vendredi 15 février 2013

Voyage en Andalousie : la vertigineuse Ronda, petit bout d'Espagne à couper le souffle


Et si on faisait un break dans cet hiver interminable pour aller faire un petit tour du côté du soleil d’Andalousie. Vous vous souvenez peut-être qu’en novembre dernier, j’étais allée chercher bonheur du côté du sud de l’Espagne, de Cordoue plus précisément. C’était la première fois que je découvrais l’Andalousie et j’ai tout de suite été sous le charme, de Cordoue mais aussi de Séville. Car nous avons profité de cette petite semaine pour explorer un peu cette région. J’ai d’ailleurs suivi quelques-uns de vos bons conseils. 


Et si nous avons dû renoncer à visiter Grenade (nous n’avions pas réservé nos billets pour l’Alhambra assez tôt et c’était complet pour les deux semaines suivantes), nous sommes en revanche allés faire un tour du côté de Ronda. Avant que vous m’en parliez dans les commentaires, je l’avoue, je ne connaissais pas du tout cette ville du sud de l’Andalousie. Mais ma sœur, elle, l’avait déjà mise au programme. Ca tombait bien. Et même s’il nous a fallu plus d’une heure de route de Cordoue pour y arriver, nous ne l’avons pas regretté. Car Ronda vaut définitivement le coup d’œil.


Ronda, c’est d’abord son Puente Nuevo, son vertigineux Pont Neuf. Construit en pierres, il domine une gorge plus que profonde. Vu d’en haut, c’est assez impressionnant.


Mais c’est encore plus beau vu d’en bas. Tu peux en effet descendre dans la vallée pour observer toute la majesté de ce pont qui fait presque 100 mètres de hauteur (attention, si la descente est facile, la remontée, sera plutôt rude, avec mon petit cœur de non sportive, j’ai failli y rester).


En fait, toute la ville est construite au bord du précipice. C’est vraiment à couper le souffle et impressionnant à regarder (je me répète mais il n’y a pas d’autre mot).


Les maisons sont construites sur le bord même des falaises. Le plus fou, ce sont ces restaurants dont la terrasse est limite au-dessus du vide.



Tout comme certains points d’observation. Certes leur point de vue est superbe mais tu regardes en bas et tu as une vue plongeante sur les gorges et le petit ruisseau des dizaines de mètres plus bas, mais vraiment plus bas. Quand on a le vertige, c’est spécial.


Mais superbe, il faut bien l’avouer. Et puis cette construction en plateaux, ça ajoute encore au côté majestueux. Tout comme le fait que la ville soit limite entourée de vert, c’est un petit bout de civilisation au milieu de la campagne.
 
L'Ayuntamento ou Hôtel de ville de Ronda

 Le pont sépare la vile nouvelle de la vieille ville. Venant de Courdoue et n’ayant donc qu’une journée (et encore) pour visiter Ronda, nous n’avions pas forcément le temps de tout faire. Nous nous sommes donc concentrés sur la vieille ville et avons délaissé un peu les parties plus récentes de Ronda.

Le minaret de l'ancienne mosquée de la ville

Mais nous avons bien fait, car la vieille ville est tout simplement charmante. C’est avec plaisir que nous avons déambulés dans les rues pavées, très retour vers le passé, débouchant de temps en temps sur de petites places animées par des terrasses de café. Une promenade vraiment dépaysante et tranquille (même s’il y a quand même pas mal de touristes à Ronda).


J'ai eu un vrai coup de coeur pour la Plaza de la duqueza de Parcent, ancienne place de la vieille ville. C'est une grande place carrée au centre de laquelle se trouve un jardin ombragé. C'était le centre de la ville à l'époque musulmane. Aujourd'hui, elle est entourée de superbes bâtiments dont l'Ayuntamento (l'Hôtel de ville) ou la très jolie Eglise Santa Maria La Mayor. Je n'ai pas du tout aimé la cathédrale de la ville et les autres églises m'ont laissé froide ou presque mais je trouve celle-ci, avec son petit côté colonial, charmante. Construite au XVè/XVIè siècle à l'emplacement de l'ancienne mosquée de la ville musulmane dont d'ailleurs subsiste le minaret transformé en clocher, de style mudéjar si mes souvenirs sont bons (je n'ai plus mon guide avec moi donc j'ai oublié de nombreux détails historiques, vous me pardonnerez).


Nous sommes ensuite descendus vers le sud de la vieille ville et les remparts. Bienvenue au Moyen-Age. Encore une fois, la vieille ville est parsemée de petits cafés avec leur terrasse et il est très agréable d'y faire une pause pour se reposer et lézarder au soleil. Car nous avons eu de la chance ce jour-là, après une matinée couverte, le soleil s'est levé dans l'après-midi, un vrai plaisir.


Accolée au rempart se trouve une autre église, la cathédrale je crois. En fait, je ne me suis pas trop penchée dessus car je ne la trouvais pas du tout gracieuse. Trop massive, elle ne fait pas rêver d'un point de vue architecturale.


Nous avons ensuite continué notre balade dans la vieille ville en chemin inverse, en remontant vers le nord par de charmantes petites rues (tu descends et tu montes beaucoup dans le vieille ville, regardons le bon côté des choses, ça te fait les jambes).


Nous sommes ainsi tombées sur le minaret de San Sebastian. Il appartenait à l'une des mosquées de la ville puis est devenu la tour de l'horloge de l'église de San Sebastian qui a remplacé la mosquée après la reconquête de la ville apr les rois catholiques. mais l'église a elle aussi disparu. Il ne reste aujourd'hui plus que cette tour carrée constituée de 3 étages.

 

Pas loin se trouve le Museo del Bandolero, le musée des bandits. De nombreux bandits de grands chemins auraient en effet sévi dans la région de Ronda. Il y a d'ailleurs pas mal de petits musées dans la ville mais nous n'avons malheureusement eu le temps d'en visiter aucun.


Au détour des rues, on tombe aussi sur de superbes palaces comme ici le Palais du Marquis de Salvatierra qui doit sa renommée aux quatres petits indiens incas nus qui dansent sur son fronton. C'est assez drôle comme apparition. Ce palace, comme beaucoup d'autres, peut lui aussi être visité.


 Ce que nous n'avons donc pas fait. Par manque de temps mais aussi parce que nous étions le 1er novembre et que de nombreux lieux étaient fermés ou fermaient plus tôt. Pourtant certains intérieurs avaient l'air de valoir le coup d'oeil, d'un point de vue historique et architectural.


 Le Puente Nuevo n'est pas le seul pont de la ville, avant lui avait été construit le Pont Arabe ou Vieux Pont. Situé beaucoup plus bas dans la gorge, il est nettement plus petit, donc moins majestueux. Il était régulièrement détruit par des crues d'où la nécessité de construire un pont plus haut. Mais il a fallu du temps pour maîtriser la technique (construit une première fois, le pont neuf c'était d'ailleurs effondré).


 Enfin, il existe un troisième pont, encore plus petit, le plus ancien des 3, tout en bas de la vieille ville; Il s'agit du pont des Tanneries ou Pont Saint Michel. Les 3 ponts sont presque en enfilade. Du Pont Neuf, tu vois le Pont Arabe, du Pont Arabe, ton regard plonge vers celui-ci et donc logiquement sur celui-ci, tu peux admirer le Pont Arabe.


 Enfin, tout en bas de la vieille ville, près du plus ancien des ponts, se trouvent les vestiges des bains arabes, qui sont apparemment parmi les mieux conservés d'Espagne. J'avais donc pris mon courage à deux mains pour descendre tout en bas afin de les visiter. Mais je suis tombée sur une porte close (moralité, faire attention aux jours fériés, mais aussi eux veilles et au lendemain). Bref, je te dis pas comment ça m'a fait mal de remonter jusqu'en haut. J'ai failli avoir ma deuxième crise cardiaque de la journée.


Mais Ronda, c’est aussi ses arènes, situées elle dans la ville « nouvelle ». Car la ville est un peu la capitale de la tauromachie en Espagne. C’est d’ailleurs là qu’aurait été inventée la tauromachie moderne au XVIIIè siècle.


Le taureau y est don célébré comme il se doit, tout comme les toreros stars qui ont le droit à leur propre statue. Les arènes hébergent aussi une école d'équitation. On a ainsi pu admirer de loin de superbes chevaux.


Bon, je t'avoue que la corrida, ce n'est pas du tout mon truc, je trouve cela affreusement cruel. De quel droit s'arroge-t-on le pouvoir de tuer des animaux juste pour le fun ? Et pourtant, je viens du suuuuuuud. Mais puisque nous étions là et puisque la corrida et les arènes faisaient tellement partie de l'histoire de la ville, nous avons quand même fait la visite.


Car même si les arènes de Séville (que nous n'avons pas visitées, elles) sont cultes, notamment grâce à l'histoire de Carmen, celles de Ronda sont les plus anciennes d'Andalousie. A part les gradins qui ont été reconstruits, les arènes seraient d'ailleurs de 1784, date de leur édification. Pour la grande amatrice de l'histoire que je suis, forcément, ça attire; Mais en fait, ce sont des arènes quoi. Tu en as vite fait le tour. Bon, il y a aussi des musées à l'intérieur, dont un sur la tauromachie. Et si c'est vrai que ça fait quelque chose de voir les habits de lumière des toreros célèbres, dont Manolete, difficile de s'emballer pour un sujet qui ne me passionne pas du tout.

J'ai vraiment préféré déambuler dans la ville et regrette vraiment de n'avoir pas eu le temps de voir un peu plus l'intérieur de certains palaces ou même d'aller sur les traces d'Hemingway qui aurait fait un passage par Ronda quand il était en Espagne. Ca me donne une excuse pour y retourner.
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2 commentaires:

  1. Rien qu'à regarder j'ai le vertige... mais ça donne envie de découvrir !

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    Réponses
    1. Merci de nous faire partager ces superbes photos si bien commentées.
      J'espère pouvoir y aller en septembre !
      M.Chrisitne

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