Vernis 1 Seconde Bourjois : un beau corail mais pas si magique

Je sais pas vous mais parfois mon beauty addictisme me fait faire des choses qui ferait se demander à toute personne normale s’il ne lui manque pas une case. Par exemple, il y a quelques temps, je sortais d’une présentation presse pour des gélules beauté. Je ne sais pas si je t’ai dit, je ne suis pas très beauté de l’intérieur. Ce n’est pas que je n’y crois pas. Objectivement, quand t’y penses, c’est même logique de se dire qu’un « traitement » interne fonctionne mieux que des crèmes externes. C’est juste que je n’ai pas la discipline. Alors, la coupine avec qui j’étais, et qui elle adore ces trucs-là, se propose de tester pour moi comme ça avec sa boîte à elle ça lui fera une cure complète. Pas de proublème pour moi, je tends donc la main vers mon sac pour lui donner mes gélules. Quand soudain ma main s’arrête.

Car une idée venait de se former dans mon cerveau machiavélique. Vois-tu avant cette rencontre au sommet de beauty addicts, ma coupine était allée chez Bourjois découvrir les nouveautés de la marque. Une chance que je n’avais pô eu. Et voilà que sans même m’en rendre compte, la beauty addict en moi a pris le pas sur la fille sympa que je suis et s’est mise à négocier : « Ok, pour les gélules mais seulement en échange d’une des nouveautés Bourjois de ton petit sac ». Sac qu’elle n’avait pas encore ouvert soit dit en passant. Mais en vraie négociatrice, je n’en ai pas démordu et on a donc plongé dans ce sac aux mille merveilles sur un petit bout de trottoir, au milieu des passants qui devaient bien se demander ce qu’on était en train de faire. Après moult marchandage (en vrai, pas du tout, j’ai pris le truc qui lui plaisait le moins et en était trop contente, mais c’est plus drôle pour le jeu de passer pour une vilaine pirate détroussant les beauty addicts qui passent sur mon chemin), me voilà donc l’heureuse propriétaire du Vernis 1 Seconde Corail Magique de Bourjois.

Ah la la, ça fait un bail que je n’avais pas testé un vernis Bourjois. Ca m’a rappelé mes débuts de beauty addict où je ne jurais que par la marque (c’était avant de découvrir OPI). Les vernis 1 Seconde de Bourjois existaient déjà mais ce printemps ils ressortent en version reformulée avec des nouvelles couleurs aussi. Je n’ai pas testé la première version, même si je crois que j’en ai un dans un tiroir, donc je ne vous ferais pas de comparaison entre le neuf et l’ancien. Juste ma petite expérience avec celui-ci (pas non plus de comparaison avec ses petits copains reformulés puisque je n’ai que lui). Et comme on les a pas mal vu ces derniers temps sur la blogo (un vrai raz de marée !), j’espère aussi t’apporter un regard neuf (tout ça pour te dire : non ne fuis pas).

Je t’avoue d’ailleurs qu’au début, j’ai été assez étonnée parce que tout ce que je lisais sur ces vernis était super positif alors que moi j’ai quand même bataillé avec le mien, à l’application et après. Il faut dire que par sa texture et son pinceau, il est totalement différent des autres vernis que j’utilise. Et il m’a fallu du temps pour m’y habituer. Déjà, c’est un pinceau panoramique designé pour s’adapter à toutes les formes d’ongles afin que nous puissions faire notre manucure sans déborder. En gros, plus ton ongle est large, plus il faut faire de pression sur le pinceau pour qu’il s’élargisse et couvre toute la surface. Ca a l’air simple dit comme ça, mais il m’a fallu du temps pour comprendre. J’ai tâtonné sur plusieurs ongles. Bon, même en ayant compris, je t’avoue que je ne suis pas fan de ce pinceau. Je pense qu’il est très bien pour les filles qui redessinent leur ongle pour éviter les débordements. Mais moi je déborde intentionnellement car je n’aime pas redessiner. En fait, je faisais des manucures brésiliennes depuis toujours sans le savoir. Mais c’est comme ça que j’aime. Mais ce pinceau et cette formule me compliquent pas mal la tâche.

Car la formule « gel siliconé » est assez épaisse. Le hic, c’est qu’à une couche, tu n’as pas une opacité complète et uniforme. Faut absolument faire deux couches mais là attention si tes deux couches sont trop épaisses, c’est pas top (et ça fait pâté sur le bord de l’ongle). J’ai même dû mettre trois couches sur un ongle pour que ce soit bien et là c’était carrément la cata. Le hic bis, c’est que la formule ne permet pas de faire des couches fines. S’il n’y a pas assez de vernis sur le pinceau, ça ne glisse pas sur l’ongle. J’ai fini par maîtriser la bête mais ça a été plus compliqué que d’habitude.

Niveau séchage, ça m’a semblé assez rapide, même si j’ai bien eu une petite marque de drap sur un ongle. En revanche, niveau tenue, le lendemain je perdais trois ongles dans la bataille. Mais attention, pas des petits accrocs, non des gros bouts de vernis se sont carrément décollés. Là, encore, c’est cette texture un peu particulière qui faisait des siennes. Quand un vernis sèche, il durcit, on est d’accord. Mais celui-ci est resté comme pâteux, un peu mou. Forcément, il n’avait pas totalement adhéré à l’ongle et ça se voyait aussi sur la surface, pas 100% lisse et brillante (c’est pas une laque quoi). J’ai regretté de ne pas avoir appliqué de top coat la veille. Après avoir réparé mes trois doigts (c’est dans ces moments-là que je bénis mon dissolvant magique Sephora), j’ai finalement appliqué mon top coat et là ça l’a bien fixé. Le vernis s’est durcit et s’est lissé. Il a également tenu ensuite six jours sans aucun accroc, juste une petite usure sur le bout de l’ongle à la fin. Donc à ne jamais utiliser sans top coat.

Enfin, après cette expérience mitigée, je ne comprenais pas toutes les roses qu’on lui lançait. Jusqu’à ce que je lise la note de Jenn ce matin. Elle en a plusieurs des vernis 1 seconde et a donc pu comparer. Apparemment, ce corail n’a pas la même texture que les autres teintes (et effectivement jusqu’ici je n’avais vu que des tests des autres teintes), elle est plus pâteuse. Il faut dire que lui est constellé de micro paillettes alors que les autres non. C’est peut-être pour ça. En tout cas, je vous conseille la lecture de son article car on a eu à peu près les mêmes mésaventures. Et ça fait plaisir de se dire qu’on n’est pas folle. Il y a juste une petite différence entre nous deux : moi je ne l’ai pas enlevé de suite parce qu’en fait j’adore sa couleur très printanière et punchy. Maintenant que je l’ai apprivoisé, je vais même le garder et le réutiliser. Oui, même si c’est un enfer à enlever aussi. Maudites paillettes !

Et vous, vous faites passer quoi avant dans un vernis, la couleur ou la facilité d’application et la tenue ?