Vous l’attendiez toutes avec impatience voici la suite du
feuilleton « Moi, ma vie, mes cheveux ». Episode 150, c’est ça ?
Dimanche, nous avions laissé notre héroïne (c’est-à-dire moi-même) avec l’envie
de s’arracher les cheveux à cause de sa nouvelle coupe. Le hic, c’est que des
cheveux, elle n’en avait plus ou quasi. D’où le drame. Nous nous étions donc
quittées sur un cliffhanger à couper le souffle : cette perte (de cheveux)
brutale mènerait-elle à une dépression (capillaire) ou allais-je finalement
avaler la pilule et me faire à cette nouvelle coupe au carré très courte.
L’heure de la révélation a sonné. Et vous allez me haïr mais encore une fois
sans les photos. Je sais que vous avez envie de voir à quoi ça ressemble mais
je ne vous infligerais pas une photo auto prise par moi (ou plutôt je ne
m’infligerais pas la vue de cette grosse tête démesurée car prise de trop près)
et je n’ai pas encore eu le temps de réquisitionner une copine pour qu’elle
joue les photographes attitrées. Il faudra donc être patiente sur ce coup-là.
Peut-être un jour toutes les conditions seront-elles réunies.

Mais revenons à nos moutons. J’étais donc dubitative sur ce
petit carré dégradé/effilé/asymétrique/pas du tout aux épaules mais plutôt sous
le menton et donc un poil trop court que m’avait fait le coiffeur. D’un côté,
les personnes m’ayant vu avec me disaient que ça m’allait bien, et c’est vrai
qu’une partie de moi était d’accord. Mais le reste (la partie la plus bruyante)
avait quand même un doute. Je savais que tout se déciderait après mon premier
shampooing. Car pour l’instant, avec le brushing coiffeur, les dés étaient
pipés. Tu ne voies vraiment si une coupe est réussie qu’une fois que tu as
lavés tes cheveux et que tu dois les coiffer toi-même. Car tu sais très bien
qu’une personne lambda ne peut reproduire les brushings bien élaborés d’un
coiffeur. Sans compter que le brushing en lui-même part souvent dans tous les
sens, résultat, tu ne sais que penser. En fait, comme je le disais la dernière
fois, j’avais peur que mes cheveux soient devenus incontrôlables et impossible
à coiffer à cause de l’effilage intensif qu’ils avaient subi.

J’ai donc lavé et là, première bonne surprise :
contrairement à d’habitude, le shampooing ne m’a fait aucun nœud dans les
cheveux. Résultat, j’ai zappé l’après-shampooing. Oui, tu as bien lu, moi qui
finissait de un à deux flacons d’après-shamppoing par mois tellement mes
cheveux s’emmêlaient facilement, là, nada, pas besoin. Je t’avoue que ça ne m’a
pas dérangé, du tout. Même si la petite voix de la râleuse qui est en moi me
susurrait que si je n’en avais pas besoin c’est que mes cheveux étaient
diablement courts. Avec mes autres carrés des dernières années, je continuais à
en utiliser. Mais tout de même, j’ai apprécié ce gain de temps et surtout de ne
pas retrouver une poignée de cheveux dans ma brosse, arrachés par mes
tentatives désespérées pour venir à bout de mes maudits nœuds. Depuis, je n’en
utilise toujours pas, yeah ! Bon, je vous rassure, je mets quand même du
masque sur le peu de pointes qu’il me reste, hein, je pense à l’avenir et si je
ne veux pas des longueurs abîmées quand j’en retrouverais, c’est maintenant que
ça se joue.

Après la douche, j’ai en général un rituel assez élaboré (et
long) pour avoir de jolis cheveux. Car il faut bien l’avouer, depuis quelques
temps, au naturel, mes cheveux c’était pas ça. Normalement, j’ondule. En été,
c’est joli. Mais, je pense à cause de ma longueur de cheveux, ça ne bouclait
plus du tout. C’était mou du genou. En revanche, qu’est-ce que ça frisottait.
Donc en plus du shampooing/après-shampooing/masque/démêlage, fallait compter
une petite vingtaine de minute pour les sécher (parce que ces salopiauds en
plus retiennent l’humidité et mettent une plombe à sécher) plus encore 20
minutes environ pour le lissage ou le bouclage au fer. Oui, c’est long. Et si
souvent j’aime ça, m’occuper de mes cheveux, changer de tête au gré de mes
envies, parfois, c’est lourd. Quand t’es pressée, que tu n’as pas le temps, que
t’as envie d’aller te coucher, une heure pour avoir une coiffure digne de ce
nom, ça peut peser. A un moment, c’était même devenu une private joke avec mes
copines. Si elles voulaient sortir avec moi un jour de shampooing, fallait me
prévenir bien avant pour que j’ai le temps de me préparer. Certaines trouveront
ça dingue je sais mais j’ai prononcé de nombreuses fois la phrase :
« je peux pas, je dois me laver les cheveux », sachant que finalement,
le problème n’était pas tant le shampooing que ce qui suivant.

Bref, en temps normal, après le shampooing, je me serais
donc activée sur ma crinière. Mais là, étant en pleine dépression capillaire à
cause de leur (non) longueur, j’avais vraiment pas envie. Et comme je devais
juste filer chez ma sœur (donc pas de problème pour y aller en clocharde), j’ai
zappé les grandes manœuvres. Tant pis si je ne ressemblais à rien. Bon, pas
beauty suicidaire, j’ai quand même appliqué un gel anti-frissotis mais en passant
les mains dans mes cheveux et de haut en bas. En gros, le geste qui en temps
normal tue mes ondulations et rend mes cheveux mous et moches. Normalement, je
dois froisser pas le bas. Pour te dire mon état de je m’en foutisme, me disant
que de toute façon le combat était déjà perdu, je ne les ai même pas séchés. Je
les ai laissés sans aucune attention. Quelle ne fut donc pas ma surprise de
découvrir une fois mes cheveux secs de jolies boucles rebondies et une coiffure
bien en place. C’était impressionnant. Je n’avais plus eu de telles ondulations
depuis bien longtemps. Et alors il m’avait toujours fallu suivre un rituel
spécifique sinon j’avais la boucle raplapla. Là, je n’avais quasi rien fait et
c’était bon.

D’ailleurs, deuxième chose qu’à fait ma sœur en me voyant,
ça a été de s’extasier sur ces boucles (la première c’était de pousser un cri
de stupeur, ou de frayeur je ne sais pas, en voyant ma tête et ma coupe
ratiboisée parce qu’elle ne savait pas que j’étais passée chez le coiffeur et
donc là « Surprise » y’a plus de cheveux). C’est là que le coiffeur a
finalement gagné la bataille. Oui, c’est vrai, c’était un peu court mais en
fait je l’aime bien cette coupe. Je me suis réconciliée avec elle et trouve
même que l’effilage était (je dois m’incliner) une bonne idée, en tout cas sur
mes cheveux et ma masse capillaire. Je pense que c’est ça qui leur permet de
boucler si bien. Alors certes, de temps en temps, mes longueurs sur ma nuque me
manquent. Quand je bouge la tête, y’a plus rien, c’est pas la même sensation,
c’est bizarre. Mais en même temps, les jours où il a fait super lourd, j’étais
bien contente d’avoir la nuque à l’air. Ca faisait moins chaud. Je transpirais
de partout sauf des cheveux (alors qu’en général, je sais, c’est pas glam mais
je sue pas mal du cheveu, mais ça reste entre nous hein).

En fait, cette nouvelle coupe m’a donnée une vraie liberté
et ça j’avoue que j’y prends goût. Bon, mon fer à boucler me manque
terriblement. Enfin, sauf quand il fait 30 ° degré, là, je suis contente de ne
plus avoir à suer dessous 20 minutes pour avoir une coiffure décente, qui ne
durera même pas une minute car les bouffées de chaleur que l’opération me
donnera provoqueront des frisottis. En même temps, je pourrais tenter de
l’utiliser mais je me dis que mes cheveux sont encore un peu courts. Et puis
pourquoi se compliquer la vie alors qu’ils bouclent maintenant très bien
naturellement. Mon lisseur me manque aussi mais moins. D’ailleurs, là, je les
ai lissés juste pour voir. Ca va, ça a du charme, il y a un petit quelque
chose. Même à cause de l’effilage, je ne suis pas arrivée à un lissage parfait
sur les pointes (mais bon, ça m’arrive aussi quand c’est dégradé). Ca rebique
aussi un peu, ça ne reste pas carré.

Je préfère donc quand c’est naturel. En plus, ça prend moins
de temps, le pied. Car si j’aime mes accessoires de coiffure, on ne peut nier
que parfois je n’avais pas envie d’y passer tout ce temps et que le plaisir de
varier se transformait alors en prise de tête. Là, je suis libre et libérée.
Après le shampooing, j’applique juste un produit coiffant dessus et je les
laisse sécher à l’air libre. Je m’amuse d’ailleurs avec les produits coiffants
pour voir lequel me conviendrait le mieux pour des belles boucles bien
rebondies et qui tiennent longtemps mais pas cartonnées. Selon le coiffant, les
ondulations ne sont pas pareilles, j’aime bien, ça me permet de varier un
chouïa. Je me suis lancée dans une série de tests (qui donnera peut-être lieu à
un article par ici un jour). J’utilise aussi parfois le sèche-cheveux quand je dois
sortir et qu’il fait moche. Je m’attendais à la cata, à un volume ultra gonflé
et des frisottis de malade, mais non, ça passe très bien. Les boucles sont
juste différentes une fois encore.

Bref, après le traumatisme premier, je valide totalement
cette nouvelle coupe qui tient toute seule. Alors certes, je n’en démords pas,
c’était peut-être un chouïa trop court ou en tout cas pas la longueur que nous
avions convenue. Et même si ça ne se voit pas quand je porte les cheveux
naturels, il y a un côté asymétrique/dégradé certes hyper moderne mais qui fait
tiquer la vieux jeu que je suis. Mais c’est le positif qui l’emporte
finalement. Déjà, j’ai l’impression que ça commence à repousser (ou alors c’est
que je l’ai juste accepté). En plus, la coupe est parfaite pour l’été, légère
et aérée. Et puis, elle tient toute de seule, elle ne demande pas un entretien
de malade. Elle est facile à vivre. Résultat, je gagne un temps monstre. Et ça
c’est pas rien. En fait, avant, quand j’allais chez le coiffeur, je trichais,
je lissais toujours mes cheveux et eux pensant que c’était leur forme
naturelle, me faisaient une coupe en fonction. Là, j’y suis allée le cheveux
mousseux, pas coiffée. Il ne ressemblait à rien comme quand je ne m’en occupe
pas. Finalement, je pense que le coiffeur a fait en fonction pour que ma
crinière ressemble à quelque chose sans que je doive passer une plombe à la
coiffer. Voilà comment je me retrouve avec un carré flou comme Karlie Kloss,
pile la coiffure du moment donc. Et ça tombe bien, c’est effectivement ce que
je voulais (à un demi centimètre près).
(PS : oui, c’est possible, en moins d’une semaine, j’ai
réussi à te faire deux tartines sur mes cheveux. Le pire ? J’en ai encore
sous le sabot).