Review : l'Huile Démaquillante Sensationnelle Eclat Sublime de L'Oréal Paris est-elle si sensationnelle ?

Pour mon démaquillage, j’ai toujours eu une grosse préférence pour l’huile. Alors en ce moment, je suis gâtée parce que ça bouge au rayon démaquillant. Petite révolution : l’huile démaquillante arrive en grandes surfaces. Mixa en sortira ainsi une bientôt. Mais celle qui fait vraiment le buzz, c’est la nouvelle huile de L’Oréal Paris. La marque vient de repenser totalement sa ligne de nettoyants et démaquillants, remplaçant ses anciens produits par sa nouvelle gamme « la Toilette » imaginée en association avec Joëlle Ciocco, rien que ça. Les lectrices assidues de la presse féminine auront de suite reconnu ce nom, cette « gourou » du soin de la peau y est en effet régulièrement encensée et se cacherait derrière la peau parfaite de quelques stars. Mais aujourd’hui ce n’est pas la gamme entière qui nous intéresse mais l’un de ses produits en particulier : l’Huile Démaquillante Sensationnelle Eclat Sublime (oui, ils se sont un peu lâchés sur le nom, ils ont pas peur chez L’Oréal Paris d’employer tout de suite les grands mots).

Enfin, une huile démaquillante en grande surface et à petit prix : 5,90 € ! rien que ça. Faut avouer que ça change des prix assez élevés qu’affichent de nombreuses huiles. Bon, il y en a certes des moins chères en pharmacie (on peut en trouver dans les 12 €) mais elles ne valent parfois pas le détour. Et justement, celle-ci le vaut-elle le détour ? Parce que le prix est bien sympa mais si le produit ne suit pas, ça ne fait pas avancer le Schmilblick en fait. Evidemment, je ne me suis pas fait prier pour la tester. A peine reçue, elle rejoignait ma salle de bains (ce qui n’était pas raisonnable vu que j’avais déjà pas mal de démaquillantes ouverts mais mon devoir de blogueuse beauté l’exigeait). Un test à haut risque puisque je juge toutes mes huiles en comparaison de la Deep Cleansing Oil de DHC (ma préférée, the best of the best pour moi), et elles en ressortent rarement gagnantes.

Celle-ci a-t-elle fait exception ? Alors je ne fait pas durer le suspense : je préfère toujours ma DHC qui reste donc inégalée. Mais cette petite nouvelle se débrouille plutôt pas mal. Et si vous êtes une adepte du démaquillage à l’huile mais n’avez pas le budget pour investir, elle fait très bien l’affaire. Rentrons un peu plus dans les détails. Premier bon point : le packaging. Au début, j’étais un peu déconcertée par tous ces angles. Les packagings des démaquillants de la gamme sont en effet rectangulaires là où on a l’habitude des rondeurs, mais c’est sympa, ça change. Et puis comme ça, ils sont plus compacts, ils prennent moins de place. Ils sont tellement plus compacts qu’au début je me suis dit que la marque abusait un peu de ce petit format. Mais en fait, c’est trompeur, il y a plus de produit qu’il y en a l’air. C’est ainsi un 150 ml alors que mon huile démaquillante actuelle dont le flacon prend plus de place (et a donc l’air plus grand) est un 145 ml. Les apparences sont donc trompeuses.

Bon point également pour le flacon pompe. Jusqu’ici, je n’ai jamais emmené mes huiles en voyage car leur flacon pompe ne le permettait pas : une fois ouverts, ils ne sont plus jamais totalement fermés, même si tu les bloques dans le bon sens ou si tu mets la petite bague fournie à la base de la pompe. Ok, ils ne pompent plus mais ils fuient dès qu’ils sont couchés. Celui-ci est plus hermétique, il ne fuit pas quand il est couché et le bouchon garantit encore plus de sécurité. Bref, son format est parfait pour le voyage. Bonus aussi pour les explications claires sur le flacon (même s’ils y ont été un peu fort sur le nom). Nous, en tant que beauty addicts, on sait se servir d’une huile démaquillante. Mais ce n’est pas forcément le cas de la femme lambda moins sensible aux modes cosmétiques. Là, tout est dit tout de suite sur le flacon : « appliquer à sec, sans coton, masser puis rincer ». On comprend comment ça marche au premier coup d’œil et il y a aussi une explication plus poussée à l’arrière. C’est vrai que pour moi l’huile fait tellement partie de ma routine beauté que je n’aurais pas pensé de moi-même à ajouter cette précision. Mais je me suis rappelée mes premiers pas avec la DHC. On n’avait pas accroché tout de suite car je ne savais pas comment l’utiliser, je ne savais pas quoi en faire. Donc bravo les marketeux. En plus du prix, c’est un autre moyen de démocratisation.

Quant au produit en lui-même, l’huile est un peu plus compacte qu’une huile classique, mais elle n’est pas non plus aussi épaisse qu’une huile gélifiée. Elle est entre les deux : elle glisse moins des mains qu’une huile très liquide mais mieux sur le visage qu’une huile gélifiée. Résultat, elle s’échappe moins entre les doigts qu’une texture très fluide et le massage sur la peau est plus agréable qu’avec une texture gélifiée quand le produit a tendance à rester au même endroit. De mon côté, je préfère tout de même les huiles bien fluides, je trouve alors le massage plus relaxant, mais je pense que cette huile est peut-être le juste milieu, celui qui séduira le plus de filles. A noter aussi, elle sent super bon. Je suis nulle pour identifier les parfums mais je trouve qu’elle a une petite odeur d’été, de soleil. C’est très agréable en tout cas. Mais qu’en est-il de son efficacité ?

La marque nous dit qu’elle a associé trois huiles démaquillantes complémentaires afin de dissoudre tous les types de maquillage, même waterproof ou longue tenue. Mais ce n’est pas tout. Je cite : « un des secrets de cette huile est un polymère aqua-transformant qui lui confère une ultra-haute rinçabilité lorsqu’on y ajoute de l’eau pour l’émulsionner et la rincer. Elle laisse ainsi une peau nette et sans aucun film gras. » Je confirme pour l’efficacité. Elle fait bien le job et s’occupe du teint, des lèvres mais aussi des yeux. J’applaudis d’ailleurs car elle dissout bien le maquillage des yeux (mascara/fard à paupière/crayon) sans les agresser. Au moment du démaquillage, je suis assez sensible des yeux. De nombreux produits s’y sont cassés les dents. Ici, ça ne brûle pas et ça ne gratte pas. Bon, tu ressembles à un panda évidemment (comme avec toutes les huiles), tu as du noir partout autour des yeux mais ils ne sont pas irrités. Et finalement, c’est assez rare pour être signalé.

Petit bémol tout de même. Comme je me maquille beaucoup, avec de bonnes couches de fond de teint, du mascara à haute dose et des fards à paupières bien pigmentés, j’ai un rituel de démaquillage à l’huile bien rodé. En tout cas, il l’était avec la DHC. J’applique d’abord mon huile sur peau sèche et je me masse le visage avec (avec la bonne huile, ça peut être bien relaxant). Puis j’attaque les yeux, toujours au sec. Là, en général, je ne ressemble à rien et j’ai du noir sur tout le visage. Je mets alors un peu d’eau dans mes mains et j’émulsionne l’huile avec jusqu’à ce qu’elle se transforme en lait puis je rince. Si j’étais peu maquillée, je pense que je ferais durer plus longtemps l’émulsionnage et me ferais un petit massage avec l’huile lactée pour bien terminer le démaquillage. Là, une fois qu’elle est devenue lactée, je rince en général tout de suite pour virer tout le noir de mon visage. Mon démaquillage n’est alors pas fini, il reste des traces de pigments sur mon visage. Avec la DHC, je repassais donc un coup d’huile sur mon visage humide et là le tour était joué. Je considérais que l’utilisation de l’huile en version lactée opérait comme le nettoyage que tout le monde exigeait que je fasse quand je leur disais que j’utilisais de l’huile pour me démaquiller. Après j’avais la peu propre, nette et sans film gras.

Avec l’huile L’Oréal, j’ai gardé cette double étape. Même si je pourrais masser plus longtemps l’huile pour me débarrasser de tous les pigments, je préfère m’arrêter au milieu, rincer et reprendre le démaquillage. Vu qu’il y a pas mal de pigments à dissoudre sur moi, je préfère faire place nette en virant tout le noir pour voir ce qu’il me reste à démaquiller. Sauf que contrairement à la DHC, pour la deuxième étape, je préfère utiliser un nettoyant classique que l’huile (il n’y a pas qu’avec la L’Oréal, c’est aussi le cas avec la Dr Arnaud dont je vous ai parlé il y a peu et que j’utilise aussi en ce moment). Je la masse donc sur visage sec puis je l’émulsionne rapidement et la rince tout de suite. Là, personnellement, j’ai encore l’impression de la sentir sur mon visage contrairement à la DHC (peut-être parce que je n’ai pas assez émulsionné avant de rincer, comme elle est un chouïa plus épaisse que la DHC je devrais y consacrer un peu plus de temps mais non). Donc pour parfaire le démaquillage et enlever les dernières traces de pigments, je préfère utiliser ma mousse nettoyante Laura Mercier. Je me sens plus prendre comme ça, sans le film que j’ai l’impression d’avoir après. Mais ce duo démaquillant/nettoyant fonctionne très bien. Après, je suis propre comme un sou neuf. Je préfère peut-être aussi un nettoyant classique derrière parce que les huiles de la L’Oréal sont des huiles minérales et pas végétales, contrairement à la DHC, donc je préfère les rincer, c’est psychologique.

Après chacune peut élaborer le rituel qui convient le mieux à sa peau, à ses envies mais aussi au démaquillage à dissoudre. Il va de soi que le mien doit être plus appuyé vu que je me maquille beaucoup, avec des couleurs bien souvent très intenses et des produits bien pigmentés. Et en associant l’huile démaquillante avec une mousse nettoyante je suis pleinement satisfaite. Pour moi, un seul passage ne suffirait pas. Mais ça n’enlève en rien l’efficacité de l’Huile Eclat Sublime L’Oréal Paris. Alors bien évidemment, elle n’a pas remplacé dans mon cœur la DHC et je préfère les huiles démaquillantes végétales que minérales. Mais ça reste une bonne huile à un prix très très raisonnable (et n’oublions pas que la Shu Uemura qu’on nous vend à 40 €, ce sont aussi des huiles minérales, comme beaucoup d’huiles démaquillantes d’ailleurs). Pour les petits budgets (et les autres), cette huile est donc un très bon investissement. Et pour une fois, un investissement qui ne vous ruinera pas.