Ô rage, ô désespoir, je suis fat !

Hier, j’ai eu une grosse révélation. Grosse étant le mot clé de cette phrase. Après des mois de laisser aller, j’ai eu LE choc indispensable pour une véritable prise de conscience et donc une reprise en main, enfin. Mes fringues habituelles étant dans mon panier de linge sale, je déterrais mes petits habits d’été datant de l’année dernière avec l’envie de mettre une jolie jupe ou une robe. Et là, ça a été le drame ! Je ne rentrais mon énorme cul dans absolument rien ! Deux jupes en jean me sont restées coincées au niveau des cuisses, mes minis jupettes sont devenues des ceintures n’ayant plus assez de tissu pour couvrir mes trois culs, mes bermudas/corsaires me boudinent et mes robes ne moulent désormais que mes bourrelets.

Et c’est là que me sont revenus les signes avant-coureurs que j’aurais dû prendre en compte. Par exemple rester coincée dans une robe que j’avais achetée un mois auparavant et qui là me serrais tellement à la taille que je n’arrivais plus à respirer. Ou celle qui m’asphyxiait les bras que j’étais d’ailleurs incapable de lever au-dessus de la tête. Et certaines fringues n’étaient pas devenues trop petites parce qu’elles avaient rétrécies dans la machine mais bien parce que j’avais doublé de volume. Je n’étais pas non plus totalement aveugle. J’ai bien vu que j’avais forci, que la cellulite s’était installé plus que d’habitude. Mais ma nature paresseuse a laissé faire, trompée par le fait que je rentrais toujours dans mon mini short en jean (normal, il m’était deux fois trop large quand je l’ai acheté).

Dans l’absolu, je ne suis pas grosse mais par rapport à ce que je suis, mon poids et mes mensurations normales, je sens que ça ne va pas. Je préfère préciser pour éloigner tout débat sur l’anorexie, les rondes, etc : je parle vraiment de mon cas personnel. Et ce n’est pas vraiment le poids qui me choque mais plus le fait d’être dans une spirale de laisser-aller qui, si je n’y mets pas un stop, peut aller trop loin. En général, je laisse mon corps vivre ma vie. Et selon les périodes, j’ai déjà été rondouillarde ou très maigre. D’ailleurs, c’était horrible, ça ne m’allait pas du tout, je ne me sentais pas bien, j’avais plus de formes, plus de poitrine. Ma meilleure amie m’avait d’ailleurs surnommée la somalienne. En fait, après de vacances mouvementées et une angine qui m’avait empêchée de manger pendant deux jours, je m’étais retrouvée à 49 kg, pour 1m68. L’horreur ! C’était il y a plus de cinq ans et je m’en souviens encore tellement ça m’avait choquée. Ma moyenne, c’est plutôt entre 54 et 58 kg, selon que ma vie est plus ou moins active. Quand je bouge, je n’ai pas le temps de grignoter et je n’y pense pas d’ailleurs.

Mais hier ma balance m’a indiqué 63 ! Re-le choc ! Je n’ai jamais pesé ça de ma vie même à l’adolescence. En fait, depuis que je bosse chez moi, ça a été fatal pour mon corps. Je suis devant mon ordi toute la journée et la nourriture m’appelle. Et je suis bien incapable de lui résister. Donc je mange à 10 heures, à midi, à 15 heures, parfois à 17 heures, à 20 heures et puis encore à minuit. Et que des cochonneries. Parce qu’au-delà du poids, c’est surtout ça le problème, j’encrasse la machine. Pas étonnant que je me retrouve avec trois culs, de la cellulite sur le ventre, des bras dont je ne fais plus le tour avec ma main et des cuissots bien costauds. Un vrai bibendum. Mais ce choc a été salutaire car j’ai démarré ma reprise en main. Etape 1 : diminuer les repas et les prises alimentaires. Donc même si mon cerveau ne pense qu’à engloutir du sucré (engloutir, c’est tout à fait ça) et que mon ventre crie famine, je dis non. Pour l’instant, j’en suis à deux repas aujourd’hui et je ne mangerai plus rien jusqu’à ce soir. Et pas de collation avant d’aller se coucher (je suis plutôt fière, hier j’ai su résister). Etape 2 : marcher, marcher, marcher (je suis pas encore prête pour le sport donc c’est mon activité physique pour l’instant). Même si je suis à la maison, il faut que je me fixe des règles. La graisse ne passera plus par moi !

PS : J’ai faiiiiiiiiiiiiiiiim ! OMG, ça va être dur ! Les madeleines m’apellent. Non, non et non ! Ah mais si je ne mange pas je vais m’évanouir ! Bon, d’accord, peut-être un fruit alosrs mais c’est tout. Arf, je deviens schizo.