Nostalgie : mes débuts de beauty addict. C'était pas gagné !

Depuis ma prise ma prise de conscience bordélique (ICI), je range petit à petit. Ben oui, tu comprends, ranger et trier tout d’un coup c’est fatigant. Donc la paresseuse feinte et y consacre une petite heure de temps en temps. Certaines, de mauvaise fois bien sûr, diront qu’on ne voit pas la différence et qu’il y a toujours du produit de beauté de partout. Sans parler de mon père qui a été gravement traumatisé par sa visite. Depuis, il me bassine avec ça et me harcèle pour que je jette tout à la poubelle. Oui, je sais, sacrilège ! Des fois, je me demande même si on est vraiment de la même famille. En même temps, c’est un homme, il ne peut pas comprendre.


J’essaie quand même de remettre un peu d’ordre, pour ma santé mentale. La plupart du temps je m’y mets quand je cherche un produit spécifique, que je ne trouve pas une fois sur deux. Et j’en profite aussi pour trier et me débarrasser de produits qui ne me plaisent plus. Aujourd’hui, je suis allée jeter un œil dans ma première armoire à rangement, là où je stocke donc mes produits les plus anciens. Et là, je suis tombée sur mon ancien maquillage, celui que j’utilisais avant de devenir une beauty addict. La plupart des produits ont plus de cinq ans (voire six/sept). Je vous avoue que je suis d’ailleurs bien incapable de les dater. Bien sûr, je ne les utilise plus, et ce depuis bien longtemps. Je les avais même complètement oubliés, ils étaient planqués dans une boîte, elle-même cachée sous d’autres boîtes, rangées au fond d’une armoire. C’est sûrement pour ça qu’ils ont survécu jusqu’ici.

Mais ça m’a rappelé des souvenirs. Contrairement à certaines, qui ont ça dans le sang, je ne suis pas née beauty addict. Je n’étais même pas du tout précoce. Je n’ai pas commencé à me maquiller à l’adolescence comme la plupart des filles, (je regardais d’ailleurs de travers à cette époque-là celles qui abusaient du fond de teint). J’ai dû m’y mettre vers 18 ans. Enfin, je dis ça, je ne m’en souviens même plus (bien que ça ne soit pas si loin que ça bien sûr, puisqu’il est communément admis que j’ai 21 ans. Hum, hum, tout le monde me croit bien sûr). Comme beaucoup, j’ai commencé par du Yves Rocher avant de passer à Agnès B et au Club des Créateurs de Beauté. Avant de me lasser du jour au lendemain. Mais j’ai, par je ne sais quel miracle, gardé le maquillage que j’utilisais il y a donc environ 5 ans. Et on peut dire que mes goûts ont bien changé.

Pour les fards à paupières, je faisais déjà des fixettes sur certaines couleurs mais rien à voir avec celles d’aujourd’hui. C’était du basique : du blanc, du rose (beaucoup de rose), du bleu nuit (bon, celle-là, c’est bien la seule que je supporte encore), du bleu clair et le monobulle Sable d’Or. Mon préféré que j’ai dû racheter à plusieurs reprises car oui, à l’époque, j’arrivais à finir des produits. Il faut dire que j’en avais beaucoup moins aussi. En tout cas, j’étais adepte des teintes claires. Ah, comme ça a changé ! Mais qui aurait pu deviner en voyant mes goûts à l’époque que j’allais devenir une adepte du bleu klein/roi/canard et de toutes les teintes flashy. J’étais quand même d’un classique. Oui, vous pouvez dire ennuyeuse...

Non, il y a 5 ans, ce n’était pas le bleu qui m’obsédait mais le violet. Oui, vous avez bien lu. Cette couleur que je ne peux plus voir en peinture et que je ne cesse de critiquer car je trouve qu’elle ne me va pas. Tout comme le rose d’ailleurs. Je peux plus non plus. C’est fou comme on peut radicalement changer. Pour le meilleur j’espère.

Côté vernis, je donnais dans les classiques avec des couleurs claires ou nude. Là encore, je suis aujourd’hui diamétralement à l’opposé et je ne peux plus m’imaginer avec des teintes transparentes sur les ongles. En fait, je suis plus audacieuse et « folle » quand au choix des teintes de make-up maintenant que j’ai un certain âge que quand j’étais plus jeune où j’étais plutôt classique. C’est mon esprit de contradiction.

Pour les lèvres, j’étais addict aux baumes parfumés The Body Shop. Je me demande s’il les font encore d’ailleurs. En tout cas, j’en étais dingue, je les collectionnais. J’avais les goûts fraise (mon préféré), framboise et mandarine. Les deux premiers, je passais mon temps à en racheter, le troisième, j’étais moins fan, il n’était pas assez sucré. Mais pareil, d’un jour sur l’autre, j’ai arrêté de m’en mettre. Curieux quand même. Comment expliquer qu’on délaisse si brusquement quelque chose qu’on adore ? On grandit peut-être. Je suis ensuite passée au gloss. Oui, vous lisez bien, les gloss. J’en avais aussi une ribambelle. Et aujourd’hui, c’est encore un produit que je n’aime plus du tout. Tellement plus que ceux-là j’ai tout donné à une copine car je savais que je n’y reviendrais plus. Maintenant, c’est rouge à lèvres ou rien. Enfin pas tout à fait rien, juste du baume, mais en pot surtout. Finalement peut-être que mon addiction The Body Shop a laissé des traces.

C’est impressionnant cette volte-face make-upistique. On dirait plus la même personne. J’ai peut-être été enlevée puis échangée par des extra-terrestres, qui sait ? Je suis peut-être aujourd’hui un robot envoyé sur terre pour prôner l’avènement du fap bleu. Ok, j’ai vu Transformers et Terminator, il y a pas longtemps, et ça m’est peut-être monté à la tête.

Et vous, vous maquilliez comment il y a cinq ou dix ans ?