Retour du soleil rime forcément avec bouche orange, featuring le Just Bitten Kissable Rendez-Vous de Revlon

Mon obsession pour les crayons de maquillage continue de plus belle. Si en ce moment je suis en pleine découverte de la nouvelle gamme Satin Lip Pencils de Nars qui me plait de plus en plus, je lui fais aussi des infidélités. Récemment, j’ai ainsi fait une pause dans les tests des nouveautés de l’été pour me pencher sur une « vieillerie », c’est-à-dire un produit sorti il y a plus d’une saison. Le temps sur la planète beauté passe à une vitesse intersidérale et les nouveautés ne restent pas nouvelles très longtemps. On est face à un flux continu de lancements, ce qui fait que quelques mois après sa sortie, finalement, un produit est considéré comme vieux, je ne dirais pas ringard ou dépassé, mais clairement on en parle beaucoup moins. C’est un peu comme s’il n’existait plus presque.

Mais je me suis fait une habitude de déterrer ces « vieilles nouveautés ». Parce que ce flux passe trop vite, que j’ai envie de tester plein de choses mais que je manque parfois de temps. De temps en temps, je m’accorde ainsi une pause pour redécouvrir des produits qui m’étaient passés sous le nez dans cette incessante course à la nouveauté. C’est ainsi que mon obsession pour les crayons de maquillage m’a amené à redécouvrir les Just Bitten Kissable Balm Stain de Revlon. Je dis bien redécouvrir car j’en avais testé un à l’époque de leur lancement (en septembre dernier). Mais c’était un rose clair classique qui ne m’avait pas vraiment permis de me faire une idée complète de ces crayons.

A l’époque, j’étais curieuse car ces crayons étaient les premiers à « copier » les Chubby Sticks. Il y avait des crayons jumbo pour les lèvres depuis longtemps sur le marché. Mais eux adoptaient également le même look et le même principe (couleur + baume). Bon, depuis, ça a été la déferlante et de nombreuses marques ont surfé sur cette vague, pour mon plus grand bonheur. Bref, au moment de leur sortie, cette ressemblance avait forcément fait buzzé car alors si tout le monde voulait son Chubby Stick (à raison, ce sont des petites merveilles), tout le monde ne pouvait pas forcément se le payer puisqu’ils étaient à 18 € (19 maintenant). Les Revlon étant à moins de 10. En plus, leur fini un peu plus intense que les Chubby palliait une faiblesse que certaines reprochaient aux crayons de Clinique (un fini trop transparent). 

Sauf qu’avec un rose nude difficile de juger de cette intensité. Ma découverte n’était donc pas complète. Il me fallait tester une des autres teintes plus pigmentées. C’est chose faite avec la teinte Rendez Vous, un très joli orange. Et effectivement, ça claque beaucoup plus que les Chubby Sticks classiques. Sauf que depuis, de nombreux autres crayons sont sortis et tout de suite l’intensité du Revlon fait beaucoup moins intense. Car en 6 mois, c’est fou les progrès qu’il y a eu au rayon des crayons de maquillage. Or c’est en comparant finalement avec des concurrents qu’on peut vraiment juger de la valeur d’un produit. Et face aux crayons bien pigmentés sortis cet été (les Nars, les Chubby Intense de Clinique, les Laura Mercier), le Revlon fait tout de suite moins intense.

Mais ça ne veut pas dire que le fini n’est pas sympa. La couleur est bien là. On voit bien que c’est du orange et même s’il y a un côté transparent, la couleur claque. Il est tout de même assez flashy (plus en vrai même que sur les photos). Mais en fait, contrairement aux crayons récents intenses, il n’y a pas d’effet texture. Les autres déposent de la matière en même temps que la couleur. Ils sont bien couvrants et opaques. Celui-ci est plus léger, il dépose juste de la couleur, ce qui lui donne un petit côté transparent malgré son intensité. Mais le résultat a également du charme : c’est plus léger, parfait pour l’été (en tout cas sur cette couleur). Et puis il y a un petit côté sirop, parce qu’il est quand même assez brillant, que j’aime bien. Finalement, il se situe un peu entre les premiers Chubby Sticks et les crayons intenses sortis récemment.

Il faut aussi dire que ce ne sont pas forcément les mêmes produits, ce qu’on constate dans leur fini mais aussi dans leur description. En fait, le segment des crayons commence à être assez varié. Il y a des finis rouges à lèvres, des finis gloss, des finis baumes et des finis encre à lèvres. Le format ne présage pas du résultat. Celui-ci n’est pas un rouge à lèvres classique (donc couvrant et pigmenté) mais un mix de baume et encre à lèvres. Il offre ainsi un fini coloré et brillant et une fois la brillance évaporée, seule la couleur reste tatouée sur les lèvres façon encre. Et c’est vrai qu’il remplit sa mission. Avec toutefois un bémol : son parfum un peu trop fort pas forcément agréable et il glisse beaucoup moins bien sur les lèvres que ses petits copains d’autres marques. C’est un peu sec, c’est dommage (c’est peut-être ce qui pêche le plus face à l’onctuosité des crayons 2.0).

Après, addict comme je suis, je l’aime bien forcément. Il a un fini différent des premiers Chubby Sticks plus transparents que j’ai collectionnés mais aussi de mes nouvelles acquisitions très pigmentées des derniers mois. Mais comme ça, cela me permet de varier les plaisirs. Selon mes envies, les occasions ou le reste du maquillage, je peux ainsi jouer sur l’intensité grâce à la panoplie de crayons en ma possession. C’est un peu comme les rouges à lèvres : j’en ai des très pigmentés, des intenses mais pas trop et des plus transparents un peu glossy. Je dis donc oui au fini sirop, oui à la couleur, un joli orange comme j’aime (et qui me va définitivement mieux que le corail) mais un peu moins oui à l’application.