De la difficulté de trouver la bonne routine teint…

 Il y a peu, on me demandait dans les commentaires de parler de ma routine teint. C’est vrai que je ne vous parle jamais de ma routine pour le teint, je partage juste avec vous de temps en temps mes différents coups de cœur en maquillage teint. Et encore, ce n’est pas si fréquent. En fait, c’est peut-être parce que je n’ai pas encore trouvé mon graal, ni en produit, ni en routine. Ne nous y trompons pas, j’ai trouvé de bons produits, même très bons, mais j’ai l’impression qu’il me manque toujours quelque chose. Même si je me rends de plus en plus compte que cette insatisfaction c’est dans ma tête que ça se joue, pas dans les produits. Je me vois toujours, tout le temps, avec un teint de merde (alors qu’en fait non) donc je cherche le produit miraculeux qui saura embellir et camoufler ma tête tout droit sortie d’un film d’horreur.

Je me voyais donc mal vous parler de ma routine teint tant que je n’avais pas trouvé mes produits miraculeux. Mais faut se rendre à l’évidence, ces canards à 3 pattes n’existent pas et surtout mon teint n’est pas si mal après avoir été maquillé (avant, je te rappelle, film d’horreur). Même si certains jours c’est pas ça (on a toutes nos jours sans), objectivement, cette routine a du potentiel et m’a valu quelques compliments sur mon beau teint, frais, naturel, parfait aussi parfois (même si jamais pour moi). J’avoue que ça me fait quand même bien rire car plus les années passent, plus il me faut de produits pour avoir ce teint frais et naturel et plus il me faut aussi du temps dans la salle de bains. Dans ma jeunesse (la vingtaine), un peu de fond de teint suffisait, là, je frôle la dizaine de produits ! Mais ça ne se voit pas et le résultat est là, c’est ce qui compte.

Attention, hein, c’est pas parce que je multiplie les produits que je vire pot de peinture ou plâtre sur le visage. Nan, ça reste naturel comme fini. D’ailleurs quand je décris le nombre de couches que j’ai sur le visage, j’ai souvent droit à des regards ahuris car cela ne se voit pas. On continue même à voir ma peau en transparence. Car ce qui sépare visage plâtré et résultat naturel n’est pas du tout le nombre de produits employés mais leur choix, la façon dont on les utilise aussi. Finalement, le teint est tout un art. Je trouve d’ailleurs qu’un beau maquillage du teint est ce qu’il y a de plus difficile à réaliser, bien plus que des lèvres rouges ou n’importe quel maquillage des yeux. La technique du smoky est à peu de choses près la même pour tout le monde. Le travail du teint est plus personnel. Ce qui rend les choses beaucoup plus difficiles. Ce n’est pas parce que ça marche pour quelqu’un que ça le fera aussi pour la voisine.

Une merveille cet Armani mais malheur, trop foncé pour moi...

Ainsi, on ne travaillera pas son teint de la même façon si on a des imperfections, une peau parfaite ou des rougeurs. Et puis surtout, on n'a pas toutes forcément les mêmes envies. Certaines détestent ainsi le fond de teint ou ne peuvent s'en passer, même chose pour la poudre. Moi, je suis une fond de teint addict et mon plus gros problème, à mes yeux en tout cas (ça ne l’est pas forcément en vrai), c’est un manque d’éclat que je perçois aussi comme un manque d’uniformité du teint. Avec parfois aussi quelques petites imperfections, enfin surtout sur le menton. De temps en temps, j’ai une poussée de boutons sur la zone et il se met à ressembler à une calculette. Je mets aussi super longtemps à cicatriser, je peux donc garder un marque rouge où était le bouton pendant un bon bout de temps.

Tous ces petits défauts faisaient que jusqu’ici, quand je pensais teint, je pensais camouflage. Ce que je voulais, c’était des produits qui cachent : mon teint terne, mes boutons, mes rougeurs en hiver, mes cicatrices. Mais en même temps, j’ai une peau normale, pas mixte ni grasse, voire même sèche sur certaines zones. Résultat, ma peau n’aime pas les produits vraiment correcteurs. Forcément, ils sont sans corps gras donc sur mes zones sèches ça tiraille, mais ça marque aussi. Là, on voit que j’ai quelque chose. Normalement les produits teints fusionnent avec l’épiderme, là, c’est comme si ma peau les rejetait. Il a donc fallu trouver une autre solution. J’ai longtemps superposé un super fond de teint Bobbi Brown et la poudre Get Even de Benefit (seule poudre que je supportais). J’aimais bien le résultat, je trouvais effectivement mon teint plus uniforme, plus « parfait ». Mais je me suis lassée du fini poudré. Je voulais un teint plus vivant. A cause de mes joues sèches, la poudre donne souvent un côté figé chez moi. Je ne suis pas non plus forcément fan de la sensation. Quand j’ai eu fini la Benefit, j’ai donc laissé tombé la poudre. Je n’en mets plus du tout (sauf cas exceptionnel).

S'il ne fallait en garder que deux...

J’ai un peu tâtonné pendant un moment à la recherche de mon fond de teint idéal, tâté de la BB Cream aussi, mais elles m’ont déçue la plupart du temps. Les BB Cream européennes sont trop légères à mon goût (même défaut que je trouve aux crèmes teintées). Il n’y a sur moi aucune différence avant/après. Je ne vois pas l’intérêt. Pour moi, la plupart ne servent à rien, à part si tu as déjà une peau parfaite mais dans ce cas pourquoi rajouter un truc. Beaucoup de filles qui détestent le fond de teint se sont jetées dessus pour avoir enfin un « teint parfait » sans effet matière. Je t’avoue que l’accro du fond de teint que je suis n’a jamais compris comment on pouvait détester le fond de teint. Ok, c’était compréhensible il y a 10 ans où effectivement on avait de vrais plâtres. Mais aujourd’hui, si tu sais choisir ton fond de teint et tu sais le travailler, tu as un teint aérien et naturel avec un produit qui ne se sent pas du tout (et ne se voit pas non plus). Il y a vraiment eu une évolution phénoménale sur ce segment et c’est vrai que tous les préjugés sur le fond de teint me mettent un peu en boule (mais c’est un autre débat).

Revenons au BB Cream. Si j’ai viré toutes les européennes de ma salle de bains, j’ai conservé ma Clinique pour l’été, quand j’ai un teint plus correct, et pendant longtemps, j’ai utilisé ma Erborian mélangée à du fond de teint. En fait, toutes les deux, je trouve leur couvrance légère pour mes besoins, notamment en hiver où mon teint fait moins le fier. En été, ça va mieux donc la Clinique s’avère alors parfaite. La Erborian classique étant un chouïa trop claire pour moi, je m’en suis servie pour éclaircir un fond de teint trop foncé (le By Terry dont je vous ai parlé dans mon dernier bilan cosmétique). En plus, tout comme la Erborian, utilisé seul, je ne le trouvais pas non plus assez couvrant. Mais les deux mélangées m’offraient une très bonne correction. Pendant un an, j’ai donc été super satisfaite. Ce duo mélangé (pas mis l’un sur l’autre sur le visage mais mélangé dans les mains avant application) me faisait un super teint. Et puis, j’ai fini par me lasser. En fait, comme il s’agissait d’un mélange, c’était totalement aléatoire. Parfois, je mettais trop de BB, parfois trop de fond de teint. Il y avait donc des jours où j’avais un très beau teint et d’autres où je me trouvais trop foncée, trop figée, avec trop de matière ou pas assez lumineuse (ben oui, la BB Crème avec sa texture particulière demande un certain doigté à l’application, résultat parfois je me plantais).

J’ai fini par laisser tomber cette routine aussi. J’ai désormais envie de plus de simplicité, de retourner à mon duo base + fond de teint classique, avec si besoin correcteur par-dessus. Une autre chose a changé. Je ne sais pas si c’est parce que mon teint s’est amélioré (c’est vrai que certains matins, j’ai l’air moins effrayante qu’avant) ou si c’est tout simplement mon regard sur mon teint qui a changé, mais je crois que j’en ai (presque) fini avec cette volonté de camouflage à tout prix. Certes, je veux toujours de l’unification et de la correction, mais je veux avant tout de la luminosité et de l’éclat. Je veux du glow. Peut-être suis-je aussi influencée par la vision du teint 2013 qui en a fini avec le sur-camouflage : les nouveaux fonds de teint promettent non pas de cacher la peau mais de l’embellir et de la révéler. C’est quand même plus sympa. Et puis, j’ai aussi compris que le premier geste pour un beau teint n’était pas le maquillage mais le soin. La bonne routine teint commence donc par une bonne routine soin. Si je me sentais grise (et que je l’étais sûrement), c’était aussi parce que ma peau était déshydratée. L’hydrater correctement a été mon premier pas vers un teint plus beau.

Petite preview de la note de demain

Bien sûr, je suis toujours loin du teint parfait et ça ne va pas s’arranger en vieillissant (surtout que depuis peu sont apparues les cernes colorés et les poches, moi qui ai longtemps zappé l’anti-cernes, je ne peux plus m’en passer). J’envie d’ailleurs les filles au teint zéro défaut qui se réveillent fraîches comme la rosée et qui n’ont limite pas besoin de maquillage pour être éblouissante et avoir ce glow. Chez moi, le teint doit être travaillé, c’est comme ça. Surtout que les maquillages que j’aime (yeux charbonneux ou flashy, bouche rouge incendiaire ou néon) exigent un teint parfait, sinon gare au beauty faux-pas. Mais petit à petit, je commence à trouver la routine qui marche. Pour les produits, ce n’est pas encore tout à fait ça. Là, je cherche encore, je tâtonne toujours. Mais j’ai les bonnes étapes et c’est déjà ça. Je vous en reparle dès demain (c’était un peu long de faire tout dans la même note, surtout que je me suis un peu emballée dans l’« historique »).

Sinon, vous, vous l’avez trouvé votre parfaite routine pour le teint ?