques crayons waterproof, un fard bleu quand même mais que je n’ai jamais porté en fait… et j étais bonne. Alors que j’ai choisi chacune de mes 16 tenues avec beaucoup d’attention. Oui 16 tenues - voire plus - pour 16 jours. J’aime bien avoir le choix (même si je le regrette parfois quand je dois porter ma valise géante dans des escaliers qui n’en finissent pas). J’aime être bien habillée (selon mes critères, pas selon la tendance du moment). Même à l’autre bout du monde, même si tout le monde s’en fout, même si je détonne parfois un peu parce que ben la robe Castelbajac avec des nuages ça fait pas très couleur locale. Je m’en fous, je le fais pour moi pas pour les autres (même si, par paresse, je suis aussi capable de mettre un t-shirt qui ne va clairement pas avec une jupe ou de sortir en mode clocharde, parce que bon, c’est pas non plus le drame). Cet amour des vêtements transformera-t-il la blogueuse que je suis en blogueuse mode ? Non.

Je ne suis pas assez tendance. Je n’ai pas non plus leur talent pour poser. Et je n’ai pas le bon vocabulaire. Quand pendant les vacances, So m’a proposé de faire ma BM un jour où je me baladais en robe longue et chapeau de paille, je n’ai pas compris. Pour moi, une BM c’est une voiture. J’aurais donc pu répondre vroum vroum mais étant toutefois un peu perplexe, j’ai juste dit « hein » (je n’ai même pas la classe et le raffinement de la blogueuse mode). J’ai donc eu droit à un petit décryptage BM = Blogueuse Mode (je ne suis décidément pas du tout 2.0). Finalement, l’idée a germé petit à petit dans nos deux ciboulots surchauffés par le soleil. Effectivement, ça pouvait être sympa de faire des photos de looks dans ces superbes décors. Sophie est donc devenue ma photographe officielle et j’ai joué les blogueuses mode à chaque fois que le décor en valait la chandelle. J’ai posé avec ma robe longue (photos absolument pas montrables même si très fun), dans ma tenue de randonneuse, avec mon mini short en jean et dans mes innombrables robes et jupettes. En vrai, je ne le faisais absolument pas pour les poster ici. Parce que vous le savez, moins je montre ma tête mieux je me porte. Et puis je n’ai vraiment pas le sens de la pose BM. Elles savent vraiment se mettre en scène, ça demande un sérieux que je n’ai pas (moi à la place, je pose en train de me faire rouler dessus par un char ou d’embrasser le Che, pas très BM tu en conviendras). On n’était donc pas du tout dans l’esprit photo pro hyper léchée. On voulait juste faire des photos de vacances fun.

Le regard au loin, ça fait BM non ?

 Et puis finalement, on en a fait quelques-unes de sympa. Certaines qu’on gardera pour nous et puis ces quatre là plus « montrables ». Pour la première tenue, j’ai pu remettre avec joie cette jolie jupe imprimée turquoise, blanche et bleue achetée il y a longtemps chez Pull & Bear mais laissée de côté parce que je ne rentrais plus dedans. Je l’ai associée avec un débardeur d’un très beau vert issu de la gamme thermique d’Uniqlo (tu sais cette gamme censée te tenir chaud l’hiver et te rafraîchir l’été). J’aime bien les hauts de cette gamme parce qu’ils sont assez longs donc en hiver, ils rentrent bien dans ton pantalon et ne sont pas tout le temps en train de remonter, laissant ton dos découvert et toi en proie au courant d’air. A la base, j’avais acheté ce top pour le glisser sous une blouse verte transparente. Mais avec cette jupe, il marche bien seul. Et j’aime bien l’association de couleurs, ce ne sont pas exactement les mêmes teintes, mais je trouve que ce mélange de bleus/vert marche bien et ça va en plus avec mon maillot de bain turquoise. Bon, le tissu du t-shirt a tout de même tendance à pelucher au fil des lavages (bizarrement juste sur ce débardeur, pas sur les autres hauts achetés dans la même gamme). En accessoires, j’ai fait dans la simplicité : mes Wayfarer de Ray-Ban, un très joli sac de plage Zecabas « Baigneuse» illustré par Sophie Griotto et des sandales H&M achetées l’année dernière et qui n’ont pas survécu au voyage. Et puis il y a mon superbe panama Borsalino. Qui n'est en fait pas fait en paille. A la base, le panama ne désigne pas une forme de chapeau mais la matière avec laquelle il est fait : des feuilles de palme qui fait que tu peux plier ton chapeau dans tous les sens, il reprendra toujours sa forme originale. Je ne sais pas si celui-ci est un vrai-vrai mais en tout cas, il est fin et souple et j'ai beau lui avoir fait vivre l'enfer, il a toujours repris forme humaine.

Sinon, le regard au sol, ça marche aussi

Pour la deuxième tenue, on est un peu moins plage et plus ville. Cette fois, j’ai associé une jolie jupe noire à fleurs trouvée chez H&M une semaine avant de partir (dont je suis absolument fan) avec un vieux débardeur blanc Pull & Bear (ou Berksha ?). J’ai craqué sur lui parce que je trouve qu’avec ses petits dessins de bonnes femmes, il fait très Lanvin. Le petit détail que j’aime encore plus (et qui fait lui aussi très Alber Elbaz) : certains vêtements des deux petites femmes sont en relief, ils sont faits en tissu de dentelle cousu sur le coton du t-shirt. J’aime. En accessoire, on retrouve mes Ray Ban, mes sandales (ruinées) et un sac noir H&M que je maudis de tout mon cœur. Cette grosse merde (excusez mon langage) avait une double fermeture qui m’a donné du fil à retordre tout le séjour, alors qu’il était neuf. Dès la première utilisation, il ne fermait plus. Quand j’arrivais enfin à le fermer, la fermeture restait coincée et donc il ne s’ouvrait plus ou au contraire s’ouvrait en deux. J’ai passé deux semaines à tirer dans tous les sens. Parfois, de dépit et d’énervement, je le laissais ouvert. Ou j’y attachais mon foulard tête de mort Primark pour le fermer un peu. Foulard non seulement beau mais pratique. Il est tellement grand qu’il me servait d’étole pour couvrir mes épaules quand il commençait à faire froid.

Et voilà pour ces deux petits looks cubains. Bon, clairement, on oublie la possible reconversion (j’ai beau essayer mais j’arrive pas à mettre les pieds en dedans, la pose BM officielle). Et le coup de se prendre 50 fois dans tous les angles, sans oublier les gros plans sur les accessoires toussa toussa, j’ai encore du mal aussi. Deux, c’est un max. Après je ne sais plus quoi faire, où regarder, où mettre mes bras, mes jambes, ma tête. Et les gens aussi commencent à te regarder bizarrement. J’admire les blogueuses qui se prennent en photo dans des rues pleines de monde en posant, je n’y arriverais jamais, j’aurais trop honte. C’est un métier !


Première tenue
Chapeau panama Borsalino
Lunettes de soleil Wayfarer de Ray Ban
T-Shirt vert Uniqlo
Jupe imprimée Pull&Bear (ancienne collection)
Sandales H&M (ancienne collection)
Sac Baigneuse Sophie Griotto ZeCabas

Deuxième tenue
Top blanc Pull&Bear (ancienne collection)
Jupe noire imprimés fleurs H&M (collection actuelle)
Sandales H&M (ancienne collection)
Sac H&M (collection actuelle mais à jeter)
Foulard Primark (ancienne collection)

Et en décor, nous avons une jolie rue de Trinidad et une vieille américaine des années 50 si typique de Cuba et le petit train (ancien train à vapeur) conduisant au Valle de los Ingenios, la vallée des moulins classée Patrimoin de l'Humanité par l'UNESCO.
Photographe : Sophie Richardson Leibovitz La Chapelle 
Témoin impuissant qui a dû supporter nos excentricités pendant deux semaines : Le
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7 commentaires:

  1. MOUHAHAHAHA la private joke à la toute fin ! ^^
    J'aime bien mon pseudo.
    Et sinon POURQUOI tu n'as pas mis les autres photos, je ne vois pas du tout ce qui ne va pas sur celle avec la robe longue par exemple !!?? Et puis celle sur la plage, celle devant les chutes d'eau, celle sur le pont de la rivière kwai, celles avec Ernesto... (j'en oublie)

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    1. Nan mais faut garder le mystère aussi... (c'est vrai que je l'aime bien tiens celle du pont de la rivière kwaï mais pint trop de ma tête n'en faut)
      Ou alors, je fais ma BM et je garde les autres photos pour un autre jour. A chaque post sa tenue...

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    2. Tu les mets en remplaçant ta tête par celle de Mister T ;). Ou de Che Guevarra.

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  2. Ben ouias et les autres? C'est quoi c'te frustration?

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    1. Surtout que bon, je dis ça je dis rien, celle avec le char vaut le détour. Celle avec le Che aussi ;p

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  3. Les décors sont magnifiques, et la jupe fleurie aussi! je ne pourrais pas être BM aussi, ça me gène trop qu'on me prenne en photo, alors avec une moue rêveuse c'est même pas la peine.

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    1. Moi à la limite, les photos au 3è degré, je trouve ça marrant. Mais celles où effectivement il faut avoir l'air sérieux, faire la moue, j'ai beaucoup beaucoup de mal. Je ne sais jamais quoi faire de moi-même.
      Et puis ça demande quand même une certaine photogénie et accepter de s'exposer un maximum. Je crois en fait que c'est ça qui me bloque le plus, me dire qu'il y a un paquet de photos de moi qui se balade sur l'internet mondial (donc je limite).

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