Duo de fards Mad Mad World de Nars : I'm mad about you, ou le come-back du bleu électrique

Je sais hier je vous disais qu’en hiver, je n’assumais pas les couleurs flashy. Mais comme on dit : souvent femme varie… En fait, je commençais à saturer des couleurs sombres. Pour moi, le maquillage doit rester un plaisir. Et si j’aime les smoky foncés sur les yeux, en général j’alterne avec des rouges à lèvres intenses pour me donner ma dose de couleurs. Le hic, c’est que j’enchaîne les boutons de fièvre (le dernier étant tellement costaud que celui-là je n’ai pas réussi à le vaincre avec Urgo et je me le traîne encore, je sais pas glam mais essentiel pour comprendre ce pétage de plomb coloriel). Donc le rouge à lèvres m’est interdit. Résultat, je suis frustrée. J’aime les teintes foncées mais pas tout le temps. Non seulement tu finis par avoir l’impression de toujours être maquillée pareil mais ça vire sinistre.

J’ai donc cédé à l’appel du bleu. Ah le bleu ! Entre cette teinte et moi, c’est tout une histoire. Si on n’en voit plus beaucoup ces derniers temps sur le blog, celles qui me suivent depuis longtemps savent que c’est ma teinte, le regard bleu est un peu devenu ma marque de fabrique. C’est simple à une époque, c’était mon look signature, je ne sortais presque que avec du bleu sur la paupière. Sauf que le blog est arrivé et il a fallu que je délaisse un peu le bleu pour tester les nouveautés. La première année du blog, ça allait encore, le bleu étant à la mode, les lancements et mes envies se rejoignaient. Mais depuis le bleu s’était fait très discret. Il y avait bien un fard par-ci par-là au printemps mais rien de massif. Alors quand j’ai constaté que le bleu allait être la couleur tendance du printemps pour le regard, je te dis pas ma joie.

Enfin, j’allais pouvoir m’adonner pleinement à ma principale beauty obsession. Parce que du bleu, ce printemps, il y en a partout : chez Yves Saint Laurent, BareMinerals, Estée Lauder, Laura Mercier et j’en oublie (et joie, en plus, cette blue mania va continuer cet été puisque selon les quelques previews des futures collections de maquillage estivales que j’ai vues, il y aura aussi pas mal de bleu et de turquoise). Si, dans les collections maquillage pour le printemps, j’avais bien flashé sur la palette de la collection Remix de BareMinerals, un autre produit m’avait particulièrement fait les yeux doux : le Duo de Fards à paupières Mad Mad World de Nars. Composé d’un bleu électrique et d’un vert assez flashy (j’ai oublié de vous faire des swatchs, ce sera pour la prochaine fois), il m’a évidemment tout de suite tapé dans l’œil. J’ai donc profité de l’opération Oral-B dont je vous parlais il y a quelques temps pour me le procurer.

 Je l’ai depuis un moment et jusqu’ici je m’étais retenue (difficilement quand même) de l’utiliser. J’attendais le retour des beaux jours. Mais le printemps ne semblant pas vouloir arriver, j’ai craqué. J’ai eu envie d’un maquillage éclatant pour mettre un peu de bonne humeur dans cette fin d’hiver particulièrement froide. En revanche, je suis courageuse mais pas téméraire. Je n’ai pas utilisé ces deux couleurs ensemble. Bien que je les trouve superbes individuellement et même si j’aime cette association, elles sont trop flashy toutes les deux pour être combinées. Enfin, à mon goût. Après, chacun fait ce qu’il veut. Ca dépend aussi de la façon dont on les travaille. Comme vous le savez, moi les teintes électriques, j’aime les porter seules, en mono. Je trouve qu’elles se suffisent à elles-mêmes et surtout je n’aime pas qu’elles soient mangées par la couleur des autres fards.

Tout ça pour dire que j’ai fait un maquillage assez simple avec le bleu. J’ai appliqué le fard sur toute la paupière mobile en remontant un peu au-dessus du pli. J’ai aussi fait un discret retour en ras de cil inférieur, mais bien estompé. En fait, je n’ai pas fait un vrai halo car ne nous leurrons pas, si j’aime le bleu flashy, c’est quand même une teinte difficile à porter. Si on la travaille mal, elle n’est pas du tout flatteuse et peut même donner un teint un peu malade, voire donner l’impression qu’on a de grosses cernes. D’où un travail léger avec le fard sous la paupière inférieure. Au début, j’ai estompé le fard sur les contours avec un pinceau propre, en gros seul. Mais je n’étais pas hyper satisfaite du résultat. Finalement, j’ai utilisé un fard bleu ciel irisé BareMinerals. L’estompe est ainsi plus douce et plus naturelle et puis le fini irisé apporte un peu de luminosité, le fard bleu Nars étant mat. J’ai terminé en cerclant mon regard avec un crayon bleu marine. Quand je me fais un regard bleu pour ne pas que ça fasse fadasse, je pose toujours une « barrière » plus foncée en ras de cil pour accentuer un peu le regard. Sans, je n’aime pas du tout. En général, c’est du liner noir sur le dessus et du khôl sur le dessous. Là, j’ai tenté le crayon marine. Le résultat est plus doux, plus adapté à la journée peut-être. Après, le crayon était un peu sec donc je ne suis pas hyper satisfaite du trait. Mais le résultat est plus discret qu’avec du noir. Si on peut employer le mot discret avec un maquillage bleu électrique. 

Pour ce qui est du fard en lui-même, j’adoooooore sa couleur, c’est tout ce que j’aime. Après, elle est bien flashy, presque fluo, donc j’ai bien conscience qu’elle est quand même difficile à assumer (surtout début mars, peut-être en juillet-août, ça passe mieux). S’il est donc parfait pour moi, il ne séduira pas forcément tout le monde. Côté texture, comme de nombreux fards bleus électriques mats testés avant lui, il est assez poudreux. C’est un peu déconcertant (par exemple quand tu as l’habitude des fards crémeux Urban Decay, mais eux sont irisés). Disons que ça donne un peu plus de travail. Pas forcément à l’estompage mais pour avoir une bonne intensité. Je pense que c’est aussi dû à l’effet de lumière mais, au début, t’as l’impression que ce n’est pas opaque de partout. Alors que finalement, comme tu peux le voir sur les photos, si. Enfin, même s’il nécessite un peu plus de maîtrise (sans non plus être galère à travailler hein, disons qu’il est dans la moyenne), sa couleur est tellement fabuleuse que ce sont ses points positifs qui l’emportent. Finalement, il me rappelle un peu le désormais culte Bleu Outremer de la marque. Lui aussi il fallait l’apprivoiser mais la couleur était tellement waouh que ça valait le coup. 

 Après, fard poudreux, ça veut dire aussi pas mal de chutes (même si j’ai l’impression que ça s’améliore au fil des utilisations). Je vous conseille donc de faire votre teint après sinon on se retrouve un peu avec de fausses cernes bleus et le côté maladif dont je vous ai parlé plus haut. Pour moi, ce n’est pas un problème. Grande utilisatrice de fards bleus ou foncés, ça fait longtemps que je fais mon maquillage du regard avant mon teint parce qu’avec mes deux mains gauches, je me retrouve toujours avec du fard partout (jusqu’au menton c’est pour dire). C’est le petit prix à payer pour des maquillages bien pigmentés.

Bref, ce duo est pour moi le produit star de la collection printemps de Nars. Il porte très bien son nom Mad Mad World parce que ses deux couleurs sont folles folles folles (le vert aussi a pas mal de potentiel, à voir porté maintenant). Et puis surtout, ce bleu quoi ! C’est tellement moi. J’en viens à regretter d’avoir autant délaissé le bleu électrique pour des couleurs qui par rapport à lui font bien fadasses. Après, c’est clair que c’est aussi une couleur plus difficile à porter au quotidien. Mais moi j’aime (malgré sa texture qui peut-être déconcertera certaines). Parce qu’on ne peut le nier, il en jette !