Confessions Intimes : J'ai moi aussi été une Chanel addict

Fut un temps où moi aussi je frétillais en découvrant les nouvelles couleurs saisonnières de Chanel. A l’époque on n’appelait pas ça des it vernis mais la marque réussissait tout de même à imposer des teintes parfois improbables mais vite devenus classiques. Pour moi, c’était de vrais objets du désir. J’ai ainsi cédé à l’appel de Black Satin d’abord puis de Blue Satin. Et je ne regrette pas, j’adore ces couleurs. Et j’ai encore les deux vernis qui se portent comme des charmes. Je les ressors tous les hivers et ils tiennent encore bien la route. Contrairement à d’autres plus jeunes qui m’ont déjà laissés tomber, devenus trop gluants pour être utilisés.

Mais depuis cette vénération m’est totalement passée. Peut-être parce que je n’étais pas tout à fait satisfaite de leur tenue, variable et pas toujours top. Peut-être aussi parce que je trouve les nouvelles teintes beaucoup moins réussies. Je sais que je fais exception mais je déteste les couleurs Particulière et Paradoxal, le pire étant les Khakis, qui ne sont vraiment pas à mon goût. Les Pop Up de cet été ont quand même failli réanimer mon culte (ah ce Nouvelle Vague ou ce Riviera) mais j’ai été raisonnable, je n’ai pas rejoint la secte. Car, oui, je trouve parfois que tous ces adorateurs de vernis Chanel font un peu secte. On s’arrache la couleur parce qu’on la voit partout et comme ça on peut se la jouer. Mais moi tout ce buzz ça a plutôt l’effet inverse, ça me gave donc ça me dégoûte du produit. Je me suis ainsi trouvé de nouveaux dieux dont OPI évidemment, même si la marque est aussi en voie de mass marketisation.

Et c’est dommage parce que malgré certains défauts, il y a quand même de jolies couleurs chez Chanel. Dans mon opération grand rangement, j’ai ainsi déterré ce superbe vernis rouge, it couleur de l’année 2007 ou 2008. Vous allez me prendre pour une dingue encore mais ce vernis a une histoire assez particulière (mouhaha, c’te jeu de mot). Il y a tout juste deux ans, j’avais fait un voyage express à Londres et je m’étais retrouvée avec un bon d’achat de 50 livres chez Boots. La folie, je sais ! Mais si, à cette époque, j’étais déjà une beauty addict, je ne savais pas encore ce qui était vraiment bien. Et au lieu de m’acheter des marques uniquement vendue en Angleterre, je me suis jetée sur le stand Chanel où j’ai pris le Blue Satin et ce rouge donc, le Fire. A posteriori, je regrette quand même un peu. J’aurais pu m’offrir des trucs de malade mais j’étais trop classique (et intoxiquée ?).

Le pire c’est qu’en rentrant chez moi j’ai mis le Fire de côté car j’avais déjà deux vernis rouges ouverts et je ne voulais pas gâcher. Pareil, en ce temps-là, je ne devais avoir que trois/quatre vernis et que des couleurs basiques bien évidemment. Oui, j’ai bien changé. Je l’ai donc mis dans un tiroir et je l’ai oublié. De temps en temps, je me disais bien : tiens et le Fire, faudrait que je le teste un de ces jours, et puis pfiou, ça me sortait de la tête. Jusqu’à hier et ma grande décision de trier. Il était temps de lui donner sa chance. C’est que c’est quand même une superbe teinte. J’adore. Très féminin et élégant mais avec un potentiel rock. Ca me donnerait presque envie de vénérer les vernis de la marque une nouvelle fois. D’ailleurs leur nouveauté noël, un sublime fuchsia, me fait de l’œil. Reste à voir la tenue de celui-ci. Pour l’instant, il a résisté à l’épreuve douche + lavage de cheveux, généralement fatale pour beaucoup.