La Beauty Paresseuse et son double maléfique : certaines n'ont pas peur !

On est d’accord, je suis unique, exceptionnelle, il n’y en a pas une comme moi. Eh bien, ce n’est pas tout à fait vrai. Nous sommes même plusieurs à porter le même nom. Je ne m’appelle pas Marie Martin mais quand même, il y a plusieurs moi (même s’il n’y a qu’une seule moi). Un coup pour mon ego surdimensionné mais aussi en ma foi pour l’espèce humaine et la beauty addict aussi. A la base, je pars du principe que tous les gens sont a priori sympa (naïveté). Mais franchement, de plus en plus, je constate qu’ils ont en fait mauvais (je ne dirais pas pourris jusqu’à la moelle mais pas loin).

Après mes chers voisins (les voleurs) qui m’ont rendu légèrement paranoïaque, j’ai découvert que j’avais un double maléfique. Comme tu le sais, pour le boulot, je reçois pas mal de cosmétiques. En général, si les voisins ne les subtilisent pas ça roule puisque 75% des attachées de presse me connaissent et mon adresse aussi donc pas d’erreur possible. Mais j’ai découvert qu’une partie des 25% restant se faisait carotter par mon homonyme qui se faisait envoyer des produits à ma place. Le choc.

En fait, hier, une attachée de presse m’appelle pour me demander si j’ai bien reçu le colis envoyé il y a un mois. Moi, que nenni donc je lui dis. Et là, elle me sort : « on vous l’a envoyé à votre nouvelle adresse ». Moi qui n’ai jamais déménagé depuis que je suis dans le métier, je suis perplexe et je lui demande si c’est bien à moi qu’elle parle. Elle, oui, oui, et me dis que j’habite maintenant au Chesnay. Incompréhension et choc aussi, genre moi je vais habiter en banlieue ! N’oublions pas que je suis une snobinarde parisienne. Donc je lui dis que non que ce n’est pas moi et là elle me dit que si que je lui ai même envoyé un mail pour lui donner ma nouvelle adresse, mail qu’elle retrouve d’ailleurs et qu’elle me lit pour confirmer ses dires.

Et là je découvre que mon homonyme qui a donc le même nom et presque le même mail que moi, quand elle recevait des mails d’attachées de presse en mon nom et qu’il y avait demande d’adresse ou proposition d’envoi de produits donnait la sienne voire disait que j’avais déménagé et que j’habitais chez elle maintenant (enfin tu me comprends). Nan, mais tu le crois ça ! Je t’avoue qu’à ce moment-là, en fait, ça m’a un peu fait marrer car je pensais que c’était juste un coup d’une fois. Je me suis dit que l’occasion avait fait le larron et que c’était humain. J’ai d’ailleurs calmé l’attachée de presse qui elle l’avait très mal pris et était plutôt remontée contre la fraudeuse.

Et puis j’en parle à ma boss pour qu’on se marre un peu et voilà qu’elle se souvient alors d’une anecdote. Elle me dit qu’un jour n’ayant pas mon numéro de portable sur elle, elle avait cherché sur le net et était tombée sur le numéro de cette autre moi-même pour l’appeler. Là l’autre décroche et quand elle entend mon nom (qui est aussi son nom), voilà-t-y qu’elle dit « si c’est pour envoyer des produits » et là elle allait donner son adresse. Ma boss ne comprenant pas et ne reconnaissant pas ma voix lui fait « c’est bien toi ». Je pense que là elle a dû s’apercevoir qu’elle risquait d’être démasquée parce qu’elle répond « Euh là faut que j’y aille » (bien sûr toutes les citations ne sont pas exactes au mot près mais vous avez l’esprit du truc) et raccroche au nez. Et ça, ça me fait croire qu’en fait le premier envoi n’était pas un « accident », un je profite du truc une fois, mais qu’elle en a fait une habitude.

Et autant le premier, je pouvais laisser passer, autant là, je suis sous le choc. Ok, ce n’est pas elle qui contacte directement les marques contrairement à ce qui est arrivé à certaines blogueuses il y a quelques temps. Mais au lieu de répondre quand on l’appelle que non, elle n’est pas la personne à qui on veut parler, qu’il y a plusieurs nous et qu’elle n’est pas la bonne (ce que toute personne honnête ferait, ce que je ferais), elle détourne mes colis et dis même que j’ai déménagé si besoin. Finalement, même si elle n’a pas engrangé le truc, c’est tout aussi malhonnête. La nature humaine est-elle mauvaise ? Les gens bien devenant l’exception qui confirme la règle et non le contraire. Je suis peut-être naïve mais je ne voulais pas le croire jusqu’ici. Ai-je tort ?

Alors ok, ce n’est que des produits de beauté. Sauf que pour moi, ces produits de beauté, c’est aussi mon boulot. En détournant les colis, elle détourne aussi les dossiers de presse. Et sans dossier de presse, pas moyen de savoir ce qui sort sur le marché donc les futures tendances. Sans ça, impossible de trouver des idées. Et sans idées, pas de boulot. Sans parler de l’illégalité du truc. C’est quand même de l’usurpation d’identité (même si on a le même nom), et de la fraude aussi peut-être (voire du vol). Résultat : je vais me fendre d’un e-mail procédurier voir si ça la calme.

Et qu’elle s’estime heureuse, mes copines voulaient faire un descente chez elle pour récupérer les produits volés (à minuit hier soir, heureusement on n’a pas réussi à la trouver, et je n’ai pas eu le bon sens de demander son adresse postale à l’attachée de presse, je n’ai que son mail). Ben oui, tu me spolies moi, tu spolies aussi mes copines et bon les copines, j’en ai fait des accrocs aux produits de beauté et maintenant elles sont devenues féroces. T’es prévenue autre moi-même maléfique, prend garde à toi, la furie des beauty addict risque de se déverser méchamment sur toi.

Morale de l’histoire (qui n’est en fait pas finie) : ne jamais embêter une paresseuse (et ses copines en manque de crèmes pour le corps).