Qui a peur du grand méchant coiffeur ?

Dans mon beauty programme, il y a une étape importante à ne pas manquer mais que je repousse pourtant depuis un mois. Le passage chez le coiffeur ! Parce que là, je ressemble plus à rien. J’ai les cheveux beaucoup trop longs à mon goût (ils arrivent environ au milieu du dos alors que ma longueur fétiche, ce serait plutôt les épaules), les pointes sont de plus en plus abîmées, les fourches se multiplient et surtout je mets beaucoup plus longtemps à les laver, les sécher et surtout les lisser. Une demi-heure de manipulation de lisseur, c’est beaucoup pour une beauty paresseuse comme moi. Et puis surtout, ma pseudo frange n’en est plus du tout une vu qu’elle m’arrive au menton. Alors même si mes copines me disent que cette longueur me va bien, moi je rêve de passer sous les ciseaux du coiffeur sans pour autant oser sauter le pas.


Ayant été traumatisée (oui, traumatisée, je n’exagère pas) par de très mauvaises expériences capillaires, je redoute à chaque fois le passage à l’acte. Et ma malédiction, c’est que mes cheveux poussent très vite, donc je dois y retourner quand même assez régulièrement. En plus, je n’ai pas vraiment de coiffeur attitré donc je n’ai pas développé cette relation de confiance qui fait que tu peux y aller les yeux fermés, tu sais que t’en ressortiras totalement satisfaite. Non, moi je suis plutôt du genre ratages en série.

C’est à se demander parfois si les coiffeurs parlent la même langue que nous. Quant tu demandes qu’ils te coupent juste les pointes, te voilà délestée de cinq bons centimètres ou plus. Ou le contraire, tu demandes une longueur aux épaules et finalement tu t’aperçois, trop tard, que si c’est bien aux épaules devant, derrière la longueur est intacte. Quand tu veux un dégradé, ils attrapent leur rasoir pour un effilage et là, c’est la catastrophe. Sans parler de la coloration où, si tu ne choisis pas bien ton coloriste, tu te retrouves poil de carotte au lieu du roux Julianne Moore que tu as demandé. Moi, par exemple, j’ai beau supplier pour qu’ils me fassent une frange, je ne ressors à chaque fois qu’avec une mèche sur le côté qui m’arrive sous les yeux.

Quand j’étais étudiante et donc fauchée, j’allais à l’école de coiffure de Franck Provost. Où, même si j’étais coiffée par des apprentis, j’étais plutôt satisfaite. Une fois entrée dans l’âge presque adulte, je suis donc allée dans un vrai salon de la chaîne. Là, j’ai eu droit à la totale : shampooing, soin, coupe… Le tout pour plus de 60 € (et c’était il y a quelques années). Tout ça pour m’entendre dire le lendemain au bureau : « Bah, finalement tu y es pas allée chez le coiffeur hier ? ». Et oui, elle m’avait coupé si peu de longueur qu’en fait, il n’y avait presque aucune différence avec ma coupe d’avant. En plus, quand je suis insatisfaite de ce que le coiffeur me fait, j’avoue que pendant longtemps, je n’osais pas dire que ça ne me convenait pas et qu’il fallait recouper. Donc je ressortais déprimée et même parfois les larmes aux yeux parce que je n’avais pas osé.

Un jour, j’ai donc décidé de me rebeller et d’houspiller une coiffeuse qui refusait de me couper une frange à la longueur que j’exigeais. Mauvaise idée. Après quatre encore de ma part, là voilà qui me coupe une mèche hypra courte mais au milieu de la tête. Une fucking mèche qui m’a hantée pendant des mois car elle frisait et ne repoussait pas ! Depuis, j’essaie d’être diplomate et j’ai appris à me taire. Mais ça n’a pas arrangé mon rapport au coiffeur et au coupage de cheveux.

Le pire, ce fut ma période cheveux courts. Parce que finalement, s’ils ne coupent pas assez, ce n’est pas grave. C’est un moindre mal (un peu d’argent jeté par les fenêtres). Alors que s’ils coupent trop et que l’on n’aime pas, nous voilà défigurées pour de longs mois en attendant une bien trop longue repousse. Je garde d’ailleurs un souvenir amer du jour où j’ai demandé la coupe d’Emma De Caunes et je me suis retrouvée avec celle d’Arlette Laguillier. Un traumatisme ! J’avoue, j’ai pleuré car je n’avais presque plus de poils sur le caillou et, surtout, j’ai limité mes sorties jusqu’à ce que ma chevelure retrouve une longueur convenable. Cela a d’ailleurs été la fin de ma période courte qui en avait déjà vu de belles : la coupe champignon, sympa quand tu sors de chez le coiffeur mais qui gonfle dangereusement sur le dessus une fois les cheveux lavés, ou celle très footballeurs argentins des années 80 avec une queue un peu trop longue au niveau de la nuque par rapport au reste des cheveux.

En fait, les seules fois où j’ai été pleinement satisfaite, c’était chez Massato. D’ailleurs, le plus drôle, c’est qu’une des fois, le coiffeur japonais ne parlait effectivement pas la même langue que moi mais on s’est quand même compris. Mais bon, à 90 € la coupe, je vais passer cette fois-ci et essayer de trouver quelque chose d’un peu moins cher (même si ça les vaut, il faut parfois serrer les cordons de la bourse). Vous avez des bons plans ? Des coiffeurs qui vous ont bluffée ? Ou alors des qui vous ont totalement ratée ?