Ma soirée beauté de Saint Valentin mystérieuse et coquine

Quand on est journaliste beauté, ou même blogueuse, on écrit beaucoup mais on passe aussi pas mal de temps en conférence, portes ouvertes et évènements presse pour découvrir les futures nouveautés (et il y en a !). Parfois, il s’agit de présentations bien classiques avec grosse partie scientifique parfois juste le lancement d’une nouveauté sans forcément de grand chichi et parfois tu as le droit à une big soirée (ou déjeuner) avec tout le tintouin. J’avoue que les premiers temps, tous ces raouts m’effrayaient un peu (personne ne me parlait et le monde de la beauté peut parfois ressembler au Diable s’habille en Prada, ou plutôt en Zara) mais m’excitaient aussi beaucoup. J’en revenais toujours enchantée et j’étais verte quand j’en ratais un. Mais bon, pour être honnête, au bout d’un moment, tu deviens un peu blasée. Oui, je sais, c’est fou de dire ça parce que je sais qu’on est extrêmement chanceuses et vous allez me détester. Mais oui, tu te lasses et tu bouges tes fesses de ta chaise beaucoup plus difficilement.

Il faut dire qu’après avoir fait deux heures de trajet pour des présentations de 5 minutes à plusieurs reprises, tu finis par trier. Et paresse oblige, tu tries dur. Parfois, t’appelle les copines pour te motiver, tu te dis que ce sera l’occasion de papoter. Mais elles sont toutes comme toi donc ça n’aide pas. Parfois, tu préfères rester son ton canapé car l’évènement du jour n’a finalement pas l’air super excitant (et parfois tu te trompes et là t’es bien verte aussi mais c’est le jeu). Et puis parfois un détail réussit à capter ton attention et tu te retrouves dans un évènement réussi de A à Z. Et là, tu te dis que, finalement, ton boulot il est pas si mal et que ça vaut le coup quand même de sortir. Ca a été le cas avec ma soirée d’hier. Pas d’homme à l’horizon pour fêter la Saint Valentin mais une belle soirée un brin coquine et surtout voilée de mystère très réussie.

Tout a commencé par une invitation par mail venant d’un hôtel d’un jour. On me disait de cliquer sur le masque pour réserver ma chambre. Et rien d’autre. Aucune info sur qui, que, quoi, dont, où. A vrai dire, vu que c’était pour le jour de la Saint Valentin, mon esprit a tout de suite eu une idée mal placée. J’en ai déduit que c’était un de ces nouveaux hôtels à l’heure très à la mode à Paris qui se lançaient (tu sais où tu loues une chambre dans la journée pour faire ta petite affaire) et que pour le lancement justement ils proposaient aux journalistes une chambre pour un 5 à 7 avec leur homme. Moi pas d’homme et surtout moi tenir un blog beauté donc, bien qu’intriguée, j’ai totalement zappé. Pas répondu à la relance non plus. Et puis finalement, j’ai ouvert le dernier mail qui précisait cette fois qu’il s’agissait du lancement d’un parfum. Mais rien d’autre. Mystère, mystère. Cette fois, ma curiosité a été totalement piquée et j’ai fait mon check in. Premier bon point : le mystère qui entourait cette invitation donnait envie de savoir et de venir, donc de se bouger de son canapé.

Me voilà donc dans un joli quartier parisien, dans un impasse, devant ce très bel hôtel qui avait revêtu les couleurs d’un célèbre parfum pour l’occasion. C’est là d’ailleurs que j’ai découvert le nom dudit parfum puisque il brillait en lettre de néon sur la façade. J’ai donc foulé le tapis rouge installé sur le trottoir pour entrer dans ce lieu mystérieux. Evidemment, totalement dans mon trip et impatiente de découvrir ce qui se cachait derrière ces murs, j’ai totalement oublié de prendre la photo de la façade de jour. Je ne l’ai pris que de nuit, je sais bouhou à moi.

Dans le lobby de l’hôtel, j’ai été accueillie par des grooms en tenue rouge. Trop fort et tellement rétro, j’étais bien tentée de me prendre en photo avec eux mais je me suis retenue. Et on m’a enfin expliqué le comment du pourquoi (et aussi que je n’étais pas la seule à avoir pris l’invitation pour une proposition coquine. Ouf, j’ai moins honte). Cette petite soirée très Eyes Wide Shut était donnée à l’occasion du lancement de l’Eau de Parfum Habanita de Molinard, déclinaison de ce parfum culte lancé en 1921. Et cette fragrance étant ultra féminine, la soirée allait se dérouler sur le thème de la séduction, du mystère avec notamment plusieurs ateliers.

J’ai d’abord pu sentir la fragrance dans une pièce un peu « petit salon » avec une déco pour la soirée mi-fétichiste mi-cabaret (mention spéciale aux Barbies suspendues et au lustre en plumes).J’ai ensuite zappé l’atelier cigare en non-fumeuse que je suis pour filer aux étages tout en découvrant ce lieu redécoré aux couleurs d’Habanita. A chaque étage, son atelier, caché derrière les portes parfois fermées des chambres. Du mystère jusqu’au bout. Si certains ateliers étaient plutôt classiques comme la présentation de la communication et du visuel, d’autres étaient vraiment fun ou originaux. En tout cas, tous étaient très bien pensés et totalement cohérents avec la soirée et sa thématique.

J’ai particulièrement aimé le petit atelier pour récréer notre version à nous d’Habanita. En gros, tu gardes le fond du parfum mais tu changes les notes de cœur et de tête avec des accords que tu aimes. Le tout avec l’aide d’un vrai parfumeur bien évidemment. Je me suis orientée vers des accords gourmands et fruités, notamment une note de poire, et je suis plutôt fière parce que même si je n’ai aucun nez (c’est un désastre), le résultat est plutôt réussi. On m’a même dit plus tard que je sentais bon et demandé c’était quoi mon parfum. Eh bien, c’est le mien et il est unique. On a aussi eu la chance de repartir avec une petite fiole de notre elixir personnalisé. Eh bien, je trouve l’idée géniale et hyper intelligente. Ca change vraiment et ça te pousse à t’intéresser encore plus au parfum. J’ai fait pas mal de présentations parfum depuis que je travaille dans la beauté et c’est la première fois que je vois un atelier de création de son propre parfum. Top. Je dis donc chapeau.

Je suis ensuite montée me faire un tatouage temporaire. Une petite étoile sur le poignet qui devrait durer environ 3 ou 4 jours. Depuis que je suis ado, ça me trotte dans la tête de me faire tatouer même si je sais que je ne sauterais pas le pas (trop douillette et trop pas envie d’être marquée à vie). Deux motifs m’obsèdent : la croix égyptienne et l’étoile. Mais une toute petite dans le creux du poignet. Comme sur le coup, ma mémoire m’a fait des siennes et je ne me souvenais pas du motif de la croix égyptienne (je sais, n’importe quoi !), on est parti sur l’étoile.

Après le tatouage, je n’ai pas osé le cours d’effeuillage même si j’avoue j’étais tentée (mais je manquais de temps. Avant d’entrer dans l’hôtel, j’avais donné rendez-vous une heure plus tard à un pote en me disant que ce serait rapidement plié et en fait je me suis attardée beaucoup plus, j’ai déambulé de chambre en chambre à la découverte des surprises qu’on nous avait réservées. Et pourtant, j’étais seule. Or, en général, quand il n’y a personne avec qui papoter, je file en douce assez rapidement. Mais là non, ils ont su m’alpaguer, bravo). Si pas d’effeuillage (j’aurais dû pourtant pour faire honneur à mon côté Dita Von Teese. Je sais, j’ai foiré, ce n’est pas digne de ma part), mon côté narcissique m’a fait évidemment passer par la case photo. Le dernier étage avait en effet été transformé en studio photo, toujours dans cette ambiance fétichiste, cabaret. Après avoir choisi divers accessoires, on se faisait tirer le portrait en noir et blanc. Of course, il fallait que je fasse ma pose signature. Je te l’accorde, c’est pas très Dita mais c’est tout moi.

Bon, comme à chaque fois que je me vois en photo, je me dis qu’il faut que je fasse un régime du visage, j’ai la grosse tête et le double menton menace. Ca va pas du tout. Vraiment pas glamour. En plus, ma frange était pas au top hier. Je crois que ça y est, elle est trop longue. Passage chez le coiffeur, bientôt, bientôt.

Après ce traitement de star, j’ai fini chez la voyante qui m’a tiré les cartes (oui, il y avait aussi une cartomancienne). Je t’avoue que je n’y crois pas du tout à la base. D’ailleurs, lors d’évènements presse, je me suis déjà fait lire le futur et ça a été du gros n’importe quoi à chaque fois. En fait, je me dis, que c’est comme The Mentalist, elle lit surtout dans ton attitude et ce que tu dis. Genre les questions que tu poses. Donc forcément, je n’ai rien dit et j’ai essayé d’avoir une attitude stoïque. Mais je ne peux nier que certaines choses qu’elle a dit sur mon caractère étaient totalement vraies (elle a détecté mon côté paresseuse qui ne fait pas d’effort, dingue). J’ai été assez interloquée. Côté prédiction, elle a « vu » dans ses cartes qu’il ne se passerait absolument rien dans ma vie dans les deux prochaines années. Nan, mais genre rien de rien. C’est pas qu’elle n’a pas vu, c’est qu’il n’y avait rien à voir. Apparemment, j’étais la première ce jour-là. Ok, ça c’est fait ! Ca fait plaisir. En même temps, le dernier voyant m’avait prédit des fiançailles en 2011. Euh, j’attends encore ma bague.

L’heure était pour moi de poursuivre ma vie à ne rien faire donc j’ai filé après ces prédictions totalement excitantes. Je suis repartie avec une petite clé USB avec le dossier de presse dessus. Et là, encore une fois, je dis bravo. Ils ont poussé le sens du détail jusqu’à habiller la clé en clé de chambre d’hôtel. Trop bien vu. Je suis aussi repartie avec le nouveau parfum et tu vas pas me croire. Oops, I di dit again. Ca la voyante l’avait pas prédit ! Après le gel douche Le Petit Marseillais, j’ai oublié le parfum dans le bar dans lequel j’avais rendez-vous. La honte ! Et cette fois, je m’en suis aperçue trop tard, j’étais déjà rentrée. Faut vraiment que j’arrête d’être aussi tête en l’air. Désormais, tu sais ce qu’il faut faire pour avoir des produits de beauté for free : me suivre à la trace !

Mais le bilan de cette soirée est quand même totalement positif : évènement réussi sur toute la ligne (même les moindres détails étaient pensés), totalement cohérent avec l’univers du parfum, où on ne s’ennuie pas du tout au contraire, on a même envie de venir et d’y rester. Je ne fais pas souvent de notes un peu derrière les coulisses/un peu com’ mais réunir tous ces facteurs est tellement rare que j’avais envie de vous en parler.

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