Entre la Crème de Huit Heures et moi, ça n’a pas été le coup de foudre au premier regard. Malgré pas mal d’années de beauty addictisme, je n’ai commencé à l’utiliser que l’hiver dernier. Je connaissais son histoire mythique mais je bloquais sur son parfum. Et tu sais qu’en cosmétique, j’ai vraiment du mal avec certains parfums et je n’arrive pas à passer outre. Alors je sais que certaines aiment celui de cette crème culte, il fait aussi partie de sa personnalité, mais pour moi il puait donc je n’arrivais pas à m’y mettre (je donnais donc tout aux copines qui elles se jetaient dessus avec limite fight à la clé). Et puis l’année dernière est sortie une version sans parfum (comme quoi je ne devais pas être la seule à tiquer) et je me suis dis « tiens, ce serait l’occasion de voir ce qu’elle a vraiment dans le ventre, de savoir si elle est vraiment si réparatrice ».
La version sans parfum est le Baume Apaisant Réparateur. C’est une texture assez riche, épaisse voire collante, donc je ne me voyais pas l’appliquer en all over sur le visage. Mais un soir où j’avais les lèvres qui me faisaient mal parce que je les avais mordillées toute la journée (avec petites plaies comme conséquence), je me suis dit pourquoi ne pas me faire un masque de bouche pour la nuit. J’ai donc appliqué le baume en couches épaisses sur mes lèvres. Là, j’ai quand même un peu tourné de l’œil. Car, en fait, la version « sans parfum » est trompeuse. Pour moi, ça veut dire qu’il n’y a pas de parfum donc que ça ne sent quasi rien (comme les produits Clinique) mais en fait, ça veut juste dire qu’il n’y a pas de parfum ajouté. Mais il y a bien un parfum, celui du mélange des ingrédients de la crème. Et finalement, il est dans le même esprit que l’original. Ca sent le remède de grand-mère (en vrai, ça sent les plantes mais moi je déteste justement tout ce qui sent les plantes). En gros, mon nez n’a pas apprécié.
Depuis je l’utilise régulièrement (pas tous les soirs non plus à cause du parfum) quand j’ai les lèvres en feu ou abîmées. Ce qui m’arrive finalement souvent car en ce moment je porte pas mal de rouges à lèvres pigmentés (et même si les formules sous plus hydratantes, le fait d’en porter tous les jours finit par atteindre les lèvres) et puis que j’ai cette vieille habitude de ne pas les laisser tranquille. En plus, avec le retour du froid, elles souffrent encore plus. Si je veux pouvoir porter un beau rouge le lendemain (surtout que le tendance est au mat), ce Baume Réparateur est devenu mon meilleur allié. Et si le matin, mes lèvres ne sont pas tout à fait au meilleur de leur forme, j’utilise la version rouge à lèvres du baume.
Enfin, ce n’est pas vraiment un rouge à lèvres, c’est un baume à lèvres mais en bâton. J’apprécie tout de même le fait que ce soit un raisin et non un stick, c’est plus classe. Et surtout qu’il soit teinté. Là, sur la photo le raisin a l’air rouge mais en fait sur les lèvres ça donne une légère couleur rose rouge tout en transparence et un peu glossy très sympa. Il y a un peu un effet bouche mordue. C’est presque un rouge à lèvres à part entière, en tout cas il te donne un résultat vraiment maquillé. C’est mon joker quand j’ai mal aux lèvres. A ce moment-là, je joue tout sur le regard et je le pose sur mes lèvres. Résultat, c’est comme si j’étais maquillée normalement mais mes lèvres sont soignées et apaisées. Car en plus de son côté réparateur, il a une véritable action apaisante qui calme mes lèvres en feu. Bon, il sent aussi un peu bizarre, mais l’odeur est beaucoup plus discrète que celle du baume et pas dérangeante (ou alors je m’y suis faite).
Alors je sais que la composition de ce baume n’est pas au top (il contient des huiles minérales si je ne me trompe) mais il s’est fait une place dans ma routine beauté. Et j’avoue qu’il me rend de sacrés services. Il va donc être une nouvelle fois mon allié anti-froid. En fait, c’est un peu comme les silicones dans les produits pour les cheveux. Je sais que ce n’est pas forcément le mieux pour ma chevelure, mais sans silicones, ça me fait des noeuds de malade et ma crinière est impossible à démêler. Parfois, on fait donc des compromis.