Avant, j’étais jeune et belle (ou presque)...

… maintenant, je suis vieille et moche (ou presque).

Ok, je dramatise un peu. Je vous explique. La semaine dernière, je passais le week end chez une vieille copine. Enfin, vieille, elle a 25 ans comme moi ;) C’est juste que je la connais depuis fort fort (fort) longtemps, depuis le lycée (ah, ça me rajeunis pas tout ça). A un moment, forcément, on a décidé de déterrer les vieux albums photos. Une plongée dans le passé qui m’a fait réaliser quelque chose : putain, j’avais pris un coup de vieux. Alors oui, quand on me voit maintenant, ça ne se remarque pas forcément. On me dit souvent que je fais plus jeune que mon âge (même si je pense ça tient aussi beaucoup à mon style vestimentaire). Et même moi, je m’en étais pas forcément aperçue. Bien sûr, il y a ces satanées ridules sous les yeux dont je n’arrive pas à me débarrasser (penser à changer de contour de l’œil, le mien est pourri), bien sûr, il y a ma sale tête du matin (même si j’ai l’impression que celle-là, je la traîne depuis toujours). Mais je pensais m’en sortir plutôt pas mal grâce à mes crémages intensifs et ma protection acharnée contre les UV. Et pourtant…

En fait, en comparaison avec la tête que j’avais sur les photos, et celle de ma copine aussi, le temps a bien fait son œuvre. Déjà à l’époque, on aurait dit deux gamines : visage poupon et lisse, totalement innocent (hum, hum ;)) Peau zéro défaut, teint uniforme et éclatant. Ah, c’est clair qu’à l’époque, je ne mettais pas 20 minutes pour avoir un joli teint. Alors même si, aujourd’hui, on me dit que j’ai une belle peau et pas besoin d’artifice, moi je réponds merci le make-up. Parce que la tête et la peau que j’ai, c’est surtout le résultat d’un petit boulot matinal : sérum, crème de jour, base illuminatrice, fond de teint, correcteur/anti-cernes, illuminateur, poudre unifiante et même poudre anti-rougeurs certains jours + blush bien évidemment. Je me souviens, à l’époque (début de la vingtaine quoi), je me contentais de ma crème de jour (même pas de crème de nuit), de la base abricot d’Agnes B (oui, je le reconnais, j’ai toujours été une adepte de la base) et de fond de teint (mon amour du fond de teint date d’il y a très très longtemps, car finalement, je pense toujours avoir eu un peu un sale teint ou une peau trop blafarde à mon goût). Mais ni correcteur, ni poudre (j’aimais bien le fini naturel du fond de teint seul), ni blush (pas besoin, je rosissais naturellement). A l’époque mes copines se plaignaient que je passais trop de temps à me maquiller, mais finalement, par rapport à maintenant, c’était peanuts. Heureusement, je suis devenue plus rapide, donc j’en fait plus en moins de temps.

Ce qui m’a aussi fait sourire : c’est que je me maquillais très peu les yeux dans ma « jeunesse » et que j’utilisais du gloss ! Si, si, moi qui déteste ça aujourd’hui, j’ai été un jour une adepte. Je pense que c’est un peu une question d’âge. Qu’il y a un tournant, qu’un jour on tire un trait sur le gloss et on devient une obsessionnelle du rouge à lèvres, tellement plus féminin. Plus adulte finalement. Mais est-ce que je me maquillais moins parce que j’avais moins besoin de maquillage ou parce que je n’avais pas forcément la technique et le savoir pour faire mieux ? Un peu des deux je pense. Je me dis ok, j’ai pris de l’âge mais aussi de l’expérience et ça c’est le point positif. Car à 20 ans, je me maquillais moins effectivement, mais aussi moins bien. Aujourd’hui, je sais ce qui me va ou pas, je maîtrise à peu près les différentes techniques d’applications et puis surtout, j’ose plus. C’est déjà ça. D’ailleurs, si j’avais le choix entre récupérer ma peau moins fatiguée de la vingtaine mais perdre tout mon savoir make-upistique ou ne rien changer, je crois que je préférerais le statu quo (enfin avec mes deux ridules de sous les yeux en moins quand même). Ok, j’ai vieillis mais bon, certaines choses s’améliorent avec l’âge, comme le bon vin.

Par exemple, si on me donnait l’occasion de retourner à mes années lycées, je répondrais : No Way ! Ah, les années 90 n’ont pas été tendre avec moi, surtout niveau look. Bon, déjà, c’est l’adolescence, donc vive la sale tête et les boutons (à l’époque, je n’étais pas encore accro au fond de teint). Niveau fringues, c’était pas ça non plus, ma fibre fashion ne m’est venue que bien plus tard, là, j’étais dans ma période totale ringarde, pas très féminine non plus. Moi qui ne quitte plus mes robes, j’étais plutôt jeans informes. Et puis surtout, à l’époque, on n’avait pas encore cette magnifique invention qu’est le lisseur (et le fer à friser aussi). Il devait bien y en avoir chez les pros, mais les people lambda devaient vivre avec leurs cheveux de merde. Et même si j’adore mes cheveux maintenant, à 17 ans c’était pas le cas, je ne savais pas quoi en faire et n’avais pas encore appris à les travailler et mettre en forme. Je crois que rien que pour mes cheveux d’aujourd’hui, je préfère être vieille et moche que jeune et belle. Ben oui, chez moi, les cheveux ça fait tout. Vu que je vous bassine souvent avec, je pense que vous l’aviez déjà compris. Ca m’a encore plus frappé le week end dernier car j’ai dû porter un bonnet de bain pour une après-midi piscine. Eh bien, je ne suis pas faite pour être chauve. On aurait dit Monsieur Spock ou plutôt Madame Spock vu que mon bonnet était rose fluo (merci copine pour ça. Byatch ;))

Dans les dents, le temps qui passe ! D’accord, j’ai pris un coup de vieux mais j’ai des beaux cheveux. Et na ! Finalement, prendre de l’âge, ça a aussi du bon. Et vous, vous trouvez que vous étiez mieux avant ou maintenant ?