Ma rencontre et mon maquillage avec le bras droit de François Nars

Il y a un peu plus d’une semaine, je vous parlais de mon rendez-vous avec le bras droit de François Nars. Ce que je ne t’ai pas dit à ce moment-là, c’est que j’avais tellement de boulot ce jour-là qu’en fait j’aurais dû rester chez moi, scotchée devant mon ordi. Mais impossible de refuser une chance comme celle-là. Ce n’est pas tous les jours que j’aurais l’occasion de rencontrer l’un des big manitou de cette marque qui est une de mes chouchous côté make-up (comme tu as dû le remarquer). Car entre Nars et moi, c’est une longue histoire d’amour on pourrait dire et ce depuis longtemps. Pour la petite histoire, peu après avoir débuté mon premier job dans la beauté, c’est une des premières marques que j’ai reçues. Un soir un petit paquet a trouvé son chemin jusqu’à mon bureau, paquet que j’ai ouvert de mes yeux émerveillés pour y trouver un crayon pour les lèvres mat, un gloss dans les prunes, un fard à paupières mat bleu foncé et le duo Habanera. J’ai emporté tout ça tel un trésor à la maison et je les ai adoptés tout de suite. Pendant longtemps d’ailleurs, je n’ai porté qu’eux. Et je les ai encore aussi (sauf le gloss qui n’a pas résisté aux copines qui me l’ont piqué).
Je crois d’ailleurs que c’est un peu ça qui a nourri mon snobisme et mon goût des belles marques. En tout cas, c’était en 2006 et je m’en rappelle encore comme si c’était hier (pour te dire !). Alors oui, c’est vrai je ne serais pas forcément allée vers la marque si elle n’était pas venue à moi car à l’époque elle était assez confidentielle en France (et difficile à trouver). Mais depuis, entre la mise en place du site internet français et la multiplication des points de vente, elle s’est beaucoup démocratisée. Et, vu la qualité de certains produits, tant mieux pour nous beauty addicts. Elle est aussi aujourd’hui beaucoup plus connue et elle le mérite. D’ailleurs, dès que tu prononces le nom de la marque, ça provoque un petit soupir d’envie (c’est comme ça que tu reconnais les grandes). De mon côté, depuis 2006, forcément ma collection s’est agrandie. Je suis aujourd’hui une inconditionnelle de leur vernis qui sont vraiment de qualité (il vous faut le Schiap voire le Dovima) et de certains de leurs fards à paupières poudres. Dans ma période gloss (il y a longtemps donc), j’étais aussi fan des leurs. En revanche, je sais que c’est honteux mais je n’ai jamais testé leurs blush, même si j’en ai entendu beaucoup de bien. Oui, même pas le cultissime Orgasm. Mais j’aime pas les blush poudre que veux-tu.

Tout ça pour te dire que j’étais bien évidemment tout excitée (et aussi un peu intimidée) en arrivant au Printemps de la Beauté pour rencontrer James Boehmer, bras droit de François Nars donc. Moi qui ne sors pas sans maquillage (en tout cas en société), j’y étais même allée le visage nu (enfin, presque, un peu de BB Cream et du mascara ça compte pas). Je craignais quand même un petit truc, devoir faire tout le truc en anglais, parce que j’ai toujours tendance à sortir une grosse bêtise dans le feu de la conversation (un mot pour un autre) mais même ça c’est bien passé (je ne dirais pas que je suis parfaitement bilingue mais on s’est compris. Bon, on ne s’attardera pas sur mon accent ;)) On a d’abord commencé par parler du dernier livre de François Nars, Make Up Your Mind, pour lequel il a maquillé et photographié des dizaines d’anonymes (jeunes ou vieux, femmes ou hommes). C’est pas mal de voir ce que le maquillage peut faire sur une personne « normale », toutes les possibilités de look aussi. Si on aime le maquillage et qu’on veut apprendre, c’est un bouquin plutôt intéressant. On est ensuite passé aux choses sérieuses : le make-up ! Avec la collection estivale de la marque of course.

Il y a plusieurs choses qui me plaisaient dans cette collection, notamment le sublime rouge à lèvres Pur Mat Carthage, un trop beau fuchsia, ou le crayon à lèvres Bolero, un superbe jumbo orange, qui m’appelaient tous les deux de leur petit emplacement dans le stand pour que je les utilise. Mais ils ne pouvaient faire le poids face à la palette Cap Ferrat sur laquelle je lorgne depuis que j’ai vu les visuels presse. Car elle est tout simplement magnifique. En fait, c’est comme si elle avait été imaginée pour moi : ce vert et ce bleu, c’est totalement mes couleurs. Donc forcément, quand James m’a demandé ce dont j’avais envie, j’ai claqué des mains toute émoustillée pour un make-up des yeux océan. En plus, j’avais ma petite jupe turquoise ce jour-là et un petit monstre vert sur mon t-shirt donc ça tombait bien, on s’est dit que ce serait fun de faire un make-up coordonné. Alors, je trouve ça fascinant de voir un make-up artist travailler (même si là, j’avais les yeux fermés pendant la moitié du truc donc j’ai pas tout vu). Longtemps, lorsqu’on me demandait aux présentations presse si je voulais me faire maquiller je refusais traumatisée que j’étais par les maquillages dont m’avaient gratifié quelques maquilleuses (genre chez Sephora). Souvent trop chargés, jamais ce qui me correspondait. Et puis un jour, j’ai accepté de me faire maquiller par un vrai make-up artist et là, c’était waouh. En plus, j’en profite toujours pour glaner des infos ou des techniques parce que bon, je le sais, je ne suis pas une pro du pinceau. Là, par exemple, il a beaucoup travaillé au doigt (comme de nombreux maquilleurs en fait). Moi qui était une inconditionnelle du doigt à une époque, je vais peut-être m’y remettre car c’est vrai que c’est bien pratique (et en plus, t’as pas à laver de pinceaux après). Alors forcément pour maquiller les yeux avec des couleurs aussi fortes, il faut avoir un teint parfait. James s’est donc d’abord attaqué à l’ensemble du visage (et là il y avait du travail). Fond de Teint Sheer Glow Deauville, Correcteur Honey et poudre libre Flesh, quelques gestes plus tard (et beaucoup de correcteur), j’avais un teint parfait (s’il pouvait venir me faire ça à la maison tous les matins ça serait top ;)) On pouvait donc enfin passer au regard. Comme tu le sais, si j’aime les couleurs intenses, je suis aussi une paresseuse donc en général je les applique toutes seules avec juste une base à paupières en dessous. Mais là, j’ai eu le droit à beaucoup plus élaboré (et vu le résultat, c’est vrai que des fois, ça vaut le coup d’en faire un peu plus). James a d’abord posé le fard crème bleu vert Burn it Blue sur la paupière mobile pour servir de base. Puis, par-dessus, il a appliqué du crayon noir (Black Moon qui a l’air pas mal, en tout cas, il glissait super bien sur la paupière). Le tout pour intensifier les fards de la palette Cap Ferrat (en revanche, si vous voulez un résultat plus transparent, utilisez-les seuls) Etonnant ! Je connaissais le coup du crayon noir en dessous, je le fais de temps en temps, celui du fard crème aussi, même si je le fais moins car je ne suis pas fan des textures crèmes qui filent dans les plis chez moi, mais les deux en même temps, j’étais bluffée. Il a ensuite bien évidemment estompé le tout.

Puis James a appliqué le fard vert foncé de la palette (celui du milieu) sur la paupière mobile et s’est servi du vert clair (le fard à gauche qui a l’air gris mais qui est en fait vert) pour blender et flouter le tout. Il a également fait un retour au raz de la paupière inférieur avec le bleu (le fard à droite). Son conseil pour un maquillage des yeux réussi : que le coin externe soit toujours plus foncé, ça ouvre le regard. Avec un maquillage qui met le focus sur les yeux, il a calmé le jeu avec le reste en effaçant par exemple un peu les lèvres.J’ai la bouche naturellement bien pigmentée et rose. Il a donc utilisé un gloss beige pour estomper cette couleur puis il a rajouté un rouge à lèvres beige par-dessus : Strip Tease et Belle de Jour (ça fait tenir le gloss et ça calme un peu la brillance). Etonnant encore. Pour les joues, pareil, pas de blush coloré, ça ferait too much. Il a juste utilisé un blush dans les beige/brun pour faire un peu de contouring (teinte Zen). Ca soulignait juste mes pommettes mais tout en restant discret. Bon, alors même si ça me fait un peu bizarre d’étaler mon visage en gros plan encore et encore ici, je t’ai mis une pelletée de photos que tu puisses voir le très joli résultat. Bon fait pas attention au modèle, regarde juste le maquillage. Et je demande indulgence pour ce satané sourcil décoiffé (il m’énerve celui-là), je l’ai coiffé vite fait dans la rue avant de prendre les photos et je me suis ratée. Tout ça pour dire que cette palette je l’aime autant après qu’avant et je n’ai pas fini de lorgner dessus. Et oui, comme tu peux le voir, je me marre sur les premières photos car en plus, il était fun James. Surtout quand il essayait de parler français (trop chou). Un super moment en somme.

On en a aussi profité pour parler des futures nouveautés de la marque. Et en plus de crayons liners longue tenue et d’une refonte de leur gamme de correcteurs, cet automne ils vont sortir un superbe fard bleu cobalt, un bleu très royal comme dirait James. J’ai failli en tomber de mon tabouret quand j’ai entendu ça. Un bleu ! C’est sûr, ils veulent ma mort chez Nars. J’ai donc fait une petite enquête sur le net et je l’ai trouvé. My god, beautiful (j’ai encore des séquelles de ma séance en anglais donc je vous la joue franglish). Encore un dont je vais rêver toutes les nuits !

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