Et voilà, il est temps de terminer notre petit voyage en
Andalousie. Après une pause la semaine dernière, reprenons où je vous avais
laissé : à Séville. Mon gros coup de cœur de cette semaine de vacances.
Les après-midi que nous y avons passés et les jolies choses que nous avons
découvertes m’ont donné envie d’y retourner plus longuement pour découvrir
vraiment la ville. Car finalement, par manque de temps, nous nous sommes
concentrés sur deux points particuliers : le Parc Maria Luisa et la Plaza
de España datant de l’exposition ibéro-américaine de 1929, dont je vous ai
parlé il y a deux semaines, et le quartier historique. Une petite merveille
dans laquelle se concentre de nombreux monuments dont la cathédrale, ancienne
grande mosquée de la ville, et l’Alcazar, ou palais royal.
Aujourd’hui, je vous propose un petit tour dans ce quartier historique qui correspond à la vieille ville. Et c’est vrai qu’en marchant dans ses ruelles on est un peu transportées hors du temps. Un peu comme à Cordoue, flâner et se perdre dans ses petites rues a été un plaisir.
Evidemment, vu notre manque de temps, nous n’avons pas exploré toute la vieille ville. Nous avons privilégié le quartier de Santa Cruz, qui mène à la cathédrale et au palais royal. Ce quartier plein de charme fut apparemment la médina musulmane à l’époque de l’occupation maure puis devint un quartier juif après la reconquête de la ville par les rois catholiques, ou plutôt une partie du quartier juif. D’ailleurs, cette Judéria a autant de charme, si ce n’est plus, que celle de Cordoue. Elle a aussi les mêmes caractéristiques : un petit côté moyenâgeux avec ses ruelles étroites, un vrai dédale.
Mais un dédale dans lequel il fait bon flâner. J’ai vraiment beaucoup aimé ses toutes petites rues aux immeubles qui semblent avoir des siècles et qui débouchent sur de petites places ombragées où, encore une fois, les orangers jouent les stars. Un charmant labyrinthe (n’oubliez pas votre plan tout de même, ça facilite le repérage sinon, si tu n’as pas le sens de l’orientation, tu peux facilement tourner en rond).
En même temps, on peut y passer la journée sans problème, à marcher le nez en l’air pour admirer les détails sur les façades, les jolies portes (si elles sont ouvertes, tu peux même découvrir un intérieur typique avec son classique et charmant patio). Comme à Cordoue, les fenêtres sont protégées par des grilles en fer forgé. Si tu fatigues, tu peux t’asseoir à une des nombreuses terrasses que tu rencontreras le long de tes pérégrinations. Dans les bars, troquets ou restos, les tapas sont bien évidemment à l’honneur mais pas que, d’autres spécialités jouent aussi les stars comme le churros (bon, en revanche, si t’as faim avant 13 h, de nombreux restaurants seront fermés).
Les ruelles de Santa Cruz nous ont conduit sur une grande place où la Cathédrale fait face au palais royal. Nous avons commencé notre visite par la Cathédrale de la ville. Comme celle de Cordoue, il s’agissait à l’origine de la Grande Mosquée et elle a ensuite été reconvertie en église et totalement transformée (voire complètement reconstruite). Ainsi on a moins ce mélange des styles islamiques et chrétiens qui fait tout le charme de la Mezquita de Cordoue. S’il reste quelques traces du passé maure de l’édifice, elles sont plus rares, le gothique a vraiment pris le dessus.
Tombeau de Christophe Colomb |
Et comme il fallait bien montrer la grandeur et la puissance de la religion catholique, la Cathédrale est vraiment immense (c’est d’ailleurs la plus grande d’Espagne). C’est assez impressionnant. Tout aussi impressionnant que de tomber sur le tombeau de Christophe Colomb qu’elle abrite.
Mais si le gigantisme et les œuvres d’art de la Cathédrale sont impressionnantes, ce n’est pas vraiment ce qui m’a le plus marqué ou touché. Mon plus beau souvenir du monument, c’est la Giralda, le superbe campanile de l’église. A l’origine, il s’agissait du minaret de la mosquée almohade, puis il a été reconverti en clocher. D’un point de vue architectural, il est splendide.
Quartier de Santa Cruz vu d'en haut |
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Patio des orangers vu d'en haut |
Cerise sur le gâteau, tu peux y monter pour admirer Séville vue d’en haut. Les guides parlent souvent de la Cathédrale et de la Giralda comme de deux choses séparées. Au début, ça me perturbait, j’avais l’impression que c’était deux monuments distincts. Mais non, tu accèdes à la Giralda par l’intérieur de l’église (même si effectivement, d’un point de vue architectural, il faut bien le dire, les deux n’ont rien à voir). Bref, après nous être bien motivés pour grimper jusque là-haut, nous nous sommes mis en route et là divine surprise : ce ne sont pas des marches mais des rampes ! Ca change tout (si tu as déjà grimpé à pied jusqu’en haut de la Tour Eiffel ou de Saint Pierre de Rome par exemple tu dois comprendre notre soulagement). Franchement, ça facilite grandement la tâche, surtout quand tu es avec des enfants. Pourquoi une rampe ? Il faut se rappeler qu’il s’agissait d’un minaret et que le muezzin montait à cheval jusqu’en haut pour sonner l’appel à la prière.
Une fois sous les cloches, les jambes presque pas en compote, tu peux admirer le reste de la cathédrale, comme le jardin des orangers, mais aussi les toits de la ville. Et là, gros craquage sur les toits des immeubles. Ils ont de superbes terrasses avec parfois des piscines ! Là, tu te dis : « mais je veux habiter là ! ». Mention spéciale aussi au rooftop bar.
Porte du lion |
Entrée du palais mudéjar |
Une fois redescendus sur terre, nous avons traversé la grande place pour aller visiter l’Alcazar. Comme la Cathédrale, ce palais fortifié a été construit lors de la période musulmane par les Omeyyades avant d’être lui aussi modifié et reconstruit après la reconquête chrétienne. Tout en gardant sa fonction de palais royal. C’est d’ailleurs encore une des résidences de la famille royale.
Patio de las Doncellas |
Tu peux visiter l’intérieur du palais où se succèdent de nombreuses salles richement décorées. Mon coup de cœur : le Patio de las Doncellas, un superbe patio au cœur du bâtiment. Vraiment magnifique. Il y a une sorte de sensation de calme qui s'en dégage alors que ce jour-là, il y avait du monde partout.
Mais finalement, ce qui fait vraiment le charme de l’Alcazar, ce sont ses jardins, au pluriel. Accolés au palais, il y a en effet de multiples petits jardins au style musulman ou Renaissance. On y retrouve un peu les mêmes caractéristiques que dans ceux de l’Alcazar de Cordoue - le côté labyrinthique, les plans géométriques, les allées menant à des fontaines ou bassins au cœur de chaque jardin – mais en plus grand et majestueux.
Chaque jardin a un thème : Mercure, la Danse, souvent symbolisé par une statue. On serait bien restés l’après-midi à flâner dans ce cadre idyllique mais malheureusement, on a été malchanceux, le jour de notre visite, on a eu le droit à un véritable déluge. Impossible de s’attarder. Résultat, on a parcouru vite fait les jardins contigus au palais pour ne pas trop regretter et prendre tout de même quelques photos. On est restés dans l’ensemble de petits jardins carrés délimités par des façades maniéristes et une très belle galerie.
Mais on n’a pas pu s’aventurer dans les plus grands jardins. Il y a notamment un vrai labyrinthe grandeur nature. Bon, je t’avoue que j’y ai mis la tête mais j’ai vite fait demi-tour. Déjà le sol était boueux à cause de la pluie et puis les allées étaient bien étroites. Coincée entre deux murs faits de bosquets, mon côté claustro est ressorti. J’ai aussi eu peur de me perdre. Je suis donc retournée en courant rejoindre les copines qui étaient restées à l’abri.
Finalement, après avoir attendu encore que la pluie s’arrête, on a renoncé et décidé d’aller faire du shopping (il y a en effet un outlet pas loin de l’aéroport de Séville). Car si l’Espagne c’est une superbe architecture et de beaux monuments, c’est aussi des Zara moins chers (mais ça, je vous en ai déjà parlé). Et oui, on ne se refait pas, globe-trotteuse mais toujours un pu modeuse.
Très belles photos qui témoignent d'un passé très glorieux et fastueux de cette ville andalouse. Merci pour le partage.
RépondreSupprimerMerci de nous avoir fait rêver, ça donne vraiment envie (surtout les jardins ; dommage pour la pluie...)
RépondreSupprimerOui, on a vraiment regretté. Surtout qu'on s'est dit que sous le soleil, ça devait être un petit paradis.
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