Mon voisin, le chieur

Note qui n’a rien à voir avec la beauté. Je préviens d’avance comme ça tu peux aller profiter de cette belle journée au lieu de lire mes élucubrations. Mais disons que j’en ai tellement ras les fesses que je profite de mon petit espace personnel pour évacuer un peu la pression (ou plutôt l’énervement).

J’adore Paris et je ne me vois pas vraiment vivre ailleurs (si, peut-être New York ou à la limite Londres, enfin si j’étais bilingue). M’enfin, s’il y a un truc que je supporte de moins en moins, c’est les voisins ! Faut dire que je crois être tombée sur l’immeuble de dingues. Je pourrais limite en faire une sitcom. Tu as mes voisins les voleurs. Je n’ose imaginer le nombre de colis de produits de beauté qui m’étaient destinés qu’ils se sont gentiment gardés. Au début, j’avais des doutes, ne recevant pas certaines nouveautés qu’on m’assurait pourtant m’avoir envoyées (mais aussi quelle idée de laisser le sac sur le paillasson). Et puis un jour, j’ai eu la confirmation quand La Poste m’a assuré avoir livre mes colissimo à mes voisins. Oui, mais lesquels ? Depuis donc je sais qu’il y a des voleurs à mon étage mais je n’ai jamais réussi à identifier qui.

En revanche, j’ai identifié les Cro Magnons. Un jour, ou plutôt un soir puisqu’il était une heure du matin passé, alors que je rangeais tranquillement mes dossiers de presse dans mon couloir, j’entends du bruit devant ma porte. Première réaction : je flippe grave. Il faut savoir que ma porte est au bout d’un couloir toute seule donc à moins que t’ailles chez moi t’as aucune raison d’être devant. Puis, j’entends des gloussements. What the fuck ? Finalement, je décide d’ouvrir ma porte pour voir et je tombe sur deux mecs en train de s’éloigner. Là, mon voisin du dessous me dit qu’en fait il les a surpris alors qu’ils s’apprêtaient à faire pipi sur mon paillasson. What the fuck bis ! Il y avait une fête dans l’appart à l’autre bout du couloir et totalement éméchés, ils avaient décidé de venir se soulager devant ma porte. Sérieux, j’ai eu affaire à un bon nombre de mecs bourrés dans ma vie qui en ont fait des conneries, mais je ne suis jamais tombée sur ce genre d’idiotie. Mais où est passé le savoir-vivre ?

Mon voisin du bas en a profité pour s’inviter chez moi boire un verre. Enième tentative. Que j’ai poliment décliné pour la énième fois. Parce que tu voies, mon voisin du bas a la tête d’un serial killer donc no way qu’il entre chez moi. Et puis il est aussi un peu voyeur. Quand tu sais que sa fenêtre donne sur celle de ma cuisine, je te dis pas le nombre de fois où j’ai eu envie de cuisiner dans le noir. Soi-disant il est dans le cinéma aussi. D’ailleurs l’autre jour, il me proposait de jouer dans un court-métrage qu’il allait réaliser. Mon rôle ? Sa femme of course. Mais oui, c’est cela. Nan mais attends arrête de me parler. Ma philosophie en tant que Parisienne sang pour sang, c’est de ne pas parler à mes voisins. Alors ok, pour le bonjour quand on se croise dans les couloirs mais ça s’arrête là !

Et encore si c’était lui le pire. Mais depuis quelques temps, un voisin que je n’ai pas encore réussi à identifier est en train de me faire péter un plomb. Ce billet aurait d’ailleurs pu s’appeler Femme au bord de la crise de nerfs. C’est simple, il a sa télé allumée et à fond tout le week end non stop. C’est-à-dire que de midi à minuit, voire plus, ça gueule. Et vu le peu d’épaisseur des apparts parisiens (ils auraient pu faire un effort dessus quand même), c’est comme si la télé était allumée dans mon appart. Sauf que je ne peux pas l’éteindre. En gros, je n’ai pas une minute de silence dans mon appart du week end. L’enfer ! J’en viens presque à attendre avec impatience le lundi. Je veux faire une sieste ? Impossible, ça crie trop. Je veux bosser ? Pas la peine d’essayer, je ne m’entends même pas réfléchir. Et je finis bien évidemment chaque samedi et dimanche avec un mal de crâne épouvantable si j’ai décidé de rester à la maison.

Et le pire, c’est qu’il s’y ait mis aussi pendant la semaine. Dès 18h15 montre en main, il allume sa télé à fond of course et c’est parti jusque minuit. Là aussi, impossible de travailler après cette heure-là. Le truc bien pénalisant quoi pour la pigiste que je suis. L’autre jour, il a même rallumé sa télé à deux heures du matin. Moi qui suis déjà sur les nerfs, j’ai failli péter un gros plomb. Je me suis donc mis à crier toute seule dans mon appart pour qu’il éteigne cette fucking tv. Ce qu’il a fait pas longtemps après mais je ne sais pas si ça a un lien. Le hic, c’est que je n’arrive pas à savoir d’où ça vient car ça résonne dans toutes les pièces de mon appart. Je me dis que si c’était du côté gauche, je ne l’entendrais que dans le salon et si c’était du côté droit dans la chambre ; mais je l’entends de partout. Alors des fois, je sors dans le couloir pour essayer d’identifier la source mais cette fois je n’entends plus rien. Et ça m’énerve encore plus. Parce qu’au moins si je pouvais aller sonner à la porte de ce putain de voisin pour lui dire de la fermer… Mais non. Je dois me taper sa télé sans rien pouvoir faire. Moi qui n’allume jamais la mienne, c’est quand même ironique. En espérant qu’avec les beaux jours, il se mette à sortir et que ça le calme un peu.

Et vous, c’est quoi vos pires histoires de voisins ? Parce que malheureusement, on a toutes un voisin maudit !